Leonard De Vinci 500 ans après sa mort

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Léonard De Vinci fut un extraordinaire inventeur à l’origine de langages scientifiques qui, dans l’histoire de l’ingénierie, place son nom aux côtés de savants les plus remarquables issus de la toute fin de l’époque médiévale.

La Mona Lisa de Léonard De Vinci est considérée comme la peinture la plus célèbre au monde.

L’aura légendaire de Léonard De Vinci a atteint une notoriété suspecte à partir du succès du livre de Dan Brown, le Da Vinci Code. Auparavant, son nom a toujours été associé à stupéfiante placidité de certains visages, tout particulièrement celui de la Joconde, son œuvre majeure, qui a même réussi à inspirer une page irremplaçable du répertoire de chansons étasunien, interprétée par Nat King Cole, et inspirée à son tour d’un thème composé par un musicien anonyme originaire de Holguín pendant la première moitié du XXème siècle.

Au début des années 60, déjà étudiante à l’école des lettres de l’Université de La Havane, je me suis attelée à la conception d’un exposé oral, sous la direction de Graziella Pogolotti, sur la géographie et l’intérêt des châteaux de la Loire. Mes insomnies, partagées avec Thalia Fung et Elsa Rodriguez Cabrera, m’ont aidée à capter l’attention d’étudiants qui ont découvert non seulement la grandeur de ces célèbres châteaux mais aussi l’art et la littérature nés de quelques-uns de leurs habitants tels que Marguerite de Navarre et son frère le roi François Ier, exécuteur testamentaire, entre autre, du premier peintre, architecte et ingénieur du Royaume.

Sous de telles latitudes l’œuvre de Léonard De Vinci resplendissait, il passera les dernières années de sa vie (1516-1519), retiré au château du Clos Lucé, à Ambroise, un village de la province française de Vendôme, où, j’ai eu la chance de me rendre grâce à la gentillesse de mon hôte, le photographe Jacques Burlaud. Il n’a jamais quitté ses collines. Un matin de vent froid et d’une intense clarté qui contrastait avec cette agréable froideur- comme on dit sous les tropiques – nous avons pénétré dans une splendeur indéfinissable qui émanait, avec force, du moindre recoin qui avait servi de refuge au génie de la Renaissance. Une infinité de croquis, de dessins, de céramiques n’ont pas pu minimiser l’ensemble incroyable d’instruments divers, d’inventions qui sont présentées dans les pièces consacrées à recueillir l’ingéniosité technologique de Léonard De Vinci.

Léonard De Vinci fut un extraordinaire inventeur à l’origine de langages scientifiques qui, dans l’histoire de l’ingénierie, place son nom aux côtés de savants les plus remarquables issus de la toute fin de l’époque médiévale.

Il a voulu voler et nous a enseigné à le faire, et malgré tout, son immense don d’inventivité n’a pas réussi à sauver essence fondamentale de la condition humaine et ce don a permis la conception et la réalisation d’armes d’une grande efficacité, dont les possibilités n’écartaient pas le fait de tuer des êtres humains.

Si nous réfléchissions sur une vérité, cette vérité, sa vérité, nous reconnaîtrions un fait effrayant. Les mains qui ont fait naître une beauté si exceptionnelle, comme signe d’une époque, dans leur énergie la plus révélatrice, dans leur propre entourage domestique, ont été capables de générer la violence qui provoquerait la destruction de paysans, d’orfèvres et de peuples déjà oubliés. Son instinct naturel pour l’observation s’exprime dans des réalisations en faveur de l’industrie qui, sous son influence, changerait de façon irréversible.

Des collégiens sont entrés ébahis dans les lieux les plus intimes de Leonard. Leurs yeux pourtant attentifs à l’offre de l’excellent guide à leur service, se détournaient, émerveillés devant les ustensiles d’une cuisine rustique, maternelle ouverte à l’éveil des sens et à la jouissance des plaisirs gastronomiques.

Par un après-midi de Mars, en contemplant les eaux peu abondantes du ruisseau L’Amasse, nous sommes partis émus, attendant la tombée du jour et essayant d’appréhender le talent de quelqu’un qui avait apprécié la nature et l’avait exprimé quotidiennement, tandis qu’il y a introduit toutes sortes d’objets tels que la première automobile, un pont tournant, un hélicoptère et l’ancêtre du parachute. Le monde s’apprête à célébrer au cours de l’année 2019 l’œuvre et l’existence exceptionnelles de Leonard de Vinci, qui, bien que né dans les environs de Florence qui inspira son nom, il n’est pas mort en Italie, mais dans la petite région française d’Amboise.