Actes de piraterie économique du gouvernement étasunien contre l’île

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Article DE LIVIA RODRIGUEZ DELIS Journaliste de la rédaction nationale de Prensa Latina.
Avec la persécution des opérations commerciales de Cuba à l’étranger, les États-Unis cherchent à ralentir le développement économique et social de l’île et cherchent à freiner toute tentative de collaboration, aide ou affaires avec la nation caribéenne.

Récemment, le chancelier cubain Bruno Rodriguez a qualifié de plan génocidaire ce qu’il a considéré comme des actes de piraterie économique du gouvernement étasunien contre l’île

Washington mène une activité illégale de surveillance et de poursuite des navires et menace les compagnies maritimes, les compagnies d’assurance et les gouvernements pour empêcher l’arrivée de carburant dans le pays.

Rodriguez a demandé à la communauté internationale d’empêcher ce harcèlement de l’administration de la Maison Blanche qui, selon lui, porte atteinte à l’intégrité du peuple cubain.

Il a également demandé de l’aide pour mettre fin à ce qu’il a appelé l’hostilité, la folie et l’irresponsabilité de l’exécutif de son voisin du nord.

Par ce type d’actions de la part des États-Unis, qui témoigne de la recrudescence du blocus économique, commercial et financier, plus d’une société étrangère de la banque de fournisseurs importants pour la plus grande des Antilles se trouvent affectées, a déclaré à Presse Latina, Mario Larrinaga, directeur adjoint de la compagnie Imeco, du Ministère cubain de la Construction (Micons).

Ce directeur a constaté que même si l’activité a toujours été affectée par le siège étasunien, la situation est devenue plus tendue ces dernières années, depuis le début du mandat de Donald Trump à la Maison Blanche.

’Les entités qui entretiennent une relation d’affaires avec Imeco sont obligées de changer leurs comptes bancaires ; elles ont dû annuler des opérations bancaires en raison du siège de Washington sur le commerce de la nation caribéenne’, a dénoncé Larrinaga.

Malheureusement, a-t-il précisé, cette situation est l’une des causes du retard dans la fourniture des ressources constructives nécessaires pour des travaux essentiels au développement socioéconomique de l’île.

Il a noté que ce scénario frappe quotidiennement la gestion de sa société, qui est principalement responsable de l’importation et de l’exportation des intrants et des matières premières pour l’industrie des matériaux de construction et de leurs technologies.

D’une manière générale, a-t-il signalé, Imeco s’occupe de la construction de bâtiments sociaux, de logements, d’hôpitaux, d’écoles et de certaines installations du secteur touristique.

De même, selon le directeur, on peut déjà constater les pertes subies cette année par les compagnies de navigation pour ne pas avoir pu charger à Cuba, une autre mesure prise par Washington pour semer des pénuries dans la nation caribéenne dans le but de provoquer un changement de régime conforme à ses intérêts.

L’interdiction unilatérale de Washington a fait échouer des opérations commerciales de l’île pour une valeur de plus de 4,4 milliards de dollars, pour l’exportation de biens et de services, pour la période de mars 2018 à avril 2019, a précisé le directeur adjoint d’Imeco.

Il a rappelé qu’en raison des mesures coercitives prises par le gouvernement des États-Unis, les navires arrivant directement à Cuba ne peuvent accoster dans les ports nord-américains que six mois plus tard.

Il a ajouté que Cuba devait acquérir de la technologie en Europe parce qu’elle n’avait pas accès à la technologie étasunienne.

Ajoutant qu’au fil des ans, des entreprises étasuniennes ont acheté des homologues sur le vieux continent, ce qui a entraîné une diminution des options pour l’île.

« Il y a aussi des produits que nous pourrions acheter ou vendre aux États-Unis, mais nous les apportons de marchés lointains comme la Chine et le Vietnam. S’ils viennent de ces pays asiatiques, il s’agit de plus de 45 jours de voyage ; le retard de leur arrivée provoque une tension dans la réalisation de certains des objectifs proposés par les autorités cubaines au bénéfice du peuple », a-t-il signalé.

Larrinaga a signifié qu’un commerce stable et sûr avec les États-Unis permettrait d’amener sur l’île ces mêmes produits d´une très bonne qualité et en un temps beaucoup plus rapide.

Le représentant d´Imeco a souligné que le manque d’accès au marché étasunien limitait également les exportations cubaines.

Il a évoqué les possibilités d’exportation de la plus grande des Antilles vers son voisin du nord par des produits tels que le marbre et le ciment pour la région de l’État de Floride.

EFFORT COMMUN FACE AU SIÈGE

Les travailleurs d’Imeco ont réaffirmé qu’ils étaient prêts à poursuivre la recherche de solutions pour le bon déroulement de leur travail, compte tenu des circonstances difficiles imposées par le blocus étasunien.

Lors d’un débat, ils ont souligné l’importance de l’intelligence collective dans l’élaboration du plan économique pour 2020, au sujet duquel ils ont manifesté l’importance de la mise en place d’un système souple face à l’incertitude causée par le siège de Washington, mais également tendu en termes d’efficacité.

Pedro Hernández, le directeur général, a appelé à se préparer à la conjoncture que l´île affrontera l’année prochaine, lors de laquelle, a-t-il indiqué, on prévoit une recrudescence de l’hostilité du Gouvernement étasunien à l’égard de la plus grande des Antilles.

Puis il a exprimé que cela pourrait être lié à l´approche de l´élection présidentielle nord-américaine et à la prise en otage de la politique étrangère étasunienne par un petit groupe de la Floride, un État clé de ces élections.

Le directeur a souligné l’impératif pour Cuba d’accroître ses exportations, l’ajustement des importations aux besoins réels de la nation caribéenne et qu´Imeco se maintienne comme l’un des maillons essentiels des chaînes de production.

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