Travailler avec une vision collective

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Pendant ce mois de janvier et jusqu’en février prochain dans tous les centres de travail du pays auront lieu plus de 70 000 assemblées syndicales où les travailleurs seront informés et leur sera présenté le Plan de l’Economie ou le Budget pour chaque entité en 2019.

Comme l’a souligné le mouvement syndical, l’examen de telles perspectives dans ces réunions, loin d’être purement formelles, doit permettre d’atteindre d’importants objectifs a commenté le journaliste Francisco Rodriguez Cruz.

Le premier objectif est que dans chaque unité de production ou supposée telle, le collectif puisse maîtriser avec objectivité les ressources, humaines, matérielles et financières dont il dispose pour travailler cette année et à partir de là favoriser à travers le débat, les apports et projets qui garantissent la participation des travailleurs en fonction de l’accomplissement de ce plan ou de ce budget.

Ce type de processus de discussion des objectifs et indicateurs économiques de chaque centre n’est pas nouveau, c’est même un droit que nous avons en tant que travailleurs bien que nous ne l’ayons pas malheureusement compris dans toute sa dimension, ni que nous en ayons profité au maximum en mobilisant l’intelligence collective pour pouvoir obtenir de meilleurs résultats.

Toutefois, les nouvelles circonstances dans lesquelles se débat notre économie y compris les formes de gestion plus décentralisées et autonomes, devraient exiger des travailleurs plus d’investissement direct dans la prise des décisions et le contrôle populaire, dans le cas présent avec les organisations syndicales, dans la manière dont sont employés et distribués tous les types de ressources.

Non sans raison, il est insisté sur l’idée que le plan et le budget sont sacrés, phrase qui tente de rappeler le lien très fort qui existe entre toute l’économie et la satisfaction des besoins de la population car chaque sujet sur lequel les objectifs prévus ne seront pas atteints affectera un autre maillon de la chaîne, ce qui au final nous pénalisera tous et toutes dans notre bien-être individuel ou familial.

Dans cette ligne de pensée, la Centrale des Travailleurs de Cuba (CTC) explique également que les travailleurs peuvent dans chaque lieu et à leur façon contribuer à économiser plus, améliorer l’utilisation des indices de consommation et la qualité, perfectionner les services rendus, éviter le détournement des ressources, identifier les importations à substituer et de quelle manière renforcer les exportations, comme réduire les inventaires stagnants ou à variation lente, maintenir une discipline adaptée et utiliser au mieux la journée de travail, entre autres apports.

Parce qu’il est quasiment impossible de trouver des phénomènes isolés ou des résultats indépendants dans les questions économiques ainsi que dans ce qui fait prospérer un atelier, une usine, une entreprise ou la façon efficace et rationnelle de dépenser l’argent dépendant d’un budget, il faudrait nécessairement revenir à de meilleures conditions de travail et de rémunération pour ceux qui travaillent là.
Et c’est à cet esprit d’activité commune que nous devons aspirer, non pour y parvenir par spontanéité ni en croyant que la conscience est suffisante, sinon par l’établissement de méthodes et systèmes de travail qui favorisent et assurent que, quoiqu’il arrive avec une personne ou un groupe de personnes, nous puissions toujours en tant que norme ou tendance naturelle, travailler avec une vision collective.


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