Des pas fermes et résolus vers l’informatisation de la société cubaine

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Le gouvernement, dirigé par le président Miguel Díaz - Canel Bermúdez, a défini l’informatisation de la société cubaine comme une priorité, un fait qui ne constitue pas une chimère mais qui s’ajoute au travail quotidien des spécialistes, des chercheurs, des fonctionnaires, des cadres et de la population en général qui se trouvent proches des concepts tels que le gouvernement électronique, le commerce électronique, les réseaux sociaux, les portails de citoyens et bien d’autres qui inondent le monde né de l’Internet.
En raison de l’importance de la question, qui implique non seulement une plus grande interaction entre la population, le gouvernement et ses institutions, mais transcende également le champ d’efficacité dont le pays a besoin d’urgence, leur présence dans les médias est réaffirmée ce qui suit souvent les étapes d’un processus qui, tout semble l’indiquer, est arrivé pour rester.

Des questions telles que : où en sommes nous dans le processus d’informatisation du pays et de quelles façons Cuba protège son transit à travers les réseaux ont laissé la place à des exemples vécus aujourd’hui, par exemple au ministère de l’Agriculture et dans la province de Matanzas.

En introduction le directeur général des technologies de l’information du ministère des Communications, Miguel Gutiérrez Rodríguez, a présenté certains des piliers sur lesquels repose le processus d’informatisation à Cuba.

Il a notamment cité la recherche scientifique, le lien avec les universités, le renforcement des infrastructures, la communication sociale et la génération de contenus nationaux. Nous devons progresser dans le positionnement de nos contenus, car il existe une guerre entre les médias et les réseaux sociaux pour positionner dans le cyberespace un contenu extérieur, qui souvent ne correspond pas à nos motivations sociales et politiques."

Le spécialiste a considéré qu’il faut être sur les réseaux sociaux, un domaine dans lequel des problèmes négatifs et positifs sont conçus et où plus de 6 millions de Cubains vivant sur l’île participent déjà. Nous devons interagir avec de la hauteur, a-t-il déclaré, pour positionner nos messages, exposer au monde ce que nous faisons et les objectifs que nous proposons en tant que pays.
Le directeur général a également parlé du gouvernement électronique, un lieu où les citoyens interagissent avec les institutions. À l’heure actuelle, a-t-il précisé, nous déclarons presque
close la première phase, appelée présence, pour passer à l’étape d’interaction, qui est beaucoup plus complexe car elle nécessite des systèmes basiques tels que les registres publics pour faciliter la réalisation des procédures en ligne.

En ce qui concerne le commerce électronique, il a considéré qu’il fallait agir plus rapidement, car c’est un enjeu stratégique qui facilite la vie des citoyens. Il a évoqué le vaste potentiel dont dispose le pays pour mettre en œuvre sur Internet tous les produits et services possible
principalement ceux liés au secteur bancaire et au réseau de magasins. Nous avons actuellement des applications en développement qui nous donnent la souveraineté et peuvent être déployées rapidement au cours de cette année.

Dans le même temps, les travaux sur la sécurité des infrastructures se poursuivent. Le fait que Cuba figure dans le classement mondial de la cybersécurité au 81ème rang sur 175 pays (auparavant il occupait la 152ème place), témoigne de l’importance accordée au sujet en tant qu’élément accompagnateur et essentiel de l’informatisation.

L’AGRICULTURE S’INFORMATISE AUSSI

L’informatisation est étroitement liée à la recherche de meilleurs résultats économiques. Il est donc essentiel que les organes de l’administration centrale de l’État prennent pleinement conscience du rôle que cela joue dans la recherche d’un pays plus efficace et donc plus prospère. Le graine de l’informatisation semble avoir germée au ministère de l’Agriculture. Cela a été suggéré par José Antonio Milanés Martínez, directeur général de la société d’informatique et de communications de cette organisation, qui, selon ses explications « a créé une infrastructure via un réseau privé virtuel qui se développe de jour en jour ».
Aujourd’hui, il est de l’ordre de 750 mégabits et compte quelque 790 entités connectées via l’ADSL, dont 13 délégations provinciales, 141 municipalités, 8 écoles de formation et 82% de son système commercial. « En outre, des travaux sont en cours pour créer un portail Web pour le citoyen, où les plaintes et les griefs de la population seront traitées ».
Dans le même temps, la présence du ministère et de ses travailleurs dans les réseaux sociaux tels que Twitter et YouTube s’est accrue.

