Jeanne Hugo à la Maison Victor Hugo de La Havane le 15 Novembre 2019

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La descendante de Victor Hugo nous a fait l’honneur d’être présente toute la semaine aux manifestations organisées par Cuba Coopération France à l’occasion des 500 ans de La Havane. Sa gentillesse et son humilité ont séduit tous les participants. Qu’elle soit ici remerciée, en publiant le texte de son allocution.

Bonsoir , Buenas tardes,

Tout d’abord, je voudrais vous dire la joie d’être là, à La Havane, avec vous dans cette superbe Maison. La Havane, que j’ai la chance de visiter pour la première fois à cette grande occasion du 500ème anniversaire de la ville.

Mon nom est Jeanne Hugo. Je suis la petite fille de Georges Hugo, qui était lui-même le petit fils de Victor Hugo. Victor Hugo n’a eu que deux petits enfants, Georges et Jeanne, qu’il a du élever lorsque son père décède brutalement alors qu’ils avaient respectivement 3 et 2 ans. Ces petits enfants l’ont comblé par leur innocence et leur fraîcheur et l’ont inspiré pour l’écriture de l »Art d’être grand père » et d’autres poèmes sur l’enfance.

Je suis particulièrement sensible à cet amour que Victor Hugo avait pour l’enfance , étant donné que moi-même j’ai dédié ma vie aux enfants. J’ai été une humble institutrice : « une jardinière en intelligences humaines » comme Victor Hugo appelait les maîtres d’école.

Cuba a la réputation d’être un pays de culture où le livre est roi. Je crois que Victor Hugo serait heureux de voir tout ce qui se passe dans cette maison, qui est à l’image de ce qu’il souhaitait, quand il a prononcé ce discours lors du Congrès des amis de la paix universelle le 21 août 1849.

Dans ce congrès des amis de la paix universelle Victor Hugo dit :
« .il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées , les théâtres, les librairies. Il faudrait multiplier les maisons d’étude où l’on médite, où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur : en un mot, il faudrait faire pénétrer de toutes parts la lumière dans l’esprit du peuple ; car c’est par les ténèbres qu’on le perd »

(photo : Henri Sierra)
En tant qu’institutrice, j’aimerai aussi rappeler la phrase célèbre qu’il a prononcée en ouverture du Congrès Littéraire international de 1878.
Il dit :
« Qui que vous soyez – qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser : mettez des livres partout. »

Le thème du colloque de cette semaine est « Victor Hugo visionnaire de Paix ». Je crois effectivement comme lui que le Livre et plus généralement la Culture, la pensée, la connaissance, la rencontre, tous les lieux et toutes les occasions qui, comme ici, favorisent le mélange sont vecteurs de Paix.

Je vous remercie de m’avoir donné la parole. Je tiens à remercier l’association franco-cubaine Cuba Coopération France, ainsi que M. Eduardo Canciano, qui ont eu la gentillesse de nous aider à organiser notre séjour sur place.

Je tiens à exprimer mon amitié à toutes les personnes ici présentes et ma reconnaissance à tous ceux qui ont rendu possible l’édification de cette maison.
Merci

Jeanne Hugo