Ils voulaient voir Fidel, ils n’ont pas vu Fidel

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Ça remonte à 1958. Avril mai. Parmi les journalistes étrangers qui commencent à débarquer plus ou moins incognito à Cuba, se trouvent deux Français. L’un est Claude Julien, envoyé spécial du quotidien Le Monde. Le second, on l’appellera pour le moment J.L. est autant journaliste à l’Express (c’est ce qu’il déclare) que (jeune) écrivain (escritor, c’est ce qu’il déclare aussi).

Eux comme les autres, ils n’ont qu’une idée : monter dans la Sierra pour aller voir Fidel Castro. Jusque- là, ils n’ont été qu’une poignée à y parvenir, Herbert Matthews (dès février 57) Enrique Meneses (pour Paris-Match) ou encore l’Argentin Masetti, entre quelques autres, un tout petit nombre.

La première étape consiste à gagner Santiago, « la capitale de la rébellion », antichambre de la Sierra. Claude Julien et J.L. y parviennent, ce qui est quand même assez aisé.

Le travail des autorités locales est –au mieux- de refouler de la région tout journaliste, cubain ou non, correspondants étrangers permanents ou envoyés spéciaux, qui auraient des velléités. Dans d’autres cas, les journalistes sont arrêtés, détenus et victimes de coups plus ou moins appuyés.

Pour le reste, gagner la High Sierra, ça relèverait plutôt du bon vouloir et de l’intérêt du staff de Fidel Castro.

Pour nos deux Français – le staff en question avait-il eu vent de leur présence à Santiago ? – « la capitale de la rébellion » fut le terminus de ce qui aurait pu être une nouvelle épopée journalistique. Terminus, tout le monde descend avant de monter de force manu militari dans des aéronefs en partance pour Haïti ou La Havane et Porto-Rico. Expulsion de nos deux Français, déclarés indésirables pour « activités illicites ».
Loin de la censure de Fulgencio Batista, Claude Julien livrera son reportage (vraiment approfondi) au Monde (publié entre le 13 et le 18 mai 58). Quant à J.L., à son retour à Paris, il fit publier chez Fasquelle son témoignage (faussement sommaire) « Viva Castro » (1959) au style « généreux et haut en couleurs ». Qui se laisse lire agréablement près de 60 ans plus tard. Il y a un bon zest de Graham Greene dans ce « Viva Castro »

Ils voulaient voir Fidel, ils n’ont pas vu Fidel. Ce n’est pas une raison pour ne pas les (re) lire !. Mais imaginez un instant le retour à Paris de nos deux Français, formés en « pool », avec dans leur musette un entretien commun avec Fidel Castro…La face de la cubanologie mondiale aurait été changée. (mp)

Mais leurs récits de 1958 sont à (re) découvrir : « Viva Castro » et « Cuba, entre la colère et la peur »

C’est l’histoire d’un type à grosses moustaches et qui les gardera, même blanchies, plutôt rouquin, 30 ans environ, qui était à Mérida, au Mexique et qui eut l’idée d’aller faire un tour à Cuba, de l’autre côté du Détroit du Yucatan. Dans l’avion qui est parti ce jour d’avril 1958, de Mexico le matin même et qui vient de faire escale à Mérida, ils sont trois voyageurs, les deux autres sont deux Cubains. L’annonce de la grève générale prévue à Cuba pour le 9 avril doit dissuader les voyages d’agrément.

Notre homme, un jeune écrivain français, qui s’est fait un prénom à Saint-Germain des Prés avec un premier roman « La glace est rompue » (1954 *), après avoir été mineur au Chili (1952-1953) aurait préféré séjourner plus longuement à Cuba à Santiago pour être précis, mais « le président » Batista et le général Chaviano préférèrent lui trouver un siège de 3 e classe dans un petit avion haïtien à destination de l’aérodrome de Port-au-Prince. Exit notre homme non-grata.

A son retour à Paris, l’indésirable fait publier son témoignage, reportage, choses vues et entendues avec pour titre « Viva Castro », chez Fasquelle Editeurs, rue de Grenelle, achevé d’imprimer le 15 février 1959… (« Viva Castro, suivi de « Trois Vivats au Mexique »). Le tout pour 690 Frs.

