Quand un poète et un peintre se mettent à « raconter » CUBA

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Nicolas Guillèn, Francisco Gordillo... deux artistes cubains. L’un est un poète du XXe siècle, et le second un peintre contemporain. Qu’ont-ils à partager ?
Tous deux sont métis, très attachés à leurs ancêtres noirs et à leurs ancêtres blancs qu’ils savent faire surgir de la toile ou évoquer dans des vers d’une grande humanité.

Quelques vers extraits de Ballada de los dos abuelos (Ballade des deux ancêtres) de Nicolas Guillén

Extrait de La hija de Olochun de Francisco Gordillo peint pour la Biennale des Arts Contemporains de la Havane et les 20 ans de Cuba Coopération France en 2015

Les petits curieux ne manqueront pas de demander : pourquoi un noir et un blanc dans le poème et le tableau ? Pourquoi un poète cubain écrit-il en espagnol ?

Laissons les faire et enchaînons. Il y a tant à expliquer : Christophe Colomb, la conquista, la quasi extermination des autochtones, 400 ans de colonisation espagnole avant le protectorat américain et enfin l’accès à l’indépendance nationale, le travail des noirs dans les plantations, le syncrétisme religieux et culturel, débouchant sur un brassage ethnique réussi où chacun se respecte et vit en bonne intelligence quelle que soit sa couleur de peau.

Belle leçon, et pas la moindre, que Cuba donne au monde qui oublie trop souvent le sens du mot FRATERNITE.

Ces extraits, poème et et tableau, font partie de la « valise pédagogique » proposée par le Comité du Puy de Dôme de Cuba Coopération .