L’Enseignement Supérieur cubain n’échappe pas aux effets du blocus

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Des difficultés d’échange universitaire, d’accès aux sites web depuis « domino.cu », le refus de visas pour les professeurs et l’impossibilité de renouveler la technologie sont quelques-uns des effets visibles, dans l’Enseignement Supérieur, du blocus économico commercial et financier imposé à Cuba par les Etats Unis.

100% de ses élèves ont réussi leurs examens d’entrée dans l’enseignement supérieur. Photo Daimy Diaz Breijo

 

Des difficultés d’échange universitaire, d’accès aux sites web depuis « domino.cu », le refus de visas pour les professeurs et l’impossibilité de renouveler la technologie sont quelques-uns des effets visibles, dans l’Enseignement Supérieur, du blocus économico commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis. Maria Victoria Villavicencio Plasencia, directrice des Relations Internationales du Ministère de l’Enseignement Supérieur (MES), a souligné aujourd’hui lors d’une conférence de presse que le mandat de Donald Trump a entrainé un recul dans les relations entre les deux pays avec des répercussions sur l’enseignement dans les maisons des hautes études.

Comme elle l’a indiqué, ils ont cessé les indemnités au titre de l’exportation de services, les transactions financières sont limitées, il est impossible de bénéficier de financements et on refuse à Cuba de l’accès à plus de 200 sites web hébergés sur des serveurs nord-américains. Mayda Goite Pierre, Vice Rectrice de l’Information, de la communication et des Relations Internationales de l’Université de La Havane (UH), a signalé qu’il existe des institutions qui mènent des études en lien avec les Etats Unis, mais elles ont été suspendues, précisément par cette politique.

Mais elle a également rappelé que le blocus empêche les professeurs qui publient en collaboration avec leurs homologues nord-américains de percevoir les droits d’auteur. Sylvia Gonzalez Legarda, directrice des Relations Internationales de l’UH, a indiqué que cette maison des hautes études est celle qui compte le plus grand nombre d’accords signés avec les universités étasuniennes, mais pendant certains semestres, à cause du blocus, aucun étudiant de ce pays n’a pu venir. Raul Rodriguez Rodriguez, directeur du centre d’Etudes Continentales et sur les Etats Unis (CEHSEU) a mentionné que le nombre d’inscriptions des américains qui viennent assister à des cours et des ateliers dans cette institution a diminué de 50% et qu’il est impossible d’accéder à des bases de données essentielles pour le développement de la recherche.

José Maria Ameneiros Martinez, directeur des Relations Internationales de l’Université Technologique de La Havane José Antonio Echevarria (Cujae) a fait remarquer « nous les professeurs, sommes tellement habitués à vivre avec le blocus, que c’est à peine si nous nous rendons compte de ses effets. Il a signalé que du matériel de la Cujae comportant des pièces dont les brevets sont américains, n’a pu être réparé, et il s’est exprimé sur l’impossibilité d’organiser des ateliers et tout autre activité en collaboration avec des universités américaines.

Il a également fait référence aux difficultés pour établir des contacts avec les professeurs et les centres d’enseignement, après des avancées dans ce domaine, au refus d’octroyer des visas aux enseignants. En ce sens, Iliana Martinez Gonzalez, spécialiste du département des Relations Internationales du MES, a annoncé que plus de 138 professeurs ont participé à des activités universitaires avant la présidence de Trump, mais qu’en suite seul ont été accordés trois ou quatre visas pour des intérêts gouvernementaux. Si aujourd’hui il n’y a pas d’incidences plus importantes c’est grâce à la volonté du gouvernement qui donne la priorité à l’enseignement supérieur, et à la communauté universitaire, qui fait tout son possible pour limiter les effets du blocus et garantir la qualité de l’enseignement, a déclaré Villavicencio Plasencia.