Brèves de la semaine

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La quarantaine par Graziella Pogolotti

« Pour diverses raisons, j’appartiens à la catégorie choisie des personnes vulnérables. Malgré cela, j’avoue offrir une résistance à l’isolement. Au fil des décennies, les études et le travail sont devenus une seconde nature, quelque chose d’aussi nécessaire que l’oxygène que je respire. Je peux le faire à distance, mais j’aime toucher la réalité avec mes mains et donner l’exemple. L’idée de m’éloigner de chez moi me faisait me sentir coupable à l’égard de ceux qui, au milieu de la pandémie, font face à la responsabilité de la prise de décision dans un contexte sanitaire et économique complexe, luttant contre la menace d’un blocus qui, loin de céder, chaque jour impose chaque jour de nouvelles formes. J’ai pensé aux agents de santé qui prennent des risques, a leurs journées sans repos, aux paysans attachés au sillon, aux ouvriers des industries, à tous ceux qui assurent la marche de la vie. Un réflexe conditionné m’a poussé à prendre des responsabilités dans les moments difficiles. J’ai compris, après tout, que l’entêtement n’était pas seulement une menace pour ma vie, mais que je compromettais ceux qui m’entouraient. J’ai accepté. Maintenant, je me sens enfermé dans un sous-marin - qui n’est pas jaune - et j’essaie de soulever un petit périscope vers l’extérieur. »

La carte des médecins cubains dans le monde contre Covid-19

ONU : Le blocus américain de Cuba ne doit pas affecter la lutte contre le coronavirus
Les Nations Unies ont rappelé que les sanctions imposées par des pays, dont les États-Unis à l’égard de Cuba, devraient être revues pour s’assurer qu’elles ne nuisent pas à la lutte contre le coronavirus. Selon l’Agence AP Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur de l’aide d’urgence, a déclaré lors d’une vidéoconférence que tous les pays doivent s’entraider face à la pandémie. « Les Nations Unies pensent que ce qui est nécessaire en ce qui concerne les sanctions, c’est de veiller à ce qu’aucune d’entre elles n’entraîne des conséquences imprévisibles qui finiraient par entraver ou rendre la bataille contre le Covid-19 plus difficile ». « Nous attendons donc de tous les pays qu’ils réexaminent les mesures qu’ils ont imposées », a déclaré ce responsable. Lowcock. Il a également reconnu le travail accompli par les médecins cubains dans d’autres pays. « Cela fait partie de la solidarité et de la collaboration mondiales », a-t-il dit, faisant référence aux vingt brigades de santé que l’île a envoyées à des nations de divers continents pour combattre le Covid-19.

Le ministre cubain des Affaires étrangères dénonce l’USAID pour l’augmentation du financement pour attaquer les brigades médicales cubaines
Bruno Rodríguez Parrilla, ministre cubain des Affaires étrangères, a dénoncé que l’USAID (lAgence des États-Unis pour le développement international ) consacrera deux millions de dollars supplémentaires pour attaquer les brigades médicales cubaines. « Au lieu de gaspiller ses agressions contre la coopération internationale et la santé des peuples, le gouvernement américain ferait mieux de concentrer ses efforts sur la prévention de la maladie de COVID-19 et la létalité de ses citoyens ». De son coté Rodrigo Malmierca Díaz, ministre cubain du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, a déclaré qu’en pleine pandémie de COVID-19, « il faut se demander pourquoi le gouvernement américain offre deux millions de dollars pour encourager les plaintes concernant de prétendues violations des droits de l’Homme liées à la coopération médicale de Cuba.L’argent de ses contribuables pourrait certainement être mieux utilisé ».Quand à Carlos Fernández de Cossío, directeur général du département « États-Unis » au ministère cubain des Affaires étrangères, il a souligné, à cet égard, que « es USA ne disposent pas de suffisamment d’argent pour empêcher la mort de 80 000 de ses citoyens, mais qu’ils attaquent ceux, modèles de réussite dans la lutte contre le la pandémie, succès qui les laisse pantois. »

Une organisation américaine réclame le prix Nobel de la paix aux médecins cubains pour leur lutte contre COVID-19
L’organisation américaine Codepink demande que le prix Nobel de la paix soit décerné aux médecins cubains pour leur lutte contre le COVID-19 dans de nombreux pays. Le groupe féministe et pacifiste Codepink a demandé au Comité du prix Nobel de la paix d’envisager d’inclure des médecins cubains sur la liste des candidats de cette année, même si la date limite pour les nominations est dépassée. Il souligne également que la Brigade Henry Reeve - qui travaille dans le monde entier pour lutter contre la pandémie - n’est qu’une partie du système médical cubain, coordonné par le ministère cubain de la Santé publique, qui a envoyé plus de personnel de santé travailler à l’étranger que l’ensemble de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En France notre association, Cuba Coopération France, a aussi demandé le prix Nobel de la Paix pour les brigades médicales cubaines.

Leonardo Padura : entretien avec l’Agence France Presse (extraits)
« A Cuba, existe un problème qui nous a encore plus affectés pendant cette période de confinement, un problème qui date de 60 ans et qui n’est devenu que très évident à l’heure actuelle : la nourriture » . Cependant, Padura ne voit pas seulement les failles du régime, il en fait également l’éloge, et « loue les médecins cubains qui sont en première ligne du combat dans une vingtaine de pays et qui, en raison de leur statut professionnel , ont été la cible de critiques de la part des États Unis ».. « La politique du gouvernement cubain est une chose et nous pouvons, ou non, être d’accord, mais l’attitude de ces médecins cubains, de ces professionnels, qui vont travailler en dehors de Cuba, mérite tout mon respect et ils sont intouchables ». « Oui, nous étions heureux et nous ne le savions pas, et il y a une autre phrase que j’aime davantage qui dit : nous étions les meilleurs quand nous pensions être les pires. Nous vivons un moment inimaginable dans l’histoire de notre génération ».

