Intervention de M. Miguel Díaz-Canel Bermudez, Président de la République de Cuba,

Assemblée Générale de l’ONU, 75e session

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Compte tenu des graves circonstances actuelles, nous sommes contraints, pour la première fois en soixante-quinze ans, de tenir cette Assemblée générale des Nations Unies sur le mode virtuel

Battons-nous de concert pour promouvoir la paix, la solidarité et le développement.

Extraits de l’intervention publiés par RADIO HAVANE CUBA.

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Miguel Díaz-Canel Bermúdez

 

La Havane, 23 septembre, (RHC).- Le président cubain, Miguel Díaz-Canel, a appelé ce mardi la communauté internationale à promouvoir la paix, la coopération et le développement.

S’exprimant en visioconférence au débat général de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Miguel Díaz-Canel a rappelé l’impact de la pandémie de Covid-19 dans les premières minutes de son discours avant de plaider pour la démocratisation nécessaire des Nations Unies.

« Autant que la solution à la pandémie, il est maintenant urgent de démocratiser cette organisation indispensable afin qu’elle puisse répondre efficacement aux besoins et aux aspirations de tous les peuples.

Le droit tant attendu de l’humanité à vivre en paix et en sécurité, dans la justice et la liberté, qui est le fondement de l’union des nations, est constamment menacé ».

Miguel Díaz-Canel a réaffirmé l’engagement du gouvernement révolutionnaire envers les Nations Unies et le multilatéralisme.

« Il n’est plus possible de maintenir, comme quelque chose de naturel et d’inamovible, un ordre international inégal, injuste et antidémocratique, qui fait passer l’égoïsme avant la solidarité et les intérêts mesquins d’une puissante minorité avant les aspirations légitimes de millions de personnes.

Malgré les insatisfactions et les demandes de transformation que nous, avec d’autres États et des millions de citoyens du monde, demandons aux Nations Unies, la Révolution cubaine défendra toujours l’existence de l’organe auquel nous devons le multilatéralisme, petit mais essentiel, qui survit à l’arrogance impériale.

Plus d’une fois, devant ce même forum, Cuba a réitéré sa volonté de coopérer à la démocratisation de l’ONU et à la défense de la coopération internationale qu’elle seule peut sauver. Comme l’a dit le premier secrétaire du Parti Communiste Cuba, le général d’armée Raul Castro Ruz, et je cite : « La communauté internationale pourra toujours compter sur la voix sincère de Cuba face à l’injustice, à l’inégalité, au sous-développement, à la discrimination et à la manipulation ; et pour l’instauration d’un ordre international plus juste et plus équitable, dans lequel l’être humain, sa dignité et son bien-être, sont véritablement au centre. Fin de citation ».

Le Chef d’État cubain a fait état des résultats de la gestion du Covid-19 grâce, a-t-il signalé, à la mise en place d’un système de santé de qualité à couverture universelle, ainsi qu’à la recherche et au développement scientifiques.

« Nous y sommes parvenus malgré les restrictions sévères du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis, brutalement renforcé ces deux dernières années, même en période de pandémie, preuve qu’il s’agit là de la composante essentielle de sa politique d’hostilité envers Cuba.

L’agressivité du blocus a atteint un niveau qualitativement nouveau, qui renforce sa condition d’obstacle réel et déterminant pour la gestion de l’économie et le développement de notre pays. Le gouvernement nord-américain a particulièrement intensifié la persécution des transactions financières de Cuba et, depuis 2019, il adopte des mesures en violation du Droit international, pour priver le peuple cubain de la possibilité d’acquérir le combustible dont il a besoin dans ses activités quotidiennes et pour son développement.

Afin de nuire et de diaboliser la Révolution cubaine et d’autres qu’ils classent comme adversaires, les États-Unis publient des listes fallacieuses dépourvues de légitimité, avec lesquelles ils s’arrogent le droit d’imposer au monde des mesures coercitives unilatérales et des qualifications sans fondement.

Il ne se passe pas une semaine sans que ce gouvernement fasse des déclarations contre Cuba ou impose de nouvelles restrictions. Cependant, il est paradoxal qu’il ait refusé de qualifier de terroriste l’attaque perpétrée contre l’ambassade de Cuba à Washington, le 30 avril 2020, lorsqu’un individu armé d’un fusil d’assaut a tiré plus de 30 coups de munitions contre le siège diplomatique et a avoué par la suite son intention de tuer.

Nous exigeons que cessent l’hostilité et la campagne calomnieuse contre le travail altruiste de la coopération médicale internationale de Cuba, qui, avec un grand prestige et des résultats vérifiables, a contribué à sauver des centaines de vies et à réduire l’impact de la maladie sous diverses latitudes. Des personnalités internationales et des organisations sociales de grand prestige ont reconnu le travail humaniste effectué par la Brigade médicale internationale spécialisée en situations de désastres et de graves épidémies ¨Henry Reeve¨ en plaidant pour l’attribution du prix Nobel de la Paix.

Alors que le gouvernement des États-Unis ignore l’appel à joindre ses efforts dans la lutte contre la pandémie et se retire de l’OMS, Cuba, en réponse aux demandes reçues et guidée par la profonde solidarité et la vocation humaniste de son peuple, renforce sa coopération en envoyant plus de 3 mille 700 coopérants, organisés en 46 brigades médicales, dans 39 pays et territoires touchés par le Covid-19 ».

Miguel Díaz-Canel a confirmé la solidarité du peuple et du gouvernement cubain avec la juste cause des peuples du Venezuela, du Nicaragua et de la Palestine, entre autres.

Il a d’autre part condamné toute ingérence dans les affaires intérieures de la Russie, de la Chine et du Belarus.

A la fin de son discours, il a signalé que des scientifiques cubains travaillent à l’obtention d’un vaccin cubain contre le Covid-19 et rappelé que grâce aux traitements mis à point par les médecins cubains notre pays montre un taux de mortalité inférieur à la moyenne continentale et mondiale.

« Des médecins, pas des bombes », a annoncé un jour le leader historique de la Révolution cubaine et principal promoteur du développement de la Science à Cuba, le Commandant en chef Fidel Castro Ruz. C’est notre devise. Sauver des vies et partager ce que nous sommes et ce que nous avons, au prix de tout sacrifice, c’est ce que nous offrons au monde depuis les Nations unies, auxquelles nous ne demandons qu’un changement en fonction de la gravité du moment.

Nous sommes Cuba.

« Luttons ensemble pour la promotion de la paix, de la solidarité et du développement ».

Édité par Francisco Rodríguez Aranega