ECHANGE HUMANITAIRE

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Cuba prêt à négocier pour Alan Gross

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AFP
Cuba est prêt à étudier une "solution humanitaire" pour l’Américain Alan Gross, condamné à 15 ans de prison à Cuba pour espionnage, sur une base de "réciprocité" avec les cinq Cubains emprisonnés depuis 1998 aux Etats-Unis, a indiqué mardi le ministère cubain des Affaires étrangères.

"Le gouvernement cubain a fait part au gouvernement américain de sa volonté de trouver une solution humanitaire au cas d’Alan Gross sur une base humanitaire réciproque", a indiqué un diplomate cubain à Washington dans une lettre publiée par le site internet du ministère. La lettre du chef adjoint de la section d’intérêts (ambassade) cubaine à Washington, Juan Lamigueiro, répond à un éditorial d’un quotidien américain affirmant que Alan Gross avait été condamné alors qu’il réalisait un "travail humanitaire" en faveur de la communauté juive de Cuba.

Arrêté en décembre 2009 à La Havane, Alan Gross, sous-traitant du département d’Etat américain, a été condamné en mars pour "atteinte à la sécurité de l’Etat" pour avoir remis du matériel de communication par satellite illégal à des opposants, selon les autorités cubaines. Alan Gross "a violé les lois cubaines et s’est impliqué dans des activités clandestines pour déstabiliser Cuba", affirme le diplomate cubain dans sa lettre. Hier , un site internet américain a publié un document présenté comme le verdict du tribunal qui a condamné Alan Gross et selon lequel il a réalisé sept voyages similaires à Cuba entre 2004 et 2009.

De son côté, Cuba réclame la libération de cinq de ses agents emprisonnés depuis 1998 aux Etats-Unis pour espionnage alors que, selon La Havane, ils avaient infiltré les milieux anti-castristes de Miami pour prévenir des actes de terrorisme. Condamnés à de lourdes peines de prison, les cinq hommes sont considérés à Cuba comme des "héros de la lutte anti-terroriste". L’un d’eux a été libéré en décembre à l’issue de sa peine de 13 ans de prison, mais reste assigné à résidence aux Etats-Unis. "Leur libération a été demandée par, entre autres, 11 prix Nobel. Dans son rapport 2011, Amnesty International a inclus le cas des cinq dans sa liste des procès injustes réalisés aux Etats-Unis", rappelle Juan Lamigueiro dans sa lettre.