Semaine du cinéma hispanique 2020

Partager cet article facebook linkedin email

La seconde semaine du cinéma hispanique programmée par le Comité Armor de Cuba Coopération, en collaboration avec le cinéma CLUB6 de Saint-Brieuc s’est déroulée du 29 janvier au 4 février 2020.

22 projections ont été organisées dont 12 pour des films en rapport avec Cuba :

  • Yuli : « J’aime pas la danse, moi ! Je veux pas danser, je veux pas aller dans cette école ! J’irai plus ! » Yuli a une dizaine d’années lorsqu’il lance ces quatre vérités à son père. Le ballet deviendra pourtant la vie de Carlos Acosta, l’un des brillants « principals » du Royal Ballet de Londres (entre autres), qu’il quittera en 2015 et qui recevra le titre de Commandeur de l’Ordre britannique pour une carrière exceptionnelle.
  • Sergio et Sergeï  : 1991 : la Guerre froide est terminée, l’URSS s’écroule. Sergeï, un cosmonaute russe reste coincé dans l’espace, oublié par les Soviétiques qui ont bien d’autres soucis sur Terre... À Cuba, à l’aide d’une fréquence radio, Sergio entre en contact par hasard avec Sergeï et va tout mettre en œuvre pour le ramener sur terre. Mais sans le savoir, Sergio est sur écoute et espionné…
  • 7 jours à la Havane : Instantané de la Havane d’aujourd’hui : un portrait contemporain d’une ville éclectique à travers un film composé de 7 chapitres réalisés par Benicio del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Gaspar Noé, Juan Carlos Tabío et Laurent Cantet.
    À travers leurs différentes sensibilités, origines et styles cinématographiques, ils ont saisi l’énergie et la vitalité qui rendent cette ville unique.

Les projections de Yuli ont rencontré un très vif succès (presque la moitié des spectateurs de la semaine hispanique). Il est vrai que Benjamin accompagné de Luis, danseur cubain ont animé les débats.

Le succès de cette nouvelle semaine est à mettre à l’actif de nombreu.s.es militant.e.s qui une nouvelle fois ont répondu présent.

Toutes ces projections ont été suivies d’un échange avec les spectateurs. Ceci a permis au comité de présenter la réalité cubaine et de dénoncer l’embargo renforcé par Donald Trump et bien évidemment d’évoquer également l’activité du comité (des adhésions ont été réalisées).

Le hasard faisant bien les choses, parallèlement à cette semaine hispanique était projeté Cuban Network qui présente les activités terroristes menées à partir des USA et les mesures prises par l’état Cubain pour les contrer.
Ce film évoque rapidement Luis Posada Carriles, mais passe sous silence une partie de son activité [1] .

Dans le cadre de cette semaine ont également été projeté :

  • Un coup de maître : Arturo est le propriétaire d’une galerie d’art à Buenos Aires, un homme charmant, sophistiqué mais sans scrupules. Il représente Renzo, un peintre loufoque et torturé qui traverse une petite baisse de régime. Leur relation est faite d’amour et de haine. Un jour, Renzo est victime d’un accident et perd la mémoire. Profitant de cette situation, Arturo élabore un plan osé pour les faire revenir sur le devant de la scène artistique.
  • L’ange : Buenos Aires, 1971. Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient. Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer...
  • en avant première Cancion sin nombre : Pérou, au plus fort de la crise politique des années 80. Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, elle répond à l’annonce d’une clinique qui propose des soins gratuits aux femmes enceintes.
    Mais après l’accouchement, on refuse de lui dire où est son bébé. Décidée à retrouver sa fille, elle sollicite l’aide du journaliste Pedro Campos qui accepte de mener l’enquête.
  • Le silence des autres  : 1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes.

Ce dernier film a été l’occasion d’initier une coopération avec le Festival Cinéma Espagnol de Nantes. En effet ce grand festival qui fête ses 30 ans cette année a détaché un de ses membres, pour animer un échange suite à la projection.

Autres initiatives de cette deuxième édition, des échanges avec des professeur.e.s d’espagnol de l’agglomération briochine (lycées, office des retraités, amicale laïque, université du temps libre…) qui se sont concrétisés par une projection de Yuli réservée aux scolaires.

Enfin, la Nouvelle Librairie de Saint-Brieuc tenait un rayon livres bien fourni, tant sur Cuba, l’Amérique latine, ou la guerre civile de 36.

Tout ce contexte a permis une augmentation significative de la fréquentation par rapport à l’an dernier.

Prochain rendez vous du comité : le 29 février 2020, 9ème soirée Cubaine de solidarité (Dîner dansant animé par le groupe AGUACERO-11 participants-, initiation à la salsa et à la bachata...)

[1Actif dans les actions violentes contre le gouvernement cubain, il a travaillé pour la CIA de 1965 à 1976 (selon les informations de cette dernière), puis pour la DISIP, la police secrète vénézuélienne. Il est accusé d’avoir participé à la préparation d’un attentat contre le Vol 455 Cubana, un avion de ligne cubain parti de Caracas au Venezuela, et ayant explosé au-dessus de la Barbade le 6 octobre 1976, tuant ainsi 73 personnes dont l’équipe d’escrime cubaine de la catégorie junior.
Le 15 novembre 2007, la sous-commission des Droits de l’homme de la Chambre des représentants des États-Unis a établi la responsabilité de Luis Posada Carriles dans plusieurs actes terroristes, dont celui contre le Vol 455 Cubana.