Un autre moyen pervers pour encourager le vol de cerveaux

Partager cet article facebook linkedin email

Le programme (Parole) de libération conditionnelle a fait partie d’un arsenal de mesures en vue de priver le pays de médecins, d’infirmières et d’autres professionnels du secteur, dans le cadre d’une opération internationale virtuelle de vol de cerveaux encouragée par le gouvernement des États-Unis.

Photo Prensa Latina.

« Ils essaient d’imposer un moyen pervers pour stimuler le vol de cerveaux. Une campagne anti cubaine de plus, qui traduit l’impuissance impérialiste face aux conquêtes révolutionnaires. Leurs promoteurs sont incapables de favoriser une relation courtoise, aveuglés par l’orgueil. » C’est en ces termes que s’est exprimé le Président des Conseils d’Etat et des Ministres de Cuba, Miguel Diaz - Canel Bermúdez devant la nouvelle tentative de rétablissement du programme de Libération Conditionnelle à destination des médecins cubains, par le biais d’une résolution bipartisane.

C’est un projet qui consiste à accorder des visas à des médecins et autre personnel de santé cubain qui travaille sur des missions à l’extérieur de Cuba. Le programme de Libération Conditionnelle a fait partie d’un arsenal de mesures en vue de priver le pays de médecins, d’infirmières et d’autres professionnels du secteur, dans le cadre d’une opération internationale virtuelle de vol de cerveaux encouragée par le gouvernement des Etats-Unis, et fut créé en 2006 par George W. Bush, dont les prédécesseurs ont jeté l’ancre au début de la Révolution quand ils ont quitté Cuba avec la moitié des médecins qui étaient dans le pays en 1959. En outre le programme ne s’appliquait qu’aux Cubains.

Ce programme a été fermé le 12 janvier 2017, huit jours avant l’investiture du président Donald Trump, et à cette occasion on a également supprimé la Politique des Pieds secs et Pieds mouillés pour garantir une migration régulière, sûre et organisée entre les deux pays. Aujourd’hui, les deux sénateurs assument, avec aplomb, de mentir ouvertement lorsqu’ils qualifient les services médicaux cubains, qui ont sauvé des milliers de vies dans le monde entier, de « trafic humain » et « ils ont demandé le rétablissement d’un programme de refugié pour ces médecins de l’Île qui s’éloignent des missions officielles à l’étranger. » Ils ont, en même temps, demandé au Département d’Etat un renforcement de la classification de Cuba dans leur rapport annuel sur le trafic d’êtres humains dans le monde.

La 11 juillet 2018 une nouvelle série de pourparlers sur les migrations entre les délégations de Cuba et des Etats-Unis s’est tenue à Washington

Les deux parties ont reconnu les effets bénéfiques de la Déclaration Commune du 12 janvier 2017, en particulier l’abandon de la politique des « Pieds secs et pieds mouillés » et « du « Programme de libération conditionnelle pour les professionnels de la santé cubains » dans la réduction de l’émigration irrégulière. Ils se sont également entendus sur l’utilité de l’échange entre les Gardes-frontières et les Corps de Gardes-côtes qui s’est tenu en janvier 2018 et 2017 ainsi que sur la réunion technique sur le trafic d’êtres humains et la fraude liée à l’immigration organisée en décembre 2017.

Au cours de ce cycle de pourparlers on s’est assuré du respect des accords bilatéraux, en vue de garantir une migration régulière, sûre et organisée, de décourager la migration irrégulière ainsi que d’anticiper et de combattre les actes illicites connexes. Cuba a prouvé qu’elle respectait rigoureusement ses obligations et a réaffirmé sa volonté de maintenir et d’élargir la coopération bilatérale dans ce domaine.

La délégation cubaine a exhorté le gouvernement des Etats-Unis à respecter pleinement ses engagements d’émettre des visas pour les migrants, conformément aux Accords sur la migration. Elle a également signifié que la décision de suspendre les services de traitement des visas de son ambassade à La Havane influe directement sur les relations migratoires, les liens familiaux et compromet les échanges institutionnels et les voyages entre les deux pays. Par ailleurs, elle a fait part de son inquiétude au sujet de la loi d’Ajustement cubain qui, avec d’autres réglementations étasuniennes, encourage l’émigration irrégulière de Cubains et les expose à devenir victimes de trafiquants illégaux et de gangs associés au crime organisé.