Une conversation des plus agréables.

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Lors d’une visite de Gouvernement dans la province orientale de Granmá, les mercredi 27 et jeudi 28 juin, le Président du Conseil d’Etat et du Conseil des Ministres, Miguel Díaz-Canel Bermúdez a honoré de sa présence les journées de clôture du 9ème Congrès de la Fédération des Etudiants de l’Université (FEU).

Dans l’amphithéâtre de l’Ecole Pédagogique Rubén Bravo Àlvarez à Bayamo, il a pu échanger avec les lycéens et les étudiants, mesurer l’enthousiasme de leur engagement, répondre à leurs questions et leur prodiguer conseils et encouragements dans la poursuite de leur formation intégrale au service de la Révolution.
Pascale Hébert.

Díaz-Canel a longuement échangé avec des lycéens et des étudiants de la province de Granmá

Pour quelqu’un qui a été Ministre cubain de l’Enseignement Supérieur, il est presque inévitable qu’une rencontre avec des étudiants éveille de la nostalgie et provoque des échanges spontanés comme entre de vieilles connaissances, bien qu’il ne puisse reconnaître aucun des visages présents dans l’auditoire.

A la veille de la clôture de leur Congrès, les jeunes gens de la FEU ont ratifié leur engagement aux côtés de la Révolution. Photo : Studio Révolution

« Comme ces jeunes gens ont grandi ! » a été l’une des premières constatations du Président du Conseil d’Etat et du Conseil des Ministres, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, lorsqu’il a retrouvé dans la province de Granmá plusieurs lycéens et étudiants, au cours de la visite de Gouvernement qu’il a effectuée dans la province orientale mercredi et jeudi dernier.

Se déroulant dans l’amphithéâtre de l’Ecole Pédagogique Rubén Bravo Àlvarez de la ville de Bayamo, la conversation a commencé et s’est prolongée par un long échange de remerciements : les étudiants pour la déférence du Président de les avoir invités pour parler, sur un pied d’égalité, de sujets quotidiens, scolaires et aussi de l’avenir ; et le président cubain pour avoir « l’opportunité » d’écouter leurs opinions, leurs souhaits et leurs attentes, dont « nous apprenons toujours quelque chose ».

Une étudiante titulaire d’un doctorat, éloquente, dont les paroles coulaient avec la fluidité d’une source, a énuméré à l’homme d’état les raisons qu’avaient toutes les personnes présentes de vouloir partager sa compagnie et elle a parlé de la Révolution, de manière réfléchie et créative, plutôt qu’en prononçant et en édictant des mots d’ordre, disant que tout en n’étant que des étudiants, ils pouvaient apporter beaucoup à partir de la fraîcheur de leurs idées et de l’audace propre à leur âge.

Un autre, plus sobre en paroles, s’est levé avec fermeté pour lui dire merci parce qu’étant enfant il l’avait connu à Holguín et qu’il avait peine à croire qu’il était ici maintenant, le voyant identique et différent à la fois, le saluant comme autrefois dans les rues d’Holguín. « Comptez sur moi, comptez sur nous ».

Un agronome a répondu à la question qui était posée qu’il irait travailler là où on l’enverrait. Un autre a suggéré de faire davantage depuis l’université pour les communautés qui l’environnent, afin de mettre la science de plus en plus au service de la résolution des besoins proches et palpables.

Il y a eu un instituteur qui avait été formé dans cette école et qui a dit se considérer comme « un héritier d’instituteurs pour former des instituteurs », puisqu’il travaillait maintenant là et qu’il était reconnaissant de payer de retour la formation qu’il avait reçue. Un ressortissant de l’Angola a aussi justifié sa gratitude, par le fait qu’il voyait reflétée à travers sa personne l’expression actuelle du lien qui a uni les deux pays : « Cuba est pour l’Angola une mère d’amour » et un autre étranger a sollicité le droit de s’appeler cubain, « parce que nous sommes comme des cubains nés au dehors ».

L’un des jeunes gens, étudiant en Marxisme-Léninisme a démonté les mythes réducteurs en se déclarant passionné par sa spécialité, et il a répondu sans réserve, avec huit arguments, à la provocation du Président : « On ne t’enseigne pas ça comme un truc barbant ? Parce que si tu apprends ça comme un truc barbant, c’est comme ça que tu l’enseigneras ensuite ».

Qualifiant lui-même le dialogue d’original et convainquant, le Président Díaz-Canel s’est déclaré stimulé en détectant chez les jeunes les évidences de l’engagement, la responsabilité, la définition, la confiance en l’avenir, « la claire perception que pour vous l’Histoire n’est pas qu’un savoir, mais une conviction de continuité ».

Il les a encouragés dans leur détermination à réassumer ce qu’il est convenu d’appeler le travail idéologico-politique comme faisant partie de l’essence et non comme un mot d’ordre, « l’adapter à la vision qui est la vôtre, à ce qui signifie créer, débattre, comprendre le monde, chercher des réponses dans l’Histoire de la Patrie ».

Il a enjoint les étudiants de discuter sur les formes de subversion, d’exploiter les possibilités des réseaux sociaux, des profils personnels, pour raconter leurs expériences, leur joyeuse réalité.

Il est également revenu sur la nécessité de connaître l’Histoire de la Nation, parce qu’ « il y a toute une intention d’imposer une plateforme de restauration capitaliste et néolibérale, de standardiser la culture sur des modèles impérialistes, en effaçant la mémoire historique et en fracturant l’identité des peuples. C’est la façon actuelle de coloniser. C’est pourquoi, il ne suffit pas de connaître l’Histoire, il faut la ressentir ».

Il les a invités au débat quotidien sur la réalité cubaine, à « bien connaître nos problèmes nationaux : les carences, la complexité de la vie quotidienne, le déséquilibre entre le pouvoir d’achat du salaire et les prix élevés », comme des outils premiers pour résoudre alors ensemble ces problèmes, progressivement.

Parmi tous les élèves qui ont pris la parole, il y en a également eu un qui a même masqué la simplicité de sa question en faisant preuve d’une certaine curiosité, et il a demandé au Président « Qu’attendez-vous de nous ? »

« Que vous soyez des révolutionnaires, accomplis, conséquents, courageux, anti-impérialistes, que vous vous formiez de manière intégrale ».

« Qu’indépendamment des savoirs que vous allez acquérir, vous soyez avant tout des humanistes, enthousiastes, rebelles et passionnés, pour combattre et pour apporter ».

« Que vous soyez sensibles, pour comprendre les problèmes des gens. On ne peut pas être révolutionnaires sans être sensibles et solidaires ».

« Soyez honnêtes et sincères, non conformistes pour continuer de transformer, et innovateurs ».

De la foule a surgi un beau tableau avec des photos de Fidel dans la province, qui était un cadeau des étudiants, et quelqu’un en uniforme a sollicité l’autorisation de chanter Sérénade diurne de Silvio Pequeña, dont Díaz-Canel a révélé ensuite que c’était son titre préféré.

« Cela a été un immense plaisir de converser avec vous. Je vous assure que, depuis l’Etat, on vous respecte beaucoup et on vous aime ».

Belle et utile a été la rencontre entre le Président cubain et les lycéens et étudiants dans l’amphithéâtre de l’Ecole Pédagogique Rubén Bravo Àlvarez, à Bayamo. Photo : Studio Révolution


http://www.juventudrebelde.cu/cuba/2018-06-28/una-conversacion-placentera