Brèves de la semaine

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Epicentro, plus qu’ un documentaire sur Cuba ?
Epicentro : Cuba incarnation, épicentre, de l’esclavage, de la colonisation, de la mondialisation
Par son réalisateur Hubert Sauper
« Documentaire est un mot que je n’aime pas trop. Je lui préfère le terme anglo-saxon de non fiction cinema. Moi, je fais des films de cinéma avec de vraies personnes car j’ai du mal à trouver des acteurs avec autant de force et d’authenticité que les personnages que je peux rencontrer dans la vraie vie. Pour moi, faire ces films est une petite aventure à chaque fois et mon but est de faire vivre aux spectateurs la même expérience que j’ai pu avoir. Je ne fais jamais des films sur des pays à proprement parler. Pour moi le Cauchemar de Darwin n’est pas plus un film sur la Tanzanie que Nous venons en amis n’est un film sur le Soudan. Ce sont, à chaque fois, des questionnements sur ce que signifie être européen ou américain en Afrique. De la même manière, Epicentro n’est pas un film sur Cuba mais sur l’invention d’un discours américain qui prétend que les US doivent impérativement sauver le monde. J’explore ce discours depuis Cuba car cette île est l’endroit où, à mes yeux, tout a débuté en 1898 avec l’explosion de l’USS Maine, un big bang qui a mis fin à la domination espagnole et inauguré cette nouvelle ère. Me positionner physiquement à La Havane me permet de tourner autour de deux événements concomitants, deux piliers de l’histoire : l’explosion du Maine donc, et l’invention du cinéma qu’ Hollywood va utiliser comme outil de propagande. C’est précisément de cet événement que date l’idée pour les Américains d’une opposition entre le camp du bien et celui du mal, et la nécessité impérieuse de libérer les peuples - à leurs yeux arriérés - de leurs oppresseurs. Cela se produira par la suite au Vietnam comme en Afghanistan ou en Irak. C’est l’histoire de notre monde depuis plus d’un siècle. Mais les Américains ne sont pas précurseurs en la matière. Avant eux, les Romains ou les Britanniques ont fait la même chose. »

Josep Borrell reconnaît les effets du blocus sur les Cubains
En réponse à une question posée par plusieurs parlementaires fin mai en raison de l’intensification de l’hostilité de Washington, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a reconnu récemment les effets du blocus américain sur les Cubains. Borrell a souligné que le blocus affecte négativement les conditions de vie de la population des Grandes Antilles. Le vice-président de la Commission européenne a ajouté que les mesures imposées aux pays tiers « ne devraient pas empêcher la livraison des équipements et fournitures nécessaires pour lutter contre le coronavirus et limiter sa propagation dans le monde ».

L’ambassadeur cubain aux États-Unis met en garde contre la tromperie des marques qui vendent des produits cubains non légitimes
José Ramón Cabañas, ambassadeur de Cuba aux États-Unis, a averti sur son compte Twitter que plusieurs marques ont induit en erreur leurs consommateurs en utilisant des étiquettes « produites à l’origine à Cuba » pour cacher un rhum de second ordre. Les rhums qu’ils promeuvent ne bénéficient pas du climat de Cuba, du sucre local ou de la culture et de la sagesse uniques des maîtres cubains du rhum, a souligné Cabañas. Il a également précisé que si l’étiquette n’indiquait pas explicitement " Fabriqué à Cuba ", alors le produit n’était pas cubain. Parmi les rhums des Grandes Antilles au prestige international, la marque « Havana Club » se démarque avec des produits tels que Añejo 7 años, Selección de Maestros, Unión et Colección Tributo.
Rappelons que le rhum Havana Club est le fruit d’un partenariat avec la firme française Pernod-Ricard.

Course de haies
Sous ce titre, le site Cubadebate fait le point sur la place des femmes dans les institutions cubaines . Extrait :
« Teresita, Beatríz et Yoseili, Yanet, Yelenys et Yunia… En raison de la quantité de Y qui se répète dans ces noms, on pourrait penser qu’il s’agit d’une classe d’école cubaine de la fin du XXe ou du début du XXIe siècle. Rien de cela. Ce ne sont que 6 des 16 femmes qui, avec 14 de leurs semblables, mènent aujourd’hui les destinées des provinces cubaines dans les fonctions de gouverneurs ou de vice-gouverneurs.
Il y a exactement vingt ans pour trois dirigeants à Cuba une femme. Les femmes ne représentaient alors que 32% aux différents postes dans ce pays. Aujourdh’ui elles dépassent 48%. Comme le fameux dilemme du verre à moitié plein il y aura toujours ceux qui interprètent qu’il n’y a pas de saut définitif et ceux qui affirment que tout est fait. Si par exemple l’Assemblée nationale du pouvoir populaire de 1997 comptait 22,8% de femmes, cette proportion ait passé à 36 % en 2003, à 45,2% en 2011 ; actuellement , il atteint 53,2% . Dans le monde entier , Cuba se place au deuxiéme rang pour la participation des femmes aux parlements.La tendance est clairement à la hausse.

