Pour le droit des Cubains à la tranquillité

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Par Victor Angel Fernandez
Publié dans La Pupila Insomne le 3 décembre 2020

Pour faire suite aux informations selon lesquelles un groupe de personnes qui tentaient des actions contre leur pays avaient été arrêtées dans le quartier de San Isidro à La Havane, il semble qu’un débat ait eu lieu autour de "la liberté d’expression" dans ce contexte où le mécontentement d’une partie des gens s’exprime face aux difficultés d’approvisionnement.
Ces malfaiteurs ont reconnu avoir été payés "par un inconnu" agissant au nom des Etats-Unis. On aurait pu intituler cet article "Comme si le blocus ne leur suffisait plus". Le travail de la police a permis de mettre en évidence qu’il s’agit de multiplier des attentats sur l’île avec une tarification précise des actes commis contre les services publics et leurs usagers, les magasins où les files de population s’étirent pour trouver les biens alimentaires principalement, fût-ce au prix de plusieurs vies.
G.D.

Je commence par présenter mes excuses à certaines personnes qui liront cette publication et dont les sentiments ou croyances peuvent être complètement opposés à ces opinions. Je les respecte tous au plus haut degré et je défendrai leur droit légitime à l’exprimer.

Le reportage d’hier soir dans le journal télévisé m’a laissé horrifié. Après sept décennies de vie active et avec trois guerres dans les côtes, on arrive à penser qu’on a tout vu et qu’on ne sera pas surpris. Mais les informations présentées se sont approchées des extrêmes qui sont difficiles à surpasser.

Les personnes que nous avons vues ne sont pas des dissidents. Ce ne sont pas des personnes qui pensent différemment et défendent leur façon de penser. Ce ne sont pas des personnes qui promeuvent une alternative de changement. Où que ce soit dans le monde et de n’importe quel point de vue, ce sont des misérables et méprisables terroristes.

Leurs déclarations, en versions telles que « …, ça ne m’importait pas de voir son visage, je voulais seulement l’argent ... » , « il m’a promis une recharge de mobile ... » , « je lui expliquai qu’il y avait des problèmes de transport, mais il avait quelqu’un d’autre qui pouvait le faire ... » , seraient des phrases incroyables si nous ne les avions pas entendues directement de leurs protagonistes.

Je ne suis pas psychologue. Au-delà d’une certaine formation faisant partie du cursus universitaire, adossé à quarante ans de professorat et une semblable durée en tant que père, parmi lesquelles entre autre choses on apprend à comprendre les personnes, mais chez ces individus il n’existait pas la moindre expression de repentance. Ni leurs yeux, ni l’orientation de leur regard, ni aucun de leurs gestes ne démontraient, qui plus est, compréhension et conviction au sujet de quoi ils étaient en train de faire une déposition.

Ce fut une polyclinique, ce fut une école. Cà aurait pu être un musée. Faire dérailler un train. Peindre ou brûler des affiches et lancer de la peinture sur des bustes et statues remarquables, davantage d’attaques contre un système électro-énergétique national.

Et lorsque demain on leur demandera d’incendier un jardin d’enfants ? Et lorsqu’en cet endroit sera resté un enfant dont les parents n’auront pas pu le récupérer de bonne heure ? Et lorsque les maîtresses, aide-maternelles et soignantes pourront être blessées ou assassinées par ces mercenaires ? Que pensera la population ? Que diront les agences de presse étrangères ou le monsieur représentant ici ou ailleurs le régime perdant de la frange rouge !

Que faisons-nous ? Lisons-nous de quelle façon un quelconque média de presse « indépendante » nous raconte que le respect pour ces personnes qui pensent différemment est fondamental pour la continuité de notre processus révolutionnaire, quel Cubanologue offrira une conférence ou un atelier à cet effet, Seront-ils défendus parce qu’artistes, seront-ils défendus parce qu’indépendants. Les rues continuent d’être sûres à Cuba. Les rues continuent d’appartenir au peuple cubain. Les rues continuent d’être des lieux où la tranquillité doit être maintenue.

Les misérables qui soudoient, les plus misérables qui encaissent et y compris les misérables qui défendent ces positions DOIVENT savoir qu’il ne leur sera permis aucune action. Et les droits à un traitement juste seront respectés mais d’abord et par-dessus tout, mes amis, ma famille, mes enfants, mes petits-enfants, la population cubaine et y compris ceux qui sont en désaccord avec mon opinion, par-dessus tout, doivent vivre dans la tranquillité en tant que fierté cubaine.