Le manque d’eau : un des casse-têtes des habitants de Pinar del Rio

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Depuis le mois d’avril de constantes cassures sur les installations de pompage des trois conduites d’alimentation du territoire tête de réseau, ont provoqué des tensions à Vueltabajo, un territoire aux réseaux très vétustes. C’est pourquoi on estime qu’actuellement environ cent quarante mille habitants sont touchés par des perturbations dans la fourniture d’eau.

Article d’Evelyn Corbillón Díaz, Agencia Cubana de Noticias (ACN), publié par la revue Bohemia, 31 Mai 2019. Traduit par Pascale Hébert.

L’eau est une ressource indispensable pour réaliser chaque jour n’importe quelle activité à la maison ou à l’extérieur. Mais, ces jours-ci, il flotte un air de malaise et d’irritation dans une bonne partie de la population de Pinar del Rio, à cause d’irrégularités dans la fourniture du liquide par le biais des réseaux d’adduction de la commune tête de réseau, et bien des fois, de son absence totale

Photo : Cubadebate.cu

Les endroits présentant un panorama critique sont de plus en plus fréquents, comme celui du poste de répartition « 5 septembre », pour ne citer que cet exemple, qui est resté pendant 39 jours privé de la précieuse ressource, une situation insoutenable pour n’importe quelle famille.

Depuis le mois d’avril de constantes cassures sur les installations de pompage des trois conduites d’alimentation du territoire tête de réseau, ont provoqué des tensions à Vueltabajo, un territoire aux réseaux très vétustes. C’est pourquoi on estime qu’actuellement environ cent quarante mille habitants sont touchés par des perturbations dans la fourniture d’eau.

Des cassures sur les valves, et d’autres qui ne fonctionnent pas, ont aussi des incidences négatives sur cette situation, d’où l’importance de la responsabilité des employés, qui ont reçu des formations spécifiques et qui sont chargés de garantir la stabilité du système d’adduction.

Mais ceux-ci ont besoin d’un soutien institutionnel et qu’au minimum on leur assure le transport pour se déplacer en horaires de nuit jusqu’aux différents sites.

Si l’on ajoute à tout ça des fuites sur les réseaux d’adduction et dans les maisons, susceptibles de faire gaspiller 60 litres d’eau à la seconde, alors le manque du précieux liquide devient encore plus criant.

D’après les renseignements fournis à l’ACN par Lorenzo Puentes Placencia, directeur de l’Unité Entrepreneuriale de Base Adduction de Pinar del Rio, la maintenance planifiée de la conduite de 20 pouces, par exemple, a permis à ce jour l’élimination de 23 fuites et la récupération de 80 litres d’eau par seconde, qui étaient perdus à cause de cela.

En outre, on travaille aujourd’hui sur les valves et sur la construction de trappes de visite et de plaques pour les protéger.

Plus de quarante plaintes ont été reçues de la part de la population, sans compter les appels téléphoniques et les courriers en rapport avec l’alimentation en eau. Ces personnes font allusion à la durée du délai de prise en compte, supérieur dans presque tous les cas à 12 jours, au manque de stabilité du personnel qui reçoit la population au siège de l’Adduction, et au mauvais accueil dont sont victimes les personnes qui essaient d’obtenir des réponses, entre autres nombreuses récriminations.

Normalement 15 secteurs ne reçoivent pas d’eau par le biais des réseaux d’Adduction dans la commune, et leurs habitants aujourd’hui réclament aussi à cause des fluctuations dans le cycle de fourniture par l’intermédiaire de camions citernes.

Ce sont les délégués de circonscription et les présidents des conseils populaires les principaux responsables qui doivent exiger l’arrivée des camions citernes jusqu’à leurs bénéficiaires, maillon qui bien souvent ne fonctionne pas ainsi et qui est laissé au petit bonheur des décisions de l’Adduction.

En ce sens, il appartient également au Conseil d’Administration Municipal et au Conseil Provincial d’assurer un système effectif de surveillance des camions citernes, mais très souvent les habitants de Pinar del Rio insistent sur le détournement de leurs destinations et sur les privilèges accordés à certains endroits par rapport à d’autres.

La responsabilité citoyenne n’échappe pas non plus à ce phénomène, car beaucoup d’irresponsables continuent de percer les conduites et de faire des branchements illégaux à leur profit.

L’alimentation en eau se doit d’être un service quotidien et y parvenir implique des investissements, de la maintenance et de la discipline technologique et informative, comme l’a affirmé Inés María Chapman, vice-présidente du Conseil d’Etat et du Conseil des Ministres lors de sa visite dans cette province en novembre.

Parce que la population exige de l’information et la connaissance de ce qui se passe autour d’elle et de la façon dont se déroulent les opérations, des horaires du service des eaux et des coupures de conduite, bref, ce sont des mécanismes effectifs de communication indispensables dans lesquels les médias locaux pourraient jouer un rôle plus actif.

Et le peuple demande, en outre, l’existence d’un contact étroit avec les personnes impliquées à tous les niveaux, afin d’obtenir une véritable rétro-alimentation basée sur ses préoccupations et donc la solution réelle de ses problèmes.

Même s’il est vrai que les effectifs de travailleurs et de dirigeants ne sont pas au complet dans le système d’Adduction sur le territoire, les gens veulent des réponses véridiques et respectueuses quand ils viennent faire part de leurs préoccupations ou lorsqu’ils le font par téléphone.

Il ne s’agit pas d’obtenir des solutions conjoncturelles à une histoire qui se répète encore et encore dans la commune de Pinar del Rio, mais d’obtenir la stabilité dans l’organisation du travail et une plus grande solidité au poste de direction de l’Adduction.

Le gouvernement, dans la localité et dans la province, doit contrôler avec plus de rigueur le strict respect des engagements pris.

Il s’agit d’un sujet sensible qui a grandement besoin de la participation de tous les organismes et de toutes les institutions, parce que l’eau est une ressource vitale et qu’elle est aujourd’hui le principal casse-tête des habitants de Pinar del Rio. (ACN)

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