Cuba, 1912 : protestation armée et massacre raciste

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Un article de FERNANDO MARTINEZ HEREDIA pour le quotidien GRANMA du 28 mai 2012..

Un regard sur l’histoire de Cuba au 20ème siècle qui illustre bien la situation de l’Ile, y compris actuellement.

Au début du 20e siècle ...

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L’ANNEE 1912, il y a cent ans, marquait le dixième anniversaire de la naissance de la république cubaine. Une date qui rappelle l’aspiration majeure de la communauté qui allait se créer progressivement dans l’île, ainsi que la grande épopée des luttes armées et des sacrifices innombrables consentis pour fonder la nation cubaine, achevée quinze ans plus tôt dans l’insurrection massive de 1895-1898.

L’armée de libération s’imposa au colonialisme, malgré l’immense effort militaire espagnol et le génocide qui décima la population. La Révolution institua la République en armes, forma des centaines de milliers de citoyens, transforma en Cubains tous les enfants de cette terre et rendit inévitable l’établissement de l’État républicain.

Pour le peuple cubain, le 20 mai avait été un symbole de triomphe, mais c’était en même temps une marque de profonde déception qui ajourna le grand projet de libération nationale.

Les États-Unis avaient occupé militairement Cuba, obligé les Cubains à renoncer aux institutions de la Révolution, et affaibli ses acquis. Ils ne quittèrent Cuba qu’après avoir institué des contraintes qui firent du pays une néo-colonie soumise à l’arbitraire yankee, avec un système
économique d’exploitation capitaliste libérale et un système politique que dirigeaient les complices de l’impérialisme et de la bourgeoisie cubaine.

En 1909, le général José Miro Argenter, chef de l’État-major d’Antonio Maceo, dans son récit sur les campagnes du Titan de Bronze, consacra un chapitre à José Maceo, dont la fin fait une peinture terrible des maux qui survinrent et de l’abandon des idéaux de la Révolution. La dernière phrase est le cri de douleur de l’un des révolutionnaires radicaux de l’année 95. « Il n’y a plus de troupe pour acclamer les chefs, ni de chefs pour brandir le drapeau de la Révolution ! »

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