Amérique latine : Première Rencontre Latino-Américaine de "Propuesta Tatú" le 20 janvier 2018 à Buenos Aires

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L’organisation de médecins internationalistes a célébré ses 12 ans de travail solidaire et humanitaire avec la Première Rencontre Latino-Américaine Tatú. (Tatú était le nom de guerre d’Ernesto Che Guevara au Congo en 1965). Plus de 200 personnes ont assisté aux ateliers qui ont développé des expériences territoriales à Quetzaltenango ( Guatemala ), Bío Bío ( Chili ), Santiago del Estero et Buenos Aires ( Argentine ). Parmi les invités se trouvaient l’ambassadeur de la République de Cuba en Argentine, Orestes Pérez, le dernier maire de l’arrondissement Almirante Brown (province de Buenos Aires) avant le coup d’Etat de 1976, Julio Bustero, l’actuelle conseillère de cet arrondissement María Rosa Martínez et le camarade du Parti Révolutionnaire des Travailleurs (PRT), Daniel De Santis.

L’organisation Propuesta Tatú développe un projet intégral de construction sociale à facettes multiples engagé dans l’élaboration d’un monde plus juste, respectueux de la souveraineté des nations et hostile à toute tendance élitiste et hégémonique. Cette initiative, qui a démarré avec l’assistance sanitaire aux populations vulnérables, dans l’extrême pauvreté, victimes du chômage et de la faim est parvenue en 2017, pour la première fois de son histoire, à réunir des médecins guatémaltèques, chiliens, honduriens, salvadoriens, péruviens, équatoriens, boliviens et argentins, tous formés à l’Ecole Latino-Américaine de Médecine de Cuba et du Vénézuéla (ELAM), à l’Université Nationale de Buenos Aires (UBA) et en Equateur.

 La journée, dont le thème était « L’utopie sur les épaules » s’est déroulée le 20 janvier 2018 à partir de 16 heures à la bibliothèque Estrada de la localité d’Adrogué, qui fait partie de l’arrondissement Almirante Brown de la province de Buenos Aires

 « Nous connaissons et nous estimons l’engagement permanent des membres de Tatú envers nos frères des communautés les plus démunies à travers des actions qui mettent en évidence l’absence de l’Etat dans des secteurs de notre territoire national et latino-américain » ont écrit dans une lettre émouvante María Adela Antokoletz et Nora Cortiñas, au nom des Mères de la Place de Mai, Ligne Fondatrice.

La diversité latino-américaine de Tatú a été célébrée par tous les assistants. En outre, l’organisation a reçu les salutations fraternelles du docteur Pedro Cazes Camarero, du journaliste Hernán Schiller, de la présidente de la Fondation UMMEP, Claudia Camba, du dirigeant de la République Dominicaine Narciso Isa Conde et du président du parti Indépendantiste Hostosiano de Puerto Rico, Julio Muriente.

 Grâce à cette rencontre publique, l’organisation tente de mettre en évidence le fait qu’il existe une autre manière de penser, de raisonner, de sentir, de rêver et de construire pour mener à bien des projets inédits, des réalisations sociales capables de construire du pouvoir avec ceux qui n’ont pas de pouvoir car il leur a été dénié depuis toujours et qu’un autre monde meilleur est possible si on crée les conditions nécessaires pour que cela arrive. « Un monde meilleur est possible et cette Première Rencontre Latino-américaine est un apport précieux à cette construction » a déclaré à ce sujet la Commission de Solidarité avec Cuba de la municipalité Amiral Brown. En outre, ils ont souligné le travail infatigable du coordinateur Gino Straforini, de sa compagne Susana de Negri, de la famille Sarubi et en particulier des docteurs Celia Espinoza et Valeria Aguirre, issues de la première promotion de médecins argentins de l’ELAM à Cuba, qui ont été « des moteurs essentiels pour mener à bien ce qui semblait une utopie et qui est aujourd’hui un rêve réaliste. »

Le collectif du Centre Culturel IMPA, La Fabrique, a aussi envoyé un message de soutien et de solidarité à Tatú : « Nous saluons tous les camarades de cette « utopie sur les épaules » qui se sont engagés à travailler pour réussir, aujourd’hui plus que jamais face à la tempête néolibérale qui menace la Grande Patrie. Quoi de mieux que de porter sur les épaules ces utopies, devenues des projets et des actions pour toucher de façon solidaire les secteurs les plus démunis de nos peuples ? »

A la suite de la création de l’ELAM et des 26 mille bourses offertes par cette université à des jeunes d’Amérique Latine et de la Caraïbe, après le retour des argentins, Propuesta Tatú fut créée en 2005. Les principes de la praxis de l’organisation sont le moteur d’un projet de changement social, basé sur la formation professionnelle et non professionnelle afin de transformer la société, et de convertir les gens en acteurs et en bâtisseurs de l’avenir.

Parmi les messages de soutien, le salut de rébellion de classe du Syndicat Unique des Travailleurs de l’Éducation du Chili (S.U.T.E.) a été particulièrement remarqué « Nous saluons la Mission Internationaliste Propuesta Tatú de la Région du Bío Bío, de notre pays parce qu’elle est une partie de cette « utopie sur les épaules » que nous avons faite nôtre également dans le monde des travailleurs de l’éducation. »

 Finalement, la Première Rencontre Latino-Américaine a présenté les responsables de chacune des missions : les docteurs Richard Villalba et Sandra Acosta, à Santiago del Estero ( Argentine ), la doctoresse Alma Zacarías à Quetzaltenango ( Guatemala ), le docteur Raúl de León à Bío Bío ( Chili ) et la doctoresse Viviana Caballero à Buenos Aires. En outre, l’appel à la mobilisation reste ouvert pour que tous les médecins, les gens de métier ou non, qui souhaitent une conception différente d’une vie plus juste et moins élitiste, joignent leur bonne volonté à cette noble initiative.

P.S. Marie-France ALLAMAND, présidente et représentante de Nuestra América de Grenoble (France) était présente à la RENCONTRE à Buenos Aires et nous a fait parvenir ce document. D’autre part, la lettre du S.U.T.E. ( Syndicat Unique des Travailleurs de l’Education du Chili ) a été lue à la demande de Roberto Badilla.