L’Université s’installe à la campagne

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L’Unité d’Enseignement Cueto, appartenant à l’Entreprise Agricole Guatemala, a une grande responsabilité dans la formation des nouveaux professionnels de l’Université de Holguin et des forces spécialisées pour le Programme de Développement Intégral de Mayari.
Elle reçoit chaque année un nombre important d’étudiants dans une structure d’accueil qui va de l’hébergement total, avec 14 bungalows et 2 dortoirs, jusqu’aux équipements permettant à chacun, à travers Internet, de naviguer sur les réseaux du pays afin d’avoir accès aux connaissances .
Les concepteurs du projet ont, en plus, créé un local pour l’Enseignement magistral et un autre pour la bibliothèque, ce à quoi il faut ajouter trois magasins, des espaces de repos, des jardins d’agrément et des aires de parking.
Paula Lecomte

Grâce aux ordinateurs il est possible d’avoir accès aux connaissances en Agronomie et dans d’autres matières.Photo : Alexis del Toro

Cueto . Holguin.
Passionné par ses études en Ingénierie Agronomique, dont la quatrième année s’achève bientôt , Jorge Chelala Campaña admet que la relation avec la profession qu’il espère exercer a connu son apogée l’année dernière, lors de son entrée dans l’Unité d’Enseignement Cueto, appartenant à l’Entreprise Agricole Guatemala .

Son séjour dans cette structure a duré 15 jours, employés à approfondir ce qui concerne la préparation des terres, semailles, irrigation, et récolte dans des unités de production de l’ entreprise en question, et à la fois, mettre au point une base expérimentale du projet de thèse pour son diplôme.

Il est retourné au Centre au mois de septembre dernier, tout comme 22 autres étudiants , et il y restera jusqu’à la fin des activités de cette année scolaire, avec un programme qui réserve le lundi et mardi aux cours théoriques , de sorte que les autres jours de la semaine soient employés, dans les champs, à créer un processus d’application et d’ acquisition des connaissances .

« Ma thèse porte sur l’évaluation de l’emploi et des effets des biostimulants sur le maïs » explique-t-il, suivi de quelques commentaires sur le soutien que lui ont apporté les producteurs sur le terrain, dans l’Unité Basique de Production Coopérative UBPC Cueto 11.

Yenelis Almira Bent progresse sur le sujet qui lui donnera accès au titre désiré , ce qui portera à 3 le nombre d’ingénieurs agronomes de la famille .

Son travail consiste à appliquer trois sortes de biostimulants aux cultures de haricot , et d’établir des comparaisons sur l’efficacité de chacun. Le cadre concret de ses recherches se situe sur la zone « des 40 », dans une parcelle à la charge d’un usufruitier lié à la production de semences.

Ces quatre derniers mois, elle a visité des zones destinées à diverses cultures et a découvert de nouvelles machines agricoles dont, des semeuses, moissonneuses lieuses et du matériel pour l’irrigation.

« C’est la pratique qui donne une réelle visibilité » assure-t-elle avec une maturité qui écarte toute appréciation subjective face à la décontraction juvénile dont elle fait preuve.

Défi souhaité

Avoir une Unité d’Enseignement de la sorte, issue d’un contrat établi entre les ministères de l’Agriculture et de l’Enseignement Supérieur, est un défi envisagé depuis plusieurs années par le secteur académique, précise Roberto Batista Valcarcel , chef du Département des Sciences Agronomiques de la Faculté des Sciences Naturelles et Agronomiques de l’Université d’Holguin.

« Le programme d’Enseignement appliqué prévoit que nos élèves effectueront intégralement la quatrième année dans ce centre. Durant cette période, ils suivent les cours prévus et font de la recherche à partir de 20 problématiques identifiées dans les zones agricoles de Cueto, Mayari, et Franck Pais.

« Les recherches portent sur l’évaluation de nouvelles variétés de riz dans leur relation avec les cadres de plantation, l’application de produits bio, et le fonctionnement de la production . »

D’après les explications de cette étudiante Master en Production Végétale, on développera aussi les évaluations agro écologiques des cultures de maïs, haricot, café et cacao.

Raidel Guevara Moar, Directeur deà l’UEB « Integral Agropecuario Cueto » et partisan inconditionnel du transfert de l’Enseignement sur le site de production, envisage les progrès pour ses futurs collègues.

