Lille 3000 OLA CUBA avec Cuba Coopération Lille Métropole

Les 21 et 22 avril 2018

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Dans le cadre du Printemps 2018 à la Gare Saint Sauveur avec Lille 3000, notre comité Cuba Coopération Lille Métropole organise les samedi 21 et dimanche 22 avril deux journées consacrées à Cuba au cours desquelles le public pourra découvrir trois très belles expositions, des films, des documentaires, un diaporama sur « l’écotourisme à Cuba » . . . Il pourra participer à des jeux de dominos ! à des conférences . . . Un tout qui montre Cuba à travers son histoire jusqu’à sa réalité, aujourd’hui . .
PL

Programme :

Dans la Halle B :

  • Exposition « Cuba : l’épopée révolutionnaire » – proposée par Arte-Magna International (Belgique)
    Avec le soutien de l’ambassade de Cuba en Belgique – 28 affiches

L’exposition reflète les moments transcendantaux de la révolution cubaine à travers des affiches.
De celles-ci émane l’expression graphique par excellence du processus profond de transformation politique initié dans la nation des Caraïbes à partir du 1er janvier 1959.

L’exposition présente également l’internationalisme et la solidarité caractéristiques de la révolution cubaine ; son soutien aux luttes émancipatrices du peuple, sa projection anticolonialiste et anti-impérialiste, ainsi que son engagement envers le développement socio-économique du peuple cubain et des autres pays sous-développés.
La bataille de Cuba pour son indépendance et sa souveraineté constituent une partie essentielle de l’exploit révolutionnaire mené par cette nation depuis près de soixante ans.
Cette épopée reste aujourd’hui une grande source d’inspiration pour de nombreux artistes graphiques cubains et au niveau international – Leo Juvier et Constance Clarisse (Arte-Magna).

  • Exposition Trois Mers Tres Mares (prononcez « tress maress ») – proposée par Cuba Coopération France
    Partage artistique franco-cubain – 23 artistes cubains, 19 artistes français & européens

Mer Méditerranée, Mer des Caraïbes, Mer de Chine sont chacune des zones d’interaction et d’échanges entre les peuples, les pays qui les composent.
Au niveau mondial, leurs histoires se croisent. Les bateaux sillonnent ces mers intérieures et passent d’une mer à l’autre, permettant le croisement des peuples et des cultures.

Cuba, au cœur de la Mer des Caraïbes, et du Golfe du Mexique est le symbole de cette rencontre des Trois Mers.
De Christophe Colomb à l’époque coloniale, les méditerranéens de la Mare Nostrum ont imprégné la culture cubaine d’origine. L’immigration chinoise à Cuba est ancienne et sa présence à La Havane très visible.

Wifredo Lam, le cubain créateur de la Biennale de La Havane, invoquait la part chinoise de ses origines et la latinité de sa longue présence en Espagne, en France et en Italie.
À son retour à Cuba, il déclarait : « La seule chose, certainement, qui me restait à ce moment était mon désir ancien d’intégrer dans la peinture toute la transculturation qui avait eu lieu à Cuba entre Aborigènes, Espagnols, Africains, Chinois, immigrants français, pirates et tous les éléments qui formèrent la Caraïbe. Et je revendique pour moi tout ce passé ».
Nous avons choisi de placer ce partage culturel franco – cubain sous l’égide d’échanges plus vastes,
du symbole des trois Mers qui sont aussi les Mères de civilisations que le temps a métissées des siècles durant.
La Havane et son port ouvert vers le monde, en seront le creuset et la première escale.
Philippe Mano (Cuba Coopération France)

  • Exposition d’affiches du cinéma cubain de l’ICAIC – proposé par Cuba Coopération France
    ICAIC : Institut Cubain des Arts et de l’Industrie Cinématographiques (en espagnol : Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos) - 12 affiches

Le cinéma cubain est l’un des cinémas majeurs d’Amérique latine. Né en 1897, deux ans à peine après le premier film des frères Lumière, Cuba est aussi le théâtre de la naissance en 1898 du premier court-métrage de propagande américain destiné à promouvoir la guerre contre le colonisateur espagnol.

