Fidel Castro réagit au discours d’Obama ...

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Fidel Castro ironise sur la volonté d’Obama de changer de politique envers Cuba

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Beaucoup de choses vont changer à Cuba « malgré les Etats-Unis », a ironisé
jeudi l’ex-président cubain Fidel Castro en réponse à « la bonté » du président
américain Barack Obama affirmant qu’il était prêt à changer de politique
envers Cuba si le régime castriste donnait des signes de démocratisation.

« Beaucoup de choses vont changer à Cuba, mais elles changeront grâce à nos
propres efforts et malgré les Etats-Unis », écrit Fidel Castro dans la troisième
« réflexion » qu’il a publiée cette semaine dans la presse officielle après trois
mois sans écrire.

« Tant que je serai président, je serai toujours prêt à modifier notre politique
vis-à-vis de Cuba, pour autant que nous commencions à noter une intention
sérieuse de la part du gouvernement cubain de donner davantage de liberté à
son propre peuple », a affirmé mercredi Barack Obama lors d’une table ronde
avec des internautes hispaniques.

« Comme c’est sympathique ! Comme c’est intelligent ! Tant de bonté ne lui a
toujours pas permis de comprendre que cinquante ans de blocus et de crimes
contre notre patrie n’ont pas fait plier notre peuple », écrit Fidel Castro, 85 ans,
retiré du pouvoir pour raisons de santé depuis 2006.

Cette « résistance de fer » des Cubains, poursuit le père de la Révolution
cubaine, se manifeste aussi en faveur des cinq agents cubains emprisonnés
depuis 1998 aux Etats-Unis à la suite d’une « injustice stupide et
insoutenable ».

Fidel Castro dénonce notamment le refus d’une juge américaine de laisser
rentrer à Cuba l’un d’eux, René Gonzalez, qui doit être libéré de prison le 7
octobre mais doit encore passer aux Etats-Unis trois ans de « liberté
surveillée ». « Cette nouvelle sans surprise ne manque pas d’indigner par sa
brutalité », affirme Fidel Castro.

Les cinq agents cubains avaient été arrêtés en 1998 après avoir infiltré les
milieux anticastristes de Floride et sont considérés à Cuba comme des « héros
de la lutte antiterroriste ».

« Malgré les clameurs mondiales pour leur liberté », conclut Fidel Castro, les
Etats-Unis les maintiennent en prison : « s’il n’en allait pas ainsi, l’empire
cesserait d’être empire et Obama cesserait d’être stupide ».

(Le Monde,29 septembre 2011)