Le panéliste a expliqué qu’il avait commencé à s’aventurer, bien que de manière très récente, dans l’agriculture de précision. Il a illustré son propos avec des cas de production de riz, qui ont eu des expériences positives . Grâce au nivellement des terrasses avec la méthode GPS, un impact considérable a été obtenu en matière d’économie d’eau et de carburant, ainsi que d’humanisation du travail.
Nous avons réussi, avec ce type de technologie à doubler les rendements sur les terrasses qui sont nivelées a t il précisé.
En outre, avec l’Université centrale Marta Abreu de Las Villas, des accords de collaboration ont été conclus pour intégrer la science à l’agriculture. Nous surveillons aujourd’hui les machines d’irrigation à pivot central depuis nos centres dans la province de Villa Clara.

Le directeur de la société d’informatique et de communication du ministère de l’Agriculture a enfin mentionné certaines des applications actuellement mises en œuvre, relatives à la gestion efficace des stocks et d’autres liées à la culture du riz et du café.

DEPUIS MATANZAS ET PLUS PRÈS DES GENS

Comment l’importance de l’informatisation est-elle conçue par un gouvernement provincial, en fonction des objectifs économiques et sociaux du territoire ?
Mario Felipe Sabines Lorenzo, vice-président de l’Assemblée provinciale du pouvoir populaire à Matanzas, a répondu à cette question ; pour lui "l’informatisation prend en compte tous les processus de la société et offre la possibilité d’être plus transparent, d’être proche de la population et d’être réactifs face à leurs principales réclamations ".
L’expérience de Matanzas, loin d’atteindre toutes les potentialités, démontre qu’il n’est pas utopique d’aspirer à une administration électronique dans un pays qui connaît de nombreuses carences économiques.
Simplement parce qu’il est impossible de gouverner en dehors de l’informatisation, nous parions sur le lien entre toutes les municipalités afin de mieux faire circuler l’information qui permettra de prendre de meilleures décisions et plus rapidement.
Sabines Lorenzo a détaillé, par exemple, les avantages de la salle de contrôle qui permet de vérifier en temps réel l’évolution d’une gestion et ainsi d’économiser des ressources matérielles, d’éviter la bureaucratie et d’accéder aux informations les plus récentes de toutes les municipalités.
Il a également parlé de la livraison de téléphones portables avec connexion Internet à des dizaines d’agents du territoire appartenant aux directions de la santé publique, de l’éducation, de la justice et de la planification physique, entre autres. Beaucoup d’entre eux, a-t-il dit, ont des profils sur Twitter et Facebook.
"Comme jamais auparavant, nous avons été en mesure de transmettre ce qui se passe dans chaque lieu de la province, de savoir quand une démarche est résolue ou comment la population participe au travail communautaire".

Le vice-président de l’Assemblée provinciale du pouvoir populaire a également souligné le travail du parc scientifique technologique de Matanzas, situé à l’Université de la province, dont l’un des objectifs est l’intégration de toutes les forces impliquées dans le programme d’informatisation du territoire et des entreprises informatisées.
L’une des premières plates-formes surgie de là bas est liée à la numérisation des démarches de la population, qui représentent déjà plus de 80% de celles émanant de la première reddition de compte du délégué.

PINAR DEL RIO A DEJA OBTENU LE PREMIER PRIX

Peu de temps avant le début de la diffusion de la table ronde, il a été porté à notre connaissance que le portail du citoyen de Pinar del Río avait reçu à Genève une récompense en tant que projet champion du prix décerné par le Sommet mondial de la société de l’information.
Le site, qui permet aux utilisateurs d’obtenir des informations émanant directement du gouvernement de la province de Pinar del Rio, des institutions et des différentes entités fournissant des services à la population de ce territoire, figurait parmi les cinq projets qui ont obtenu le plus de voix dans la catégorie "Le rôle des gouvernements et tous les acteurs de la promotion des TIC (ndt : Technologies de l’information et de la communication) pour le développement ".
Dans ce portail figure également la genèse de l’effort déjà réalisé pour que toutes les provinces du pays aient un site similaire.