Il tient compte de la participation des étudiants dans le développement de la banane extra ferme et du maïs sur la base de l’Hybride 5462, nouveau dans le secteur.Dans les deux cas, ils ouvrent la voie à des projets de recherche sur les rendements dans des zones équipées de systèmes d’irrigation .

Un groupe, dit-il, a étudié précisément l’incidence des épidémies et maladies à travers des expériences de développement de différentes cultures dans les quadrants d’une même machine à pivot central.

Quant à Abel Sanchez Perdomo, directeur de l’Entreprise Agricole Guatemala, ça ne le dérange pas que ses responsabilités incluent la prise en charge directe de cette Unité d’Enseignement, qui recevra pour les prochains cours des étudiants de quatrième année , dans plusieurs spécialités qui sont au programme de formation des Universités d’Holguin, et Granma.

Ainsi, aux élèves d’Agronomie, s’ajouteront, entre autres, ceux d’Economie, de Comptabilité, Mécanique, « Forêts », et Vétérinaire ..

Tous ces efforts à fournir, à son avis, lui ouvrent la possibilité de répondre à la demande des 648 professionnels qu’exige l’entreprise d’ici 2030, en fonction des investissements, en cours ou à réaliser, lancés dans le cadre du Programme de Développement Intégral de Mayari..

Aussi, son équipe de direction s’emploie à interagir sur tous les plans, avec les garçons et les filles pour que le plus grand nombre possible, avec leur diplôme en poche, décide de revenir.

À son avis, ceux qui sont en formation doivent développer les recherches liées à la mécanisation. La valeur des équipements agricoles appartenant à la structure qu’il dirige dépasse les 30 millions de pesos. Lors du mois de novembre dernier, ils ont reçu un don de la République Populaire de Chine, qui comprend 52 supports techniques destinés spécialement à la production de riz.

Ce qui est nécessaire

Les étudiants organisent une partie de leurs expériences dans les aires de culture avec les systèmes d’arrosage . Photo : Alexis del Toro

L’Unité d’Enseignement, d’après la description de son administrateur, Alexandre Rodríguez Rojas, réserve actuellement aux étudiants 14 bungalows, avec 4 places chacun, sanitaire et douche. Deux dortoirs d’une capacité de 12 lits, en tout, en fonction des professeurs.
On a créé, également, deux salles de cours, une d’entre elles pour l’informatique, équipée de quatre appareils fournis par l’Université d’Holguin.
Avec de tels équipements, il est possible de naviguer à travers Internet et sur les réseaux du pays afin d’avoir accès aux connaissances .

Les concepteurs du projet ont créé un local pour l’Enseignement magistral et un autre pour la bibliothèque, ce à quoi il faut ajouter trois magasins, la cuisine salle à manger, des espaces de repos, jardins d’agrément et des aires de parking.

Tout cela est intégré dans un bâtiment destiné à d’autres usages, autrefois, et ce passé sera bien loin, lorsqu’on ajoutera une deuxième installation avec des espaces nouveaux et fonctionnels.

L’appui de l’Université est constant et va au-delà de ce qui est l’Enseignement. Par exemple, rapporte Alexandre, celle-ci assure la plus grande partie de la nourriture consommée par les élèves.

Alberto Rodriguez Rubio, élève en 3° année d’Agronomie, ne se plaint pas du travail des 6 personnes du secteur des services. Ses avis sont aussi favorables sur les professeurs de l’Université, les dirigeants de l’Entreprise Agricole Guatemala et les spécialistes et producteurs qui le guident dans les champs.

Entre nous tous, dit-il, on a créé une ambiance qui incite les élèves à mettre leur temps à profit.

Un fait parallèle, tout à fait casuel, étaye son critère : Yenelis Almiar, qui regarde impatiemment vers le portail d’entrée au centre, est abordée par un collègue inquiet car elle n’a pas fait ce qui était planifié. Et la fille, d’un ton convaincu, lui répond que, cette fois, ce qui est prioritaire, c’est l’expérience en cours dans les « 40 », endroit où elle souhaite arriver le plus vite possible.


http://www.granma.cu/cuba/2019-01-15/la-universidad-se-muda-para-el-campo-15-01-2019-20-01-46