Hemingway adressa de Cuba une lettre (d’amour) à Marlène Dietrich : 15.000 dollars
Le 12 août 1952, Ernest Hemingway adressa une lettre (d’amour) à sa « très chère » Marlène Dietrich. Il était à Cuba, dans sa Finca Vigia, à San Francisco de Paula, au sud de La Havane. Il y avait élu domicile depuis une bonne douzaine d’années.
Hemingway et Marlène, déjà « Ange Bleu » s’étaient connus fortuitement en 1934 sur l’Ile-de-France qui regagnait New York. Une grande et profonde amitié naquit au lendemain de cette première rencontre.
S’en suivit aussi un échange épistolaire dont l’importance fut révélée à partir de 2007.
Cette lettre manuscrite, à l’encre bleue, du 12 août 52 a été vendue aux enchères au début du mois de mai à New York, organisées par Swann Galleries. L’heureux acheteur l’a emportée pour 15.000 dollars. La lettre était estimée à 30.000 dollars…
Une lettre (d’amour) de Hemingway à Marlène Dietrich vendue 15.000 dollars
Par Michel Porcheron
Le site du Daily Mail, repris par actualitte.com annonçait le 17 avril que le jeudi 4 mai, une lettre manuscrite de deux pages d’un Ernest Hemingway transi d’amour, adressée à Marlene Dietrich allait être vendue aux enchères à New York. Des déclarations écrites qui valent cher, puisque la lettre est estimée à 30. 000 dollars.
Elle a été vendue 15.000 dollars (chiffre officiel)…
« Love, Mr Papa » : ainsi signe Ernest Hemingway sa lettre du 12 août 1952, écrite à Cuba (Finca Vigia, San Francisco de Paula) et adressée à l’actriceMarlene Dietrich, écrite un an après que cette dernière avait avoué garder une photo de l’écrivain sur sa table de chevet.
La lettre a été vendue 15.000 dollars selon Swann Auction Galleries, à New York, qui mettaient aussi aux enchères autres autographes de célébrités.
“I always love you and admire you and I have all sorts of mixed up feelings about you”
Hemingway y déclame ses sentiments à l’égard de sa « Très chère Marlene » (Dearest) : « Je vous aime et vous admire depuis toujours, et ressens pour vous un maelström d’émotions », dit-il, ou encore : « Vous êtes belle... Je suis laid. » (ugly)
Il a également couché sur son papier à lettre : « Sachez que je vous aime toujours et que je vous oublie parfois comme j’oublie que mon cœur bat. Mais il bat toujours. » (Please know I love you always and I forget you sometimes as I forget my heart beats. But it beats always)
Une relation impossible digne des plus grandes tragédies gréco-romaines unissait Hemingway et Dietrich, selon actualitte.com. C’est en 1934, lors d’une traversée de l’Ile-de-France que les deux stars se sont rencontrées. « Victimes d’une passion qu’elles n’étaient pas destinées à consommer, elles se sont admirées, cherchées pendant des années sans jamais se trouver. La faute, selon Hemingway lui-même, à « une passion non synchronisée ».
L’auteur de Pour qui sonne le glas (1940) et Le Vieil Homme et la Mer (1952) a été marié quatre fois « submergé » dans des relations tandis que Marlene Dietrich vivait sa propre vie et ses propres aventures, écrit actualitte.com qui conclut :
Restent les lettres, envoyées au fil des décennies à l’une et à l’autre, et pour la plupart conservées à la Bibliothèque John F. Kennedy, à Boston.
En anglais :
http://www.dailymail.co.uk/news/article-4417268/Hemingway-s-letter-Marlene-Dietrich-auctioned.html
VOIR LES DEUX FEUILLETS de la lettre de Hemingway :
(mp)