Alejandro Hartmann Matos (Historien et conservateur du musée)
Quatre cent quatre-vingt-dix-neuf ans sont passés et le territoire a été lié aux plus importants faits de l´histoire de Cuba, des Caraïbes, du continent américain, africain et d’Europe : les luttes contre les corsaires et la piraterie, les soulèvements et les cimarrones, la présence d´émigrés français suite à la Révolution haïtienne qui ont implanté les plantations de café et augmenté la production de cacao, de noix de coco et d’arbres fruitiers. Baracoa a été un bastion dans les luttes pour l´indépendance et un site où notre Apôtre, le général Gómez, le Titán de Bronze, le Major Général Calixto García, ont débarqué entre d´autres figures du mambisado cubain.
Lors de la triste étape néocoloniale, ses fils, une fois de plus, se sont mis du côté de la justice et ont intégré les files du Mouvement 26 de Julio et du Second front Oriental Frank Pays.
Aujourd’hui, à cinquante ans du triomphe révolutionnaire, les habitants de cette première ville ont écrit des pages de gloire dans les luttes contre les infiltrations contre-révolutionnaires, avec les peuples frères d´Angola et d´Ethiopie et avec une infinité de médecins, de sportifs, de travailleurs de la culture et d´autres institutions qui ont offert leur collaboration solidaire à de nombreux peuples amis. Dans la production agricole, la construction, la santé, l´éducation et dans d´autres tâches nous avons été les portes drapeaux de notre Socialisme.
Comme privilège de la nature nous conservons encore les paysages inégalables que décrivait Christophe Colomb ; nous maintenons notre tracé urbain constitutif, notre architecture de bois est unique, nos manifestations de danse et de musique survivent dans le sentiment populaire, à l’égal que le cucurucho, une friandise symbole de notre ville, ou le bacán que nous dégustons tous les jours, ou le tetí. À ces particularités s’unit notre façon d’être : l’hospitalité et la gentillesse.
Nous fêterons le 500e anniversaire et il n´est pas possible de parler de l´histoire de Cuba sans la présence des facteurs qui ont caractérisé la diversité culturelle et l´histoire de notre « Ciudad Primada ».
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