Fidel Castro et internet...

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Le 3 février 2012, lors de la présentation des deux tomes du livre "Guerrillero du Temps" qui rassemblent les conversations de la journaliste et écrivaine Katiuska Blanco avec le leader de la Révolution cubaine, Fidel attira son attention sur l’énorme révolution qui s’est produite dans la pensée, à une époque marquée par des avancées scientifiques et technologiques extraordinaires en ces termes :
"Internet est un instrument révolutionnaire qui permet de recevoir et d’émettre des idées, dans les deux sens, c’est quelque chose que nous devons savoir utiliser et il se demanda :"Utilisons-nous ces valeurs et ces ressources pour transmettre des idées ?"

Fidel Castro : Internet est un instrument révolutionnaire.

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Sans doute, comme Fidel nous y invite, la réponse est : être bien informés, connaître les arguments et les concepts qui permettent de développer le débat d’idées, défendre une conception de la vérité différente de celle que veulent imposer les moyens de communication capitalistes et utiliser tous les outils à notre portée pour atteindre ce but.

Dans le domaine des technologies de l’information et des communications, l’impérialisme nord-américain a un plan destiné à renverser l’ordre et l’état cubain, en utilisant les réseaux et les applications informatiques.

Dans le même ordre d’idée, je me souviens de ce que disait Mauricio Manuel Reyes, dans son article "Guerre cybernétique contre Cuba : les gouvernements gênants du Quart monde", publié sur Cubadebate, le 3 février dernier : "A partir de cette stratégie de l’ingérence, l’Exécutif étatsunien considère comme "légal" de fabriquer des "dissidents cybernétiques" ou des mercenaires virtuels destinés à répandre des messages manipulés ou à lancer des appels à la désobéissance civile à Cuba, à partir de plates-formes telles que Twitter, Facebook, des blogs ou d’autres encore.

Devant cette hostilité permanente il n’est pas invraisemblable que, dans un futur proche, les actions subversives contre Cuba aillent en augmentant.
José Marti disait :"notre ennemi obéit à un plan : nous irriter, nous diviser, nous étouffer. C’est pourquoi nous aussi obéissons à un autre plan : ne pas nous abaisser, serrer les rangs, nous unir, rire de leur projet, et, finalement, libérer notre patrie.... Plan contre plan."

Dans cette situation la réponse de Cuba, c’est à dire notre plan, est basée sur les réalisations de la Révolution qui ont permis le développement du bien le plus précieux, l’Humain, et une utilisation correcte des maigres ressources économiques et technologiques mises à la disposition de l’éducation et de la culture du peuple cubain.

Ensuite, quelques résultats qui confirment la pensée de Fidel et l’ usage social et régulé des TIC (technologies de l’information et de la communication) à Cuba, dans les conditions d’un implacable blocus, imposé par le gouvernement des EU depuis plus de cinquante ans :

L’Union Internationale des Télécommunications, dans son dernier rapport, a placé Cuba au quatrième rang de tous les pays en ce qui concerne l’utilisation des TIC.

Le service de navigation sur Internet tient compte de l’étroitesse de la bande dont dispose le pays (229 megabytes par secondes pour la sortie et 485 mb pour l’entrée) en favorisant l’accès au réseau d’une manière organisée pour en garantir une utilisation sociale et qu’elle soit utilisée correctement par les médecins, les scientifiques, les professions libérales, les journalistes, les personnalités de la culture, les entreprises, les centres de recherche et la population dans son ensemble.

.Ce service est fourni pour le moment par satellite ; mais quand le câble sous-marin venant du Vénézuela entrera en service, cela ne signifiera pas automatiquement une augmentation de l’accès à la toile dans notre pays. il sera nécessaire, en interne, de faire des investissements importants dans l’infrastructure des télécommunications et à augmenter la largeur de la bande, ce qui reviendra à près de 2000 dollars le mégabit.

604 Clubs de jeunes d’Informatique ont formé 2,5 millions de personnes dans des cours qui ont pour objectif de donner une culture informatique à la population, en priorité les enfants, les adolescents et les jeunes mais aussi aux handicapés ou au troisième âge.

Cuba possède plus de 780 000 ordinateurs, dont 500 000 sont reliés en réseaux, mis à la disposition du développement économique et social du pays. 18% de ceux-ci se trouvent dans les habitations et environ 100 000 à tous les niveaux du système éducatif.

Aujourd’hui, plus de 500 000 pages cubaines existent sur Internet, et plus de 2,6 millions de personnes utilisent Internet dont 600 000 de manière indépendante, le tout devant être multiplié en centaines de mille si on tient compte du caractère social de beaucoup de ces postes qui permet à plusieurs personnes d’utiliser un même poste, ce qui se fait aussi avec une même adresse de courrier électronique.

Le réseau de Santé,Infomed, compte plus de 100 000 utilisateurs, et près du tiers d’entre eux l’utilisent depuis leur domicile.
En 2012, l’Unesco déclarait que Cuba est le pays du monde qui tient le taux le plus élevé d’étudiants du supérieur (...) et un taux d’alphabétisation de 99,8%, bien au dessus de nombreux pays développés.Au début de l’année universitaire 2011-2012 les 60 universités de l’ile ont rouvert leurs portes pour accueillir près de 500 000 étudiants.

A Cuba, toutes les agglomérations de plus de 300 habitants ont un téléphone public installé par l’état à grands frais. On prépare les mêmes facilités pour les agglomérations de moins de 300 habitants.

L’ Encyclopédie Cubaine Ecured, avec plus de 83 000 articles et plus de 14 000 collaborateurs reçoit 40 000 visites par jour et est devenue le premier réseau social pour ses contenus puisqu’en plus des textes, on peut y exprimer des opinions, envoyer des photos et accéder à une bibliothèque virtuelle comprenant plus de 6 millions de titres pour le moment.

De plus en plus de Cubains utilisent Facebook, Twitter ou d’autres réseaux sociaux comme moyen de communication avec le monde, et plus de 300 blogs aux profils divers répandent la vérité sur Cuba depuis notre pays.