A Cuba le projet de vaccin COVID-19 a déjà été testé chez trois chercheurs
Le projet de vaccin cubain contre la COVID-19, nommé Soberana 01, a déjà été testé le 28 juillet sur les médecins Vicente Vérez, directeur de l’Institut Finlay des vaccins, Yuri Valdés et Dagmar García. . Après le test, les trois scientifiques ont développé « une réponse immunitaire élevée », qui, comme l’explique le Dr Vérez, sera confirmée dans les prochains jours après l’application de la deuxième dose. Avec Soberana 01 Cuba a fait un grand saut pour se glisser dans le groupe restreint des pays qui ont des candidats-vaccin contre le coronavirus SRAS-CoV-2 spécifiques. En fait, le projet cubain est le premier en Amérique latine et dispose déjà de l’autorisation de l’autorité de régulation cubaine sur ces questions, le Centre de contrôle de l’État sur la qualité des médicaments (CEDMED). La phase d’essais cliniques du vaccin, identifié par l’acronyme FINLAY-FR-1, a déjà débuté avec un groupe de 20 personnes âgées de 19 à 59 ans. Puis une semaine plus tard, l’essai sera appliqué à vingt autres volontaires âgés de 60 à 80 ans. Dans la deuxième phase, prévue pour le 11 septembre, l’échantillon sera élargi à 676 volontaires.

Des Grecs demandent le Prix Nobel pour les médecins cubains
Velissarios Kossivakis, administrateur du comité grec pour le Prix Nobel 2021 soutenant l’attribution du prix à la brigade médicale cubaine Henry Reeve, a souligné que ce comité comprend 350 membres, qu’il est composé de personnalités du domaine socioculturel et politique, dont des étudiants universitaires, des artistes, des députés, des politiciens, des intellectuels et des syndicalistes. L’administrateur a souligné qu’ ils ont reçu plus de 65 000 signatures en faveur, un nombre qui ne cesse de croître.


Des spécialistes cubains en Afrique du Sud collaborent sur les questions hydrauliques

Une brigade de 23 spécialistes cubains des questions d’approvisionnement en eau et d’assainissement se trouve en Afrique du Sud depuis le 19 août pour aider ce pays sur la question sensible de la sécurité de l’eau. Leur arrivée matérialise la mise en œuvre du nouvel accord bilatéral sur le sujet signé en février 2020. L’Afrique du Sud dispose de peu de ressources en eau, la majeure partie de l’eau consommée est même importée (du Lesotho). Pour cette raison, le pays a besoin de grands projets d’infrastructures hydrauliques qu’il ne possède pas encore, et c’est un domaine dans lequel les ingénieurs cubains peuvent apporter leur appui. Cela permettra aux établissements-clés face à la pandémie (hôpitaux et autres établissements de santé, ainsi que les écoles et les communautés), d’avoir un approvisionnement en eau régulier et fiable. Selon l’Institut national des ressources hydrauliques de Cuba, pour la phase actuelle de collaboration avec l’Afrique du Sud, il s’agit d’ intégrer des spécialistes cubains dans la gestion du ministère sud-africain de l’eau et de l’assainissement. L’ambassadeur de Cuba dans ce pays a rappelé que la coopération bilatérale entre Cuba et l’Afrique du Sud est au bénéfice des deux peuples, elle ne recherche pas la prospérité pour quelques-uns ou des avantages économiques, mais elle est « un véritable exemple de coopération Sud-Sud ».


La tempête Laura a traversé Cuba
Laura a atteint Cuba dans la nuit de dimanche à lundi, entrant par l’est de l’île avec des rafales atteignant 146 km/h et des vagues de plus de 3 mètres sur la localité de Maisi, dans la province de Guantanamo, où l’électricité a été coupée par précaution. Les vents ont provoqué des dégâts matériels, sur les toitures de zinc et quelques maisons, et la chute d’arbres, mais sans faire de victimes. Au total, 334.000 personnes ont été évacuées vers des lieux sûrs, selon les premiers chiffres de la Défense civile. Dans la province de Granma (ouest), le pont de Yao Nef s’est effondré sous l’effet de la rivière en crue. A La Havane des dommages limités. Laura a quitté Cuba pour le golfe du Mexique.

La Californie demande une collaboration médicale entre les États-Unis et Cuba pour faire face au COVID-19
Le Conseil central du travail de Sacramento a demandé ce lundi la collaboration entre la Californie et Cuba pour faire face à la pandémie COVID-19. L’organisation, qui repréésente 170000 travailleurs de 90 syndicats situés dans six comtés de Californie (Sacramento, Yolo, Amador, El Dorado, Placer et Nevada), a également appelé le Congrésnord-américain à suspendre les sanctions économiques et de voyage contre le Nation des Carabes. La résolution, date du 20 août appelle le département d’état de la Santé publique à explorer des collaborations avec l’île pour affronter conjointement la pandémie, y compris le début du transfert de connaissances sur les méthodes de prévention sanitaire. grand succès public de Cuba. L’organisation exhorte le Congrés et le Président des Etats-Unis à lever les restrictions imposées à l’accésà l’expertise médicale cubaine, en suspendant les sanctions économiques et de voyage, afin de lutter plus efficacement contre l’urgence sanitaire actuelle. De même, il est convenu de contacter les représentants fiscaux pour demander au gouvernement américain de cesser les mesures en cours qui empèchent Cuba d’importer du matériel et des médicaments pour faire face au COVID-19, et de mettre fin aux tentatives visant à empécher d’autres pays d’accepter des brigades et de l’aide. de l’ile. L’organisation californienne est l’un des prèsde 500 conseils du travail des états et locaux qui font partie de l’AFL-CIO, la plus grande fédération de syndicats aux Etats-Unis.

« Comme de la poussière dans le vent », le nouveau Padura
Un roman « très viscéral » qui a à voir « avec la vie » . C’est ainsi que l’écrivain a présenté, en direct de La Havane, son nouveau livre lors de l’ événement CubaCultura à Trigueros (Huelva, Espagne). Pour Padura, son nouveau roman touche à l’exil, le déracinement, la permanence, la loyauté, l’amour, la haine...en un mot la vie.