Ce « Viva Castro » l’air de rien, fut (est) le premier livre-témoignage (en français) à raconter, certes à la manière de l’auteur et en 100 pages environ, ce qu’était (sans entrer dans les tous les détails !) Cuba avant la victoire de la Révolution de Fidel Castro.

Ce livre passé quelque peu inaperçu (euphémisme) ne fut jamais réédité. Son maigre statut de « premier livre avant tous les autres » ne lui attribua aucune place particulière dans la cubanologie, qui par définition exige de l’exigence. Cela étant, « Viva Castro », cette curiosité, dès 1959 et jusqu’à nos jours, est toujours disponible sur quelques sites marchands.

Un mail tout récent d’un conocedor : « Je l’ai reçu ce matin, acheté d’occase (bon état) pour 2,50 euros plus 2 ou 3 euros de frais d’envoi ! J’ai lu d’un trait les 100 pages de Viva Castro...très sympa et quel art d’écrire un texte si vivant et où il ne s’est rien passé et en même temps si vrai et authentique ! C’est vraiment un grand écrivain, un frère de Graham Greene »(U.L)

Quelques mois après la sortie de « Viva Castro »- mais sans lien aucun- ils allaient être une bonne poignée de militants internationalistes, tiers-mondistes français, de l’extérieur du PCF, à faire le voyage à La Havane, venant de Paris, histoire de voir, eux aussi, à quoi ressemblait la Révolution. Comme de leur côté Françoise Sagan, Gérard Philipe, Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Chris Marker, Agnès Varda, Robert Merle, et bien d’autres, ils arrivèrent à Rancho Boyeros et sillonnèrent La Havane et le pays dès la prise du pouvoir par Fidel Castro, à la tête de son Armée rebelle. A leur retour en France, ou plus tard, beaucoup publièrent leurs témoignages. La cubanologie, tous azimuts, encore heureux, était en marche.

« En Europe, courait un vent de sympathie, un peu amusée, pour ces révolutionnaires. Pour ceux qui firent le voyage de Cuba, au propre ou au figuré, ce fut « la Fête cubaine » que décrivit Ania Francos en 1962 » (François Maspero, 1992). Une fois la Révolution triomphante.

Mais avant ? Avant la chute de Batista, sa fuite à bord d’un DC4 destination Saint-Domingue, après quelque 25 mois de lutte de la guérilla des « Barbudos » qui avaient pris position dans la Sierra Maestra le 2 décembre 1956.

Avant ? …Aucun Français, journaliste de préférence, ne monta dans les montagnes de la Sierra Maestra à la rencontre des rebelles de Fidel Castro. Ils furent pourtant deux à tenter « l’escalade », avant d’être expulsés manu militari de Santiago. L’un fut placé dans un avion vers Haïti, l’autre vers La Havane, puis vers Porto-Rico.

[Mais c’est un hebdo français, Paris-Match qui eut l’exclusivité du reportage dans la Sierra du photographe espagnol, Enrique Meneses, publié le 8 mars 1958 et les 12 et 19 avril 58. Dans son numéro du 10 janvier 1959, l’hebdomadaire français annonçait également à la une : « Seul de la presse mondiale, Paris-Match a vécu l’épopée de Fidel Castro et ses Barbus ». Quant à la presse écrite, ce fut Claude Julien qui écrivit pour le quotidien Le Monde la première série de reportages sur Cuba avant la victoire du 1er janvier 59]

Durant les années 57 et surtout 58, ce sont une poignée de moins de 20 journalistes choisis (2), venus surtout des Etats Unis ou de l’Amérique latine qui eurent accès à la Sierra et purent rencontrer Fidel Castro, Raul Castro, Che Guevara et leurs troupes. Des journalistes principalement de presse écrite, le premier étant Herbert Matthews, du New York Times, fin février 57.

