Le legs de Jean-Baptiste Vermay

Date de l'événement :
Jeudi 12 avril 2012 - 00h00
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Un article d’OPUS HABANA publié par CUBANIA.
Jean-Baptiste VERMAY né le 15 octobre 1786, peintre français disciple de DAVID, fondateur de l’Académie de Peinture San Alejandro.

On lui doit notamment les trois toiles monumentales installées dans "Templète" célèbre l’anniversaire de la fondation de la ville.

Sabine Faivre d’Arcier lui a consacré un ouvrage de référence, en français et en espagnol disponible à la FNAC : "Jean-Baptiste Vermay peintre, messager du siècle des lumières"

Jean-Baptiste Vermay de Tournan en Brie à ... Cuba

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Le portrait à l’huile de la famille Manrique de Lara, attribué à Vermay, est différent car « le peintre a fait place à la simplicité, à la sensibilité et à une expressivité beaucoup plus profonde que dans les tableaux d’El Templete », juge Guy Pérez de Cisneros. « On peut voir une intention de couleur locale jusque dans le perroquet que nous offre l’ancien au visage très sérieux », affirme ce critique d’art. Pour sa part, Adelaida de Juan lui reconnaît « un certain attrait, bien que ce ne soit pas l’enchantement anecdotique du perroquet mentionné et la gravité des trois visages humains ».

Vermay, en plus d’être peintre, a été architecte, décorateur et scénographe. En 1827 il a projeté et a construit le théâtre El Diorama au fond de l’ancien Jardin Botanique de La Havane.

L’histoire de sa vie contient peut-être plusieurs adultérations, comme les retouches falsificatrices sur les trois tableaux qu’il a peints pour El Templete, que les restaurateurs ont maintenant épurés pour les laisser tel que l’artiste les avaient représentés il y a presque deux siècles.

Tout ce temps est passé et l’on ne sait pratiquement rien sur Jean Baptiste Vermay de Beaumé (1784-1833). Il y a même des doutes sur les hypothétiques lettres de recommandation qui ont favorisé son entrée à La Havane vers 1816 : une étant attribuée au peintre espagnol Francisco Goya, et l’autre, au prince Luis Felipe d’Orléans.

Dans tous les cas, la fiction historique renforce une vérité irréfutable : ce peintre français a fondé l’Académie San Alejandro et il lui a imposé sa conception quant à la peinture. Dès lors, cet art a commencé à être pris au sérieux à Cuba.

Ses toiles La primera misa et El primer cabildo (1826) et La inauguración de El Templete (1828) l’ont aussi immortalisé comme l’interprète d’un mythe : celui de la fondation de la ville de San Cristóbal de La Habana.