La suite de la production se compose d’oeuvres disparates et inégales jusqu’à 1959, année où la Révolution au pouvoir décide de s’en emparer et de le structurer pour en faire une vitrine culturelle.
Le cinéma cubain post-révolutionnaire va alors trouver un ton et une personnalité extrêmement créative malgré les contraintes qui l’ont encadré et les crises qu’il a traversées.

Depuis lors, nombre de ses cinéastes ont façonné quelques oeuvres majeures qui ont marqué l’histoire du septième art en Amérique latine comme Mémoires du sous-développement, Fraise et chocolat (Oscar du meilleur film étranger en 1993) ou La mort d’un bureaucrate de Tomás Gutiérrez Alea, Lucía d’Humberto Solás, Les Aventures de Juan Quinquin de Julio García Espinosa ou La Bella del Alhambra (nominé aux Oscars en 1990) d’Enrique Pineda Barnet pour n’en citer que quelques-uns.

Aujourd’hui, Cuba est aussi entrée dans l’ère du cinéma digital, avec des réalisateurs primés comme Fernando Pérez ( La vie c’est siffler (1998), Suite Habana (2003) ou Ultimos días en La Habana (2016)) ou Ernesto Daranas (Chala, une enfance cubaine (2015)) prouvent à quel point le septième art de la plus grande île des Caraïbes sait rebondir et nous surprendre au-delà de tous les clichés.

Créatif, syncrétique, lucide et critique sur sa propre réalité, à Cuba, le cinéma est aussi une véritable culture populaire avec des spectateurs ouverts sur tous les genres : sans doute cela la véritable cinéphilie...
C’est un peu de cette culture si attachante à la fois dynamique et profonde que nous sommes heureux de partager avec vous –
Sébastien Pruvost (Université de Bourgogne)

  • Vous verrez :
    Différents documentaires et diaporamas, notamment « l’écotourisme à Cuba » de Jean-Pierre Lamic (auteur du livre « Cuba : 1988-2017, voyages en immersion, au cœur d’un pays controversé ».
  • Vous jouerez aux dominos  :
    Les dominos cubains : passion et sport. Les dominos relèvent de la cubanité. Même Barack Obama a joué une partie lors de sa visite à Cuba.

Le jeu de dominos est au moins aussi répandu que la pratique du baseball. Peut-être même plus. Il est difficile d’imaginer une fête ou une réunion de famille sans une table pour jouer aux dominos.

Dans le cinéma de la Halle A :

A partir de 15h, film suivi d’une conférence.
Animés par Sébastien Pruvost, Maître de conférences à l’Université de Bourgogne.

  • Samedi 21 – « les femmes cubaines »

Film : La Bella del Alhambra - Enrique Pineda Barnet (1989 – Fiction – 1h48 – VOSTF)
« La Bella del Alhambra est un long flash-back, qui remémore la vie personnelle et artistique de Rachel, une jeune choriste des années vingt à La Havane. Rachel travaille comme danseuse de music-hall au théâtre Tivoli, un chapiteau qui propose des numéros dansés de piètre qualité devant un public masculin aux mœurs douteuses … ».

Conférence sur « les femmes cubaines »
Par Magali Kabous, Maître de conférences à l’Université Lyon Lumière
Et aussi Duchy Man Valdera (Cuba, Bruxelles), auteure de la BD Rosa de Habana, et Anne Delstanche (les Amis de Cuba Belgique).

  • Dimanche 22 – « la musique, la danse, l’héritage africain »

Film  : Nosotros la música - Rogelio París (1964 – Documentaire – 1h08 – VOSTF)
« On est en 1964 : il ne s’agit plus de filmer les affreux touristes américains, ils ont déserté les dancings du Vedado. Nosotros la música se situe dans ce présent fugace : en une dizaine de séquences, tournées à la Havane et Santiago de Cuba, le film restitue la bande son d’une époque où la musique infusait tous les moments de la vie … ».

Conférence sur « l’héritage afro-cubain et son reflet dans le cinéma »
Par Emmanuel Larraz, Professeur émérite de l’Université de Bourgogne à Dijon
Il nous propose :
« Après un rappel historique de la situation de la culture afro-cubaine avant 1959, j’essaierai de montrer comment les castristes ont essayé de favoriser la symbiose des différentes cultures pour exalter la cubanidad » -
NDLR : « cubanidad » pourrait vouloir dire « sentiment d’appartenance à Cuba, le caractère cubain ».