Le livre du jeune écrivain rouquin intitulé « Viva Castro », que nous avons sous les yeux, découvert par hasard sur le web, aurait pu s’intituler plus justement « Comment je n’ai pas vu (ou comment je n’ai pas rencontré) Fidel Castro »… De très nombreux journalistes étrangers, « envoyés spéciaux » ou faisant partie sur place des correspondants permanents à La Havane, auraient pu choisir, avec un peu d’humour et d’autodérision, le même titre pour leurs reportages.

Le reportage à tiroirs cité plus haut de Claude Julien n’échappe pas à cette catégorie. Si l’envoyé spécial du Monde est bien parvenu dans la région de Santiago, il n’est pas allé plus loin. Il n’a pas pu aller plus loin, c’est-à-dire gravir les montagnes de la Sierra où combattaient Fidel Castro et sa guérilla.

Sa présence dans la province d’Oriente n’était pas du goût des autorités, il fut arrêté « pour activités illicites » et « pour présence illégale dans la province ». C’est le général Chaviano en personne qui prit le téléphone pour lui réserver une place sur le prochain avion quittant Santiago pour La Havane d’abord et Porto-Rico ensuite.

Mais grâce à l’enquête de mai 58 de Claude Julien, pour la première fois en France, ses lecteurs et les amis de ces lecteurs apprennent qu’à Cuba, la terreur et la corruption sont inséparables. Batista organise la corruption généralisée au profit de l’armée et de la police. Le tout sur fond de casinos, machines à sous, loteries nationales clandestines, course de chevaux truquées, et d’innombrables formes locales des jeux de hasard et de paris.

Roberto Fernandez y Miranda, beau-frère de Batista, a comme fief personnel le réseau des machines à sous. Il possède le monopole des compteurs de stationnement dans la capitale. Il s’assure ainsi un revenu annuel oscillant entre 5 et 10 millions de dollars.

Dans la province d’Oriente, le général Chaviano, chef des opérations contre les maquis de la Sierra Maestra, prélève chaque jour sa part sur les bénéfices des casinos et salles de jeu. Le directeur de la police militaire Santiago de Cuba, pour sa part, touche un revenu quotidien de 600 dollars sur la loterie. Les mêmes pratiques se retrouvent dans les autres provinces.

Toujours selon Claude Julien, « il n’est pas un seul contrat conclu avec le gouvernement qui ne saccompagne d’énormes pots de vin. Parmi les profiteurs de ce pillage systématique, il y a ceux qui à la fois s’emplissent les poches et assassinent ou torturent : le général Pilar Garcia, chef de la police nationale, le commandant Esteban Ventura qui s’est acquis comme chef du 5ème poste de police de La Havane la réputation d’un maître tortionnaire, le général Rafael Salas Cañizares, chef de la police de La Havane, le colonel Ugaldo Carrillo, premier chef du redoutable SIM (service d’information militaire) ,le capitaine Castagne, directeur du Bureau de répression des activités communistes (BRAC) et combien d’autres dont je n’ai pas su retenir les noms pourtant cités bien souvent par les familles en deuil qui me racontaient leurs effroyables forfaits ».

Claude Julien – nommé directeur du Monde diplomatique en 1973- restera comme celui qui suivit les affaires cubaines dès avant la Révolution, mais il aura manqué à son tableau de l’année 1958 une rencontre avec Fidel Castro et ses rebelles dans la Sierra Maestra (3).

VOIR PLUS BAS EN PDF LE REPORTAGE DE CLAUDE JULIEN A SANTIAGO

Mais, au fait, allez-vous demander, quel est l’auteur du livre, le rouquin à moustaches cité plus haut, jamais réédité, achevé d’imprimer en février 59, qui s’appelle « Viva Castro » (sans point d’exclamation sur la couverture) ? On y vient.

