À la Casa Victor Hugo de La Havane, les Misérables font un tabac auprès des jeunes.

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Pour notre plaisir, un rédacteur de talent, qui, par modestie, n’a pas voulu que son nom soit publié, nous fait partager les quelques jours de mars où notre ami Gérard Pouchain a pu donner à voir et à entendre l’écho universel des Misérables et de son prestigieux auteur Victor Hugo.
Qu’ils soient tous deux chaleureusement remerciés.

À la Casa Victor Hugo de La Havane, les Misérables font un tabac auprès des jeunes.

La Casa Victor Hugo de La Havane et Cuba Coopération ont tenu, en cette année du 150e anniversaire de la publication des Misérables, à célébrer le plus célèbre roman de toute la littérature française.

En relation avec l’Ambassade de France à Cuba, Gérard Pouchain, agrégé de l’Université et chercheur associé à l’Université de Rouen, a été invité pour animer un certain nombre de manifestations rue O’Reilly.

La première d’entre elles a été l’exposition de caricatures originales parues dans la presse illustrée peu de temps après la publication du roman : étudiants et adultes ont pu découvrir le rayonnement des Misérables dans toutes les composantes de la population française.

Ils ont été notamment intéressés par Le Journal amusant qui proposa à ses lecteurs une sorte de bande dessinée, en dix épisodes, signée Cham, résumant avec humour les moments essentiels, et représentant même Victor Hugo en compagnie de ses personnages !

Assurément, c’est une autre caricature de Cham qui a fait, par sa simplicité, l’unanimité : la plume de Victor Hugo, à l’extrémité de laquelle il a dessiné de pauvres gens, dépasse les tours de Notre-Dame de Paris. Pour Cham, le roman de 1862 l’emporte sur celui de 1831.

Une autre exposition a été inaugurée le même jour, samedi 17 mars : on la doit à la générosité de Daniel Liron, collectionneur passionné de documents se rapportant à Victor Hugo.

Sous vitrines, on a pu voir ce que l’on appelle désormais des “objets dérivés”, réalisés du vivant de Victor Hugo ou après sa mort : matériel scolaire (crayons, gommes, buvards, cahiers, etc.), timbres de France et de l’étranger (Vietnam, Togo, etc.), magnets, billets de loterie, marque-pages, pins, badges, cartes de téléphone… Bien sûr, un certain nombre de ces objets étaient en relation étroite avec les Misérables.

Un cocktail très convivial, servi dans le patio, a permis ensuite de poursuivre des échanges autour du roman.

Plusieurs professeurs de la Maison de Victor Hugo ont sollicité Gérard Pouchain pour qu’il rencontre leurs étudiants qui apprennent le français. Après avoir présenté le roman, il a répondu à de nombreuses questions sur les personnages et sur les films inspirés par le roman, avant de faire des visites guidées des deux expositions.

Le concours de lectures de textes de Victor Hugo qui s’est déroulé le mardi 20 dans la salle Jean Lebrat, a mis en valeur la personnalité et les qualités de Chantal, d’origine haïtienne, étudiante à l’Alliance française : le public a été très sensible à sa prestation car elle a récité avec conviction et sensibilité le poème « Le doigt de la femme  », extrait des Chansons des rues et des bois. A sa demande, Gérard Pouchain est allé choisir dans la bibliothèque d’autres poèmes consacrés à la femme, qu’il a lus à son tour, puis commentés.

Le lendemain, en présence d’un nombreux public, a eu lieu le dévoilement de trois plaques, initialement recouvertes par les drapeaux cubains et français : le hall d’accueil est devenu la sala Jean Valjean , la bibliothèque, la biblioteca francofona Cosette , et la salle d’exposition du premier étage, la sala Gavroche .

Gérard Pouchain a présenté les trois héros du roman à l’aide de lithographies bien connues : Cosette avec son balai, Gavroche dessiné par Victor Hugo, Jean Valjean vagabondant sur les chemins. Un mojito de l’amitié a prolongé l’inauguration.

Jeudi 22 mars, Gérard Pouchain a fait une conférence présentant l’omni présence de Victor Hugo dans son propre roman qui cache nombre d’allusions à sa famille, à lui-même, à ses voyages, à ses œuvres, à Juliette Drouet.

Ses commentaires qui ont été accompagnés d’extraits du roman, ont été d’autant mieux reçus des auditeurs que Lisa, la nouvelle directrice de la Casa Victor Hugo et Yeni, stagiaire, avaient réalisé une fort belle plaquette qui résumait l’essentiel de ses propos.

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