Mirror

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Felipe Cabrera

« On aime beaucoup » (Télérama) /posté par Michel Porcheron

Figure haute mais discrète que l’on voit souvent se profiler derrière sa contrebasse dans les clubs parisiens, Felipe Cabrera n’est pas seulement un sideman réputé, c’est aussi un musicien formé à la tradition classique, l’accompagnateur de vétérans comme Anga Díaz, Omara Portuondo et Alfredo Rodríguez, et un ambassadeur rigoureux de l’expression cubaine en jazz. Mirror se présente comme une manière d’autoportrait qui n’est ni complaisant ni nostalgique. À mille lieues des clichés de l’exubérance latine, il adopte le régime maigre : le rythme, percutant, oppressant parfois ; l’invocation, par le chant ou le saxophone ; enfin le silence, qui donne à respirer mais aussi à interroger l’énigme persistante de sa propre destinée. L’art du contrebassiste est là, dans cette élégance stricte et cette manière de faire affleurer le non-dit. Sec et addictif, son album doit aussi sa réussite à un enregistrement rapide, qui a permis de concentrer l’énergie spontanée des Cubains Irving Acao (sax ténor) et Lukmil Perez (batterie), et du pianiste d’origine brésilienne Leonardo Montana. Grâce à eux, Mirror a de quoi faire voler en éclats les a priori paresseux sur le jazz cubain — et ce n’est pas le moindre de ses mérites.( MDC/PIAS).Louis-Julien Nicolaou

DE L’OBS :

Felipe Cabrera est un des musiciens de jazz cubains les plus européens de sa génération. Son album « Mirror » est un époustouflant mariage de rumba, de musique classique et de be-bop. Né à La Havane au début de la révolution castriste, le contrebassiste, qui vit aujourd’hui en France, a tourné dix ans avec le grand Gonzalo Rubalcaba, avant de se consacrer à ses propres compositions.

Formé dans l’orchestre symphonique de la capitale caraïbe, sa production plus que singulière est un mélange détonant d’inspirations qui trouvent leur source chez Ravel autant que chez Charles Mingus. Accompagné de trois virtuoses le saxophoniste Irving Acao, le pianiste brésilien Leonardo Montana et, à la batterie, son compatriote Lukmil Perez, il s’est produit au New Morning, à Paris, le 19 novembre. SERGE RAFFY

VOIR YOUTUBE :

En espagnol, on peut consulter :

https://www.ecured.cu/Felipe_Cabrera

(mp)

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