Réponse : Jacques Lanzmann… (1927-2006)…auteur d’une quarantaine de livres, mais plus connu pour avoir été le parolier de plusieurs chansons célèbres de Jacques Dutronc dès 1965. Son livre n’est pas celui d’un envoyé spécial, il n’est pas un correspondant de presse, il n’écrit pas un roman de plus. Il écrit au courant de la plume, et comme le dit son éditeur « dans le style généreux et haut en couleurs que nous lui connaissons », avec ce qu’il faut d’humour « même dans des circonstances graves »

Durant son séjour, Jacques Lanzmann va connaitre la grève générale d’avril 58, l’échec de la grève et de l’insurrection qui devait suivre. A sa manière, il raconte, sans le nommer, sa rencontre au Floridita avec le photographe (espagnol) Enrique Meneses, l’envoyé spécial de Paris-Match à qui il avait adressé en exclusivité mondiale un reportage (8 mars et 12et 19 avril 58) dans la Sierra Maestra, Fidel Castro en tête.

Jacques Lanzmann, alors qu’il était à La Havane : « Je me suis mis en pool avec le correspondant de X…qui arrive de Porto Rico (Claude Julien du Monde, sans les nommer, ndlr). Bien qu’à peine arrivé, il en sait beaucoup que moi, il a le goût des statistiques et du chiffre précis. C’est une intelligence froide dans un corps filiforme, autant dire qu’il a de l’endurance et de la constance dans son travail. L’aventure en soi ne l’intéresse pas il préfère rencontrer des gens et parler avec eux, il avance sans faillir vers les idées des autres malgré la confusion et la peur. Plus qu’une technique, il possède le don »

Puis c’est la destination Santiago, objectif la Sierra, en compagnie de ce collègue. Lanzmann, contrairement à son « collègue », fait un récit personnel, avec ce qu’il faut de fantaisie, de distance, d’autodérision, il n’écrit pas pour un rédacteur en chef, il laisse libre cours à l’improvisation. Mais, manifestement, les deux collègues racontent, chacun à leur manière, les mêmes choses vécues lors de leur voyage, les mêmes rencontres désirées ou non. L’un, de façon posée, comme un journaliste du Monde, le second de façon parfois débridée, humoristique. Mais leurs conclusions sont les mêmes. Un éditeur aurait pu en faire un livre écrit à quatre mains.

Comme Claude Julien il voulait voir Castro, il n’a pas vu Castro. Il avait été mis dans un avion en partance pour Haïti.

Ce qui ne l’empêche pas de terminer ses 100 pages par :

« Adios Castro ! Adios pero viva ! Viva Castro ! »

VOIR PLUS BAS EN PDF LE RECIT DE JACQUES LANZMANN A SANTIAGO

VOIR AUSSI EN PDF UNE COURTE BIOGRAPHIE (une entre autres) DE JACQUES LANZMANN

Voici en guise de (bonne) conclusion le propos de l’éditeur Fasquelle, en quatrième de couverture

BONUS

(*)- Le livre « La glace est rompue » avait été initialement publié dans les n° de mars et d’avril 1953 de la revue « Les Temps Modernes » de Jean Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

(1)-Les journalistes dans la Sierra Maestra, liste non officielle :

En février 1957 : Herbert Matthews, The New York Times / Avril : Robert Taber et Wendell Hoffman, CBS

1958 : Andrews Saint George, Look y Coronet EEUU/ Enrique Meneses, Paris-Match/ Février : Homer Bigart, The New York Times/ Carlos María Gutiérrez, La Mañana, Uruguay/ Manuel Camín, Excélsior México/ Mars : Agustín Alles Soberón, Bohemia, Cuba/ Eduardo Hernández, Noticuba, Cuba/ José Guerra Alemán, Cineperiódico, Cuba/ Ray Brennan, The Chicago Sun Times/ Avril : Jorge Ricardo Masetti, Radio El Mundo, Argentina/ Carlos Bastidas Argüello, El Telégrafo, Ecuador/ Octobre : Segundo Cazalis, El Nacional, Venezuela/ José Pardo Llada, Unión Radio Cuba/ Novembre : : Dickey Chapelle, Reader’s Digest/ Décembre : Jay Mallin, Time/ José Ramón González Regueral, Noticiario Nacional y Zigzag Cuba et Ross et Schuman, United Press/

(2)

Après trois semaines d’enquête à Cuba, c’est d’Haïti que Claude Julien envoya ses articles.

