La Havane se pare pour célébrer ses 500 premières années.

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La ville de la Havane qui fêtera en 2019 les 500 ans de sa fondation, s’embellit déjà pour les festivités selon un plan dans lequel elle veut impliquer tous les habitants d’une cité qui lutte depuis des dizaines d’années contre la décadence, fruit des restrictions économiques et du voisinage de la mer.

Vue de La Havane. Photo : Ernesto Mastrascusa EFE.

« Si la Havane est la capitale du Cuba qui a résisté jusqu’à ce jour, elle ne peut présenter un visage outragé », a déclaré l’historien et architecte de la restauration progressive de la ville, Eusebio Leal, qui a appelé les habitants de la Havane « à rétablir la dignité » de la capitale.

Le 16 novembre 2019 sera commémoré le cinquième centenaire de la fondation de San Cristobal de la Habana, à l’ombre d’un Ceiba, un lieu où, depuis 1828 a été érigé un temple actuellement en cours de restauration et qui se situe à l’un des côtés de l’historique Place d’Armes.

A cinq cent six jours du 500ème anniversaire de « la ville des colonnes » comme on l’appelle, les autorités municipales s’efforcent de résoudre les problèmes endémiques des quinze municipalités qui composent cette ville « agitée et infatigable » comme les détériorations des maisons et des bâtiments ou la gestion des déchets.

L’année dernière, 16 000 ouvrages ont été achevés pour répondre à plus de 7 000 plaintes de la population de La Havane, a déclaré la vice-présidente de l’Assemblée provinciale du Pouvoir populaire,Tatiana Viera qui a ajouté que seront améliorés les espaces verts et les espaces réservés aux enfants et aux jeunes.

C’est précisément à eux que la campagne de communication conçue pour le 5ème centenaire est dirigée avec la plus grande insistance, dans le but de « renforcer l’identité et la connaissance » de l’histoire de la ville. Tatiana Viera a déclaré que le programme de célébrations impliquera également le secteur privé, les "cuentapropistas" ( les travailleurs à leur compte) qui sont devenus l’un des piliers économiques de la capitale cubaine, en particulier ceux qui fournissent des services dans le secteur du tourisme.

La musique, la littérature et les arts plastiques liés à La Havane brilleront également dans les mois prochains et on se souviendra des grands noms qui sont passés par cette ville qui a ébloui les créateurs et qui a été le théâtre d’accords de paix, de la fin de schismes religieux et de nombreux forums multilatéraux.

Pour l’occasion, la Faculté de Communication et l’Institut Supérieur de dessin industriel ont développé un logo « rétro » inspiré des arches semi-circulaires qui abondent dans les portails, les fenêtres et les vitraux de La Havane, et dans lesquels sont soulignés la couleur rouge des tuiles, l’ocre de la Vieille Havane, le vert de la végétation et le bleu du ciel et de la mer.

Pour Eusebio Leal, respecté et aimé dans la ville pour sa croisade de plusieurs décennies afin de la préserver, la célébration de 2019 "n’est pas un but mais une opportunité" pour continuer à améliorer la capitale.

Pour cela, Eusebio Leal a appelé à retrouver "la dignité" de La Havane et "à ne pas l’humilier" en la peignant avec « des couleurs qu’elle ne connaît pas", en jetant des ordures ou en urinant dans ses rues. Il a également rappelé que l’année prochaine culminera la restauration du Capitole après huit ans de travail et a déclaré que se rétablira également l’école dans laquelle a étudié le héros indépendantiste José Martí, considéré sur l’île comme "l’apôtre de Cuba".


https://www.elnuevoherald.com/ultimas-noticias/article214050864.html#emlnl=Boletin_de_Cuba