Washington inflige une amende à l’agroenteprise Biomin America
Bien que la vente de produits alimentaires à Cuba par les États-Unis soit autorisée, l’exportateur américain doit en informer le Département du Trésor, qui délivre un permis par l’intermédiaire de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Ne pas le faire expose à une lourde amende. C’est ce qui s’est passé avec Biomin America, une société spécialisée dans l’alimentation animalière basée au Kansas, qui a réalisé entre juillet 2012 et septembre 2017 une trentaine de transactions de produits agricoles vers Cuba via ses filiales à l’étranger, pour un total de 44 violations des règlements de l’OFAC. Biomin America est ce qu’on appelle une coentreprise. Plusieurs sociétés étrangères - qui ne sont pas des filiales - contrôlent une partie de son capital, même si elles opèrent en dehors des États-Unis. Ces types d’entreprises sont également inclus dans les règlements de l’OFAC et doivent demander l’autorisation d’établir une relation commerciale avec Cuba, bien que, dans ce cas, les produits agricoles n’étaient pas produits aux États-Unis. Après avoir été avertie par le département du Trésor, Biomin America a entamé une série de négociations qui se sont terminées par un accord. Washington n’ira pas devant les tribunaux. L’entreprise a accepté de payer une pénalité de 257 862 $.

Biden reprendrait la politique d’Obama envers Cuba
Dans une interview à CBS, Joe Biden a déclaré que s’il devenait président des États-Unis, il reprendrait les relations qui avaient été nouées avec Cuba lorsque Barak Obama était à la tête de la Maison Blanche, et annulerait les sanctions appliquées à l’île par l’administration Donald Trump « En grande partie, je reviendrais », a déclaré le candidat démocrate aux élections de novembre 2020 . Biden a rappelé que la politique d’Obama envers Cuba a contribué à renforcer les relations des États-Unis avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. « Plus que de Cuba, il s’agit de l’ensemble des Caraïbes et de tous nos amis et alliés d’Amérique latine », a-t-il expliqué.

Les Espagnols bloqués à Cuba en raison de la pandémie rentrent dans leur pays
Un vol de 289 places entre La Havane et Madrid affrété par le ministère espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération rapatriera le 17 Mai des Espagnols bloqués à Cuba en raison de la pandémie

Institut de météorologie : le mois d’avril le plus chaud des 70 dernières années à Cuba
Le Centre climatique de l’Institut météorologique a indiqué qu’en avril dernier, Cuba a connu la période la plus chaude depuis 1951. La température moyenne du pays (27,6°C) était de 2,8 degrés supérieure à la moyenne historique. Trente records de température battus. D’autre part, il signale que le mois d’avril s’est terminé avec un déficit de pluviométrie sur 46% du territoire national.

Un sportif cubain engagé en France
Le joueur José Carlos Romero, l’une des promesses de l’avenir du volley-ball cubain arrivera en Ligue française la saison prochaine. Romero, 21 ans, 1,98m, jouera désormais au club GFCO Ajaccio. Outre Romero, huit autres joueurs du volley-ball cubain ont déjà des offres de clubs en Italie, en France, en Pologne et au Brésil pour agir la saison prochaine et n’attendent que la fin des procédures légales.

Un documentaire cubain remporte le prix du meilleur réalisateur au festival de New York
Le documentaire Nuestro Changüí, des cinéastes cubains David Hernández et Enrique Alonso, sur un scénario de Guantanamo Yaremi, Estonel et José Cuenca Sosa, a remporté le prix de la meilleure réalisation au XVIIIème Festival of Independent Music (IMAs) à New York. Notre Changüi, disponible sur la plateforme YouTube, est le fruit d’une collaboration entre LCA Audiovisuales, de Santiago de Cuba, la Recordings and Musical Editions Company (Egrem), Besa films, de Valence, et RMM PRODUCTIONS, de Barcelone.

Vu de France

Leonardo Padura à La Havane in l’émission Invitation au Voyage sur Arte le 11 Mai 2020

Pour nouveaux Espaces Latinos, association basée à Lyon, in Article du 12 Mai Comment l’Amérique centrale fait-elle face à l’épidémie du coronavirus ? Un premier bilan
Si le pic de l’épidémie semble passé à Cuba, l’île comptait soixante-neuf décès pour 1 685 cas le 5 mai, l’économie est déjà durement affectée. La population doit notamment faire face à des pénuries alimentaires et énergétiques. Pendant que les queues s’allongent devant les magasins, le confinement a entraîné une hausse de la consommation d’électricité qui fait craindre des pannes au gouvernement. Le tourisme, un des principaux moteurs de l’économie est également au point mort. Les différentes sanctions imposées à l’île empêchent également la réception d’équipements médicaux et de respirateurs artificiels, en provenance de Chine notamment. Mais cela n’empêche pas le pays de continuer les tests. Depuis mi-mars, se sont 28 000 étudiants en médecine qui font du porte-à-porte, marchant parfois des heures dans des régions