La publication commença le 13 mai 1958 (puis chaque jour jusqu’au 18 mai inclus), sous le titre  :

« Cuba entre la colère et la peur »

« La censure établie par le président-dictateur Batista, précisait le quotidien, n’a pas permis à notre envoyé spécial de nous câbler ses articles de La Havane : une loi du 18 avril punit de trois mois à un an de prison et de 500 à 5 000 dollars d’amende quiconque propage de fausses nouvelles. Est réputée fausse toute information hostile au régime. La loi est applicable aux ressortissants étrangers, journalistes compris. Si le président Batista n’a pas cru devoir accorder l’interview que lui avait demandée notre envoyé spécial, celui-ci a pu prendre contact avec divers officiels du régime et avec les représentants de l’opposition, traqués par la police. Il a réussi à se rendre dans la province d’Oriente, foyer de l’insurrection, alors que les autres correspondants étrangers en avaient été chassés, Claude Julien nous informe qu’il n’a eu lui-même à subir aucun sévices de la part de la police, mais que divers journalistes étrangers ont été arrêtés, détenus et frappés, malgré les démarches de leurs ambassades respectives pour les faire libérer. Deux journalistes cubains ont été abattus par les ’ forces de l’ordre ’ »

En 1961, ce reportage a occupé les quelque 70 premières pages de « La Révolution cubaine » que publia Claude Julien chez Julliard. On retrouve également son reportage dans le livre « 1959, Castro prend le pouvoir » (présentation de Marcel Niedergang, Le Seuil, 1999).

(3)- Pour l’anecdote, on exhumera un livre de Marie-Hélène Viviés-Camus et du photographe Daniel Camus, qui ont connu La Havane… avant la chute et la fuite de Batista…à quelques heures près. Le couple, qui s’était marié à Paris le 2 décembre, était arrivé à Rancho Boyeros le 31 décembre 58, venant de New-York à bord d’un vol Cubana Airlines, pour un voyage de noces à La Havane.

Ils ne parlaient pas l’espagnol. Ils savaient peu de choses sur Cuba. Si ce n’est que « depuis quelques années un jeune intellectuel barbu a gagné le maquis, gagnant à sa cause un nombre sérieux de paysans qui ont constitué sous ses ordres une véritable armée pour lutter contre l’actuel gouvernement et « libérer le pays de la tyrannie ». « Nous savons que le chef rebelle s’appelle Fidel Castro, car la presse mondiale a parlé de lui quand il a fait enlever à La Havane le coureur automobile Fangio qui devait participer au circuit de la ville, en février 1958. Mais nous ne savons même pas le nom du Président actuel, un dictateur »

« Ça a l’air de se corser, dit Daniel Camus, que l’odeur de la poudre excite toujours. Tu sais Bébé, si on peut prendre des contacts avec un réseau rebelle, j’irais bien faire un tour avec eux dans le maquis pour voir comment ils font la guerre. Il ne faut jamais perdre de vue que nous sommes avant tout des journalistes. On ne peut pas rester simples touristes quand on tombe sur une histoire aussi extraordinaire ! »

Mais il est trop tard pour la Sierra. Fidel Castro et ses hommes, descendus des maquis de la Sierra, s’apprêtait à prendre la ville de Santiago…Le 8 janvier il entrait à La Havane.

[ « Lune de miel chez Fidel Castro » (Arthème Fayard, 202 pages, 1960)]

A défaut de Sierra Maestra et de rencontre-éventuelle- avec Fidel Castro, Marie-Hélène Viviés et Daniel Camus adressèrent à Paris-Match leur reportage à La Havane qui fut publié dans le n° du 10 janvier 1959.

Paris-Match annonçait en couverture : « Fidel Castro et ses Barbus, Seul de la presse mondiale Paris Match a vécu leur épopée ». (« La Havane prend feu/ Batista enfui, c’est la joie de la libération » pages 20-25, récit de la jeune mariée, photos du jeune marié).

(mp)

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Claude Julien à Santiago
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Jacques Lanzmann à Santiago.
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Jacques Lanzmman - courte biographie