La formation santé-médecine à Cuba

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Le quotidien Juventud Rebelde vient de publier ces derniers mois plusieurs articles concernant les formations proposées aux étudiants cubains dans le domaine scientifique notamment dans les différentes branches de la médecine et de la recherche.
L’auteur situe son propos sur la diversité et la richesse des disciplines suivies à l’intérieur de chacune des formations et sur les différents domaines d’activités qui sont offerts à l’issue de ces études supérieures.
Comme exemple, nous en avons retenu trois au niveau de la Licence. Tous les licenciés peuvent ensuite poursuivre leurs études vers un Doctorat.
Paula Lecomte.

photo : Roberto Suárez

1. Licence en microbiologie

Le titulaire de cette licence est capable de concevoir, contrôler et évaluer les processus d’origine microbienne et virale dans la production et les services, d’effectuer des recherches dans le domaine des sciences microbiologiques et virologiques et d’enseigner.

Tout ici est basé sur les connaissances liées à la microbiologie et la virologie (humaine, animale et végétale), la biotechnologie, la biologie moléculaire, l’écologie microbienne, la phytopathologie, la biosécurité ainsi que la bio informatique et la gestion des connaissances.

Ce licencié possèdera la préparation nécessaire pour réaliser des tâches dans les secteurs de la recherche, de la production et des services et pourra œuvrer dans différents domaines tels que : la santé publique, l’agriculture, les industries ( pharmaceutique, sucre, pêche, textile, mines, énergie, électronique, chimie, tourisme, cosmétique, alimentaire et autres, biotechnologie, médecine légale, Minfar (Ministère des Forces Armées Révolutionnaires), l’ environnement et l’enseignement.

2. Licence en bio analyse clinique

Le diplôme en bio analyse clinique est destiné à la formation de professionnels qui œuvreront en tant que membres de l’équipe de santé multidisciplinaire.
Sa raison d’être est de contribuer, par l’analyse d’échantillons biologiques et sur la base de recherches scientifiques, au maintien de l’état de santé de la population, ainsi qu’au diagnostic, à la prévention, au contrôle et au traitement des maladies.

Ce professionnel se prépare à prendre en charge les processus technologiques des échantillons provenant de l’organisme humain et de l’environnement dans le but de démontrer les altérations physiologiques et morphologiques qu’ils présentent, tant dans les aspects macroscopiques et microscopiques, en appliquant des méthodes conventionnelles et avancées, ce qui lui permet d’œuvrer aussi bien dans les institutions scientifiques du secteur de la santé publique que dans d’autres organismes connexes.

A la fin de ses études il peut travailler dans les laboratoires cliniques, la microbiologie, l’immuno hématologie, l’immunologie, la cytologie, la toxicologie, la cytogénétique, la cryoconservation, les services de la banque du sang, et dans les centres de production de composants et produits sanguins et d’extraits d’allergènes.

Les autres domaines dans lesquels il peut travailler sont les départements d’aphérèse thérapeutique, d’allergie, d’histopathologie, de médecine légale ou de laboratoire médico-légal, de l’assurance qualité, de tests physiologiques et de la neurophysiologie.
Il lui est également possible de travailler dans des instituts et des centres de recherches ainsi que dans des établissements d’enseignement en lien avec son profil de formation.

3. Licence en chimie

Les diplômés de cette carrière se préparent à travailler dans de tout autres domaines : pharmaceutique, biotechnologique, minier métallurgique, agricole, nucléaire et dans le domaine de la science des matériaux.

Les élèves consacrent une partie de leur temps à la réalisation de pratiques de laboratoires qui garantissent la formation de compétences manipulatrices et réaffirment les connaissances théoriques.

Situés dans des centres de recherche, de production et de services afin d’y développer des compétences en lien avec les solutions de problèmes réels, ils doivent effectuer des tâches visant à améliorer les processus de production, obtenir de nouveaux produits ou matières premières, mettre en place de nouvelles techniques d’analyses, élaborer des normes et des méthodes de contrôle qualité et développer la recherche appliquée.

Ces professionnels peuvent travailler dans la recherche de la sphère médico-pharmaceutique, biotechnologique, minier métallurgique, agricole, nucléaire et dans le domaine de la science des matériaux. Ils développent des tâches liées à l’industrie sucrière et ses dérivés, ainsi que celles du pétrole, de l’alimentation, de l’électronique, de l’énergie.

Ils œuvrent significativement dans la détermination et la résolution de problèmes environnementaux ; ils peuvent agir dans le domaine de la normalisation, de la métrologie et du contrôle qualité.
Ils sont également qualifiés pour enseigner.

Note complémentaire : Paula Lecomte
Il existe une université pluridisciplinaire dans chaque capitale de province.
Les universités sont ainsi réparties sur tout le territoire cubain dans les différentes villes de l’île, d’Ouest en Est, de Pinar del Rio à Baracoa. En sus de ces deux villes, elles ont leur siège à La Havane , Marianao, Matanzas, Santa Clara, Camagüey, Cienfuegos, Bayamo, Holguin, Santiago de Cuba, Guantanamo . . .
De nombreuses formations y sont offertes notamment dans le domaine de la médecine.
Chaque année ce sont des centaines de milliers d’étudiants qui s’y inscrivent.