La santé à Cuba (1)

Des réformes dans la santé

Partager cet article facebook linkedin email

Alors qu’en France on ferme les hôpitaux et que le personnel médical (toutes catégories confondues) manifeste contre le manque de moyens, Cuba, malgré un blocus qui n’a jamais cessé et qui affecte tout particulièrement l’approvisionnement en médicaments, Cuba, donc, restaure et développe ses infrastructures, augmente le nombre de lits dans les hôpitaux, introduit de nouveaux équipements, crée des médicaments . . . et prépare la Convention internationale Cuba Santé 2018 qui se déroulera du 23 au 27 avril dans le Palais des Conventions et qui réunira des experts de 83 pays.
Paula Lecomte

Hôpital pédiatrique universitaire Centro Habana restauré.

Le bien-être de la population et l’amélioration des services deviennent les pierres angulaires de la Direction Provinciale de la Santé (DPS) de La Havane. L’année dernière, plus de 4 millions de patients ont été reçus dans des consultations externes et on a réussi à réduire le taux de mortalité infantile à 4,4 pour 1000 enfants nés vivants.

Yadzia Limonta, cheffe du Département de l’organisation, a affirmé que, sans pour autant négliger ces succès, l’accent est mis sur le programme d’investissement en millions de pesos englobant les 15 circonscriptions de la capitale, fondamentalement consacré à la maintenance des infrastructures et à l’introduction de nouveaux équipements médicaux.

L’augmentation du nombre de lits dans les hôpitaux, l’acquisition d’environ 460 appareils de haute technologie, la rénovation de 127 pharmacies et l’ouverture de 5 autres – qui étaient fermées – renforcent l’ampleur du programme d’investissement.

Couleur espoir

Les patients apprécient la tendresse manifestée par leurs médecins.

« Je ressens une amélioration, mon moral est meilleur, je me sens bien et plus actif (…), je pense rester le temps nécessaire pour pouvoir guérir » s’exclame Jonathan Orestes Reyes, un enfant de 12 ans, de San Cristóbal (Artemisa) qui bénéficie gratuitement d’un traitement d’hémodialyse à l’Hôpital pédiatrique universitaire Centro Habana.

Comme Jonathan il y a 17 autres enfants et adolescents âgés de 7 à 18 ans dont les reins ne fonctionnent pas et qui sont dépendants d’une transplantation rénale comme traitement définitif. Dans cet hôpital, ils reçoivent les soins spécifiques de 8 médecins.

L’institution, caractérisée par son rôle important dans l’expérimentation des contributions du Dr Carlos Juan Finlay expliquant le mode de transmission de la fièvre jaune, bénéficie d’un service de néphrologie de référence nationale illustré dans deux salles (méthode dialytique et hospitalisation) aménagées grâce au programme d’investissement.

Ainsi ont été redynamisés différents secteurs médicaux et les jardins, et l’on a créé un lieu en hommage à José Martí. La directrice de l’hôpital, Tania Peón Valdés, a réaffirmé que dans le corps médical où coexistent des chirurgiens, des pédiatres, des néphrologues et des urologues, non seulement le travail est effectué dans de meilleures conditions mais il répond à l’organigramme indispensable à un service d’urgence.

Renaissance de la Covadonga

Mylene Vázquez, directrice de l’hôpital autrefois appelé Covadonga.

« L’action de reconstruction a commencé en 2004 et chaque année l’on remet en état deux ou trois pavillons. À ce jour, dix ont été réhabilités et il en reste encore cinq à rénover » a expliqué Mylene Vázquez, directrice de l’Hôpital universitaire Clinique chirurgicale Dr Salvador Allende, plus connu sous le nom de la Covadonga.

Ont été restaurées, agrémentées d’un plus grand confort, 16 salles de thérapie intensive, 44 de thérapie intermédiaire, 14 d’AVC, 6 de chirurgie et 2 d’orthopédie, pour citer quelques chiffres. Dans le même temps, on a mis fin aux problèmes d’alimentation en eau.

Pavillon Manuel-Valle à l’Hôpital universitaire Clinique chirurgicale Dr Salvador-Allende

Le prochain pavillon concerné par le programme d’investissement sera le pavillon Manuel-Valle, le premier à avoir été fondé dans cette institution centenaire. « Quand il sera à nouveau inauguré, cela produira un grand impact et une forte adhésion car il est destiné aux services de médecine interne, et 14 à 15 patients y entrent chaque jour atteints d’affections de ce type » a insisté Mylene Vázquez.

Le directeur de la DPS, Reinol García, a lancé un appel au personnel médico-administratif et à la population en général pour qu’ils prennent soin des installations, pour lesquelles on devrait avoir un sentiment d’appropriation, de respect et d’éthique.
(Photos : Oilda Mon)

Plus de 80 pays à la Convention et à la Foire annuelle de la santé à Cuba

Cuba Santé 2018 « La santé universelle pour un développement durable »
Des experts de 83 pays participeront à la Convention internationale Cuba Santé 2018 qui se déroulera du 23 au 27 avril dans le Palais des conventions.

La rencontre, à laquelle assisteront également 44 ministres de ce secteur, est conçue comme un espace de réflexion scientifique pour mettre en évidence les avancées et les défis, dans des domaines tels la prise en charge, la coopération internationale, la formation médicale et la couverture maladie universelle.

On y débattra, par ailleurs, des politiques publiques actuelles, des stratégies, de l’organisation et des bases économiques qui fondent l’action sanitaire, ainsi que de la nécessité de prendre en compte l’amélioration de la santé de la population.

Le président de la commission scientifique, Pastor Castel, a dit en conférence de presse que « les pays les plus représentés après Cuba sont le Brésil, la Colombie et les États-Unis ».


Reformas en la salud
http://www.radioreloj.cu/?p=64117