Des sites à protéger, la Vallée de Viñales et la Cienaga de Zapata

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Le désir constant de voyageurs du monde entier pour visiter la région occidentale cubaine et en particulier Viñales alerte aujourd’hui les autorités sur la nécessaire prise en compte de la protection de ce lieu.

Il en est de même pour la conservation de la Cienaga de Zapata, cet écosystème marécageux situé au sud de la province occidentale de Matanzas qui est considéré comme la plus grande zone humide de Cuba et des Caraïbes et l’un des plus grands d’Amérique latine.

Concernant la Cienaga de Zapata, le projet d’une rapprochement avec le Parc Régional de Camargue est envisagé, une rencontre avec Madame l’Ambassadrice cubaine à l’UNESCO, sur le sujet, devrait avoir lieu dans les prochaines semaines.

Il est urgent de protéger les valeurs patrimoniales de la Vallée de Viñales.


Le désir constant de voyageurs du monde entier pour visiter la région occidentale cubaine et en particulier Viñales alerte aujourd’hui les autorités sur la nécessaire prise en compte de la protection de ce lieu.

Un article publié dans le journal Juventud Rebelde signale que les merveilleuses valeurs patrimoniales d’un site unique au monde, sont aujourd’hui menacées.

L’article ajoute que cette préoccupation met l’accent sur des violations, des illégalités et une surexploitation sans contrôle, situation qui oblige à engager diverses actions.

Le journal insiste sur le fait que Viñales, par ses qualités inégalables, est parvenue à se placer comme site de prédilection pour les loisirs de la nature, principalement pour les visiteurs étrangers, ce qui peut être potentiellement un danger pour la sauvegarde de son exclusivité paysagère et sa richesse autochtone.

Le texte souligne que ce territoire est emblématique de la géographie cubaine et mondiale.

On parle d’un lieu spécialement agréable à visiter où s’imbriquent en totale harmonie une vallée et sa population, déclaré « Monument National » en 1978, « Aire protégée » en 1998, « Paysage culturel de l’Humanité » en 1999, et classé comme « Parc National » en 2001.

Juventud Rebelde rappelle que malgré ces distinctions qui furent source de joie et d’orgueil pour le pays, pour être la première zone d’Amérique Latine à atteindre cette reconnaissance, les risques encourus par un tel site n’ont jamais été ignorés et doivent attirer l’attention au niveau international.

L’affluence de visiteurs en ces lieux a augmenté à tel point que les chiffres du Ministère du tourisme (MINTUR) indiquent qu’en 2016, on compta plus de 700 mille visiteurs et 600 mille l’an dernier.

La population s’était préparée pour recevoir à chaque saison un nombre plus important de voyageurs jusqu’à disposer aujourd’hui de 2 300 chambres d’hôtes, 130 restaurants privés (paladares) et 5 000 travailleurs à leur compte à quoi il faut ajouter 4 hôtels.

Ces informations furent données par le président de l’Assemblée du Pouvoir Populaire du lieu, José Antonio Valle, convaincu de la nécessité de protéger la région.

A partir du moment où le lieu fut inscrit à L’UNESCO, les organisations qui firent les évaluations fixèrent des recommandations pour le protéger.

Le vice-président du Conseil National du Patrimoine, Nilson Acosta, a opportunément commenté la nécessité de prendre en compte les possibles dégradations que le tourisme pourrait engendrer.

Acosta a expliqué que depuis l’an 2000, il a été proposé d’augmenter la capacité hôtelière des établissements déjà existants mais de ne pas procéder à de nouvelles constructions.

« Toutefois, a-t-il dit, l’ouverture de l’activité pour les particuliers d’un côté et le fait qu’à Pinar del Rio il n’existe pas un pôle touristique en tant que tel, contrairement à Matanzas (où se trouve le complexe balnéaire de Varadero) ou au nord de Holguin, a provoqué un regain d’intérêt général pour Viñales ».

C’est de là que des gens de l’extérieur du territoire ont commencé à créer des services liés au tourisme comme des activités gastronomiques et des facilités de logement.

Pour sa part, la directrice du Bureau Technique des Monuments du Centre Provincial du Patrimoine Culturel, Nidia Cabrera, a considéré que « l’agrandissement de la ville est plus dû à la construction de logements qu’à un accroissement démographique  ».

Ces données obligent les autorités à prendre des mesures appropriées pour réguler l’activité sur le lieu, conclut l’article.

Cette préoccupation fait partie des stratégies touristiques de la nation qui cherche à avoir un tourisme en hausse avec les équilibres pertinents.

  • Radio Cadena Agramonte.

Reconnaissance de la protection de la Ciénaga de Zapata lors de la Journée Mondiale des Zones Humides.


Une vidéo conférence sur le soin et la conservation de la Ciénaga de Zapata, déclarée par l’UNESCO « Réserve de la biosphère » et « Site Ramsar », a concentré ici les actions pour la Journée Mondiale des Zones Humides qui a eu lieu le 2 février.

L’écosystème marécageux au sud de la province occidentale de Matanzas est considéré comme la plus grande zone humide de Cuba et des Caraïbes et un des plus grands d’Amérique latine.

Le Musée d’Histoire Naturelle du centre historique de La Havane a organisé cette journée, consacrée à la connaissance rapprochée de ce qui se fait pour préserver la flore et la faune de cet écosystème marécageux.

Instituée le 2 février 1977, la Journée Mondiale des Zones Humides est célébrée pour attirer l’attention sur le soin de ces sites de grande diversité biologique.

Régulatrices du cycle de l’eau et du climat, génératrices de ressources hydrauliques pour la fourniture d’eau douce, le contrôle des inondations comme des sécheresses, elles constituent en plus des zones pour les activités humaines comme le tourisme ou la pêche.

Sa faune représente 15 espèces de mammifères, 258 espèces d’oiseaux, 43 espèces de reptiles, 4 espèces de poissons et 16 espèces d’amphibiens ainsi qu’une grande variété d’insectes et autres invertébrés.

On a observé là plus de 100 espèces endémiques d’oiseaux, entre elles le colibri-abeille, le Bruant de Zapata, l’épervier de Gundlach, le perroquet, des perruches et la colombe perdrix qui forment de grandes concentrations tout au long de l’année.

Considérée comme l’une des places d’hibernation pour oiseaux de tout Cuba, elle comprend les Salins de Brito, refuge important pour de grandes concentrations d’oiseaux aquatiques comme les « sévillas », les hérons, les flamands et les grues.

Durant les mois d’hiver, sont rassemblées plus de 65 espèces d’oiseaux. Il existe 16 espèces de reptiles parmi lesquels prédominent le crocodile cubain et le crocodile américain, des iguanes, des lézards, le« majá » (serpent de Cuba, ndt) et divers types de grenouilles.

Les mammifères sont représentés par un endémique local : l’agouti nain qui s’ajoute à l’agouti conga tout comme d’abondantes populations introduites de porcs rustiques et de cerfs. (ndt : les agoutis sont des petits rongeurs d’Amérique centrale).

  • Radio Cadena Agramonte

photo : 1)Archives - 2) Internet

cadenagramonte.cu/articulos/ver/… #MedioAmbiente #2Feb #DiaMundialdelosHumedales #Cuba

http://www.cadenagramonte.cu/articulos/ver/76874:instan-a-proteger-valores-patrimoniales-del-valle-de-vinales