Mort du dissident cubain Oswaldo Paya : les deux Européens confirment l’accident

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Depuis La Havane, cette dépêche de l’AFP reprise par "L’EXPRESS" et de nombreux médias. Chacun a pu constater qu’à l’occasion de ce tragique accident qui a causé la vie à deux personnes, les milieux anti-cubains, ont accrédité la thèse d’un assassinat fomenté par les autorités cubaines.

Tout est bon pour salir ces dernières !

LA HAVANE (CUBA)
Mort du dissident cubain Oswaldo Paya : les deux Européens confirment l’accident
Par AFP, publié le 30/07/2012 à 18:17, mis à jour à 20:24

Les deux Européens impliqués dans l’accident de voiture qui a coûté la vie au dissident cubain Oswaldo Paya le 22 juillet ont confirmé lundi lors d’une conférence de presse qu’il s’agissait d’un simple accident n’impliquant pas d’autre véhicule comme l’affirmaient des proches du dissident.

"Je n’ai pas souvenir qu’il y ait eu un autre véhicule impliqué dans l’accident", a affirmé le Suédois Jens Aron Modig, 27 ans, président du mouvement de jeunes du Parti démocrate-chrétien suédois (KDU), lors d’une conférence de presse organisée par les autorités cubaines.

"Aucun véhicule ne nous heurté à l’arrière, je conduisais, je suis entré dans une zone en mauvais état et j’ai fait ce qu’aurait fait tout automobiliste" (freiner), a expliqué l’Espagnol Angel Carromero qui conduisait la voiture dans laquelle est mort Oswaldo Paya, dans une vidéo présentée lors de la conférence de presse.

"En ce qui concerne les informations qu’on m’a laissé lire, je demande à la communauté internationale qu’elle s’intéresse surtout à me sortir d’ici et qu’elle n’utilise pas un accident de la circulation qui aurait pu arriver à n’importe qui à des fins politiques", a ajouté l’Espagnol, 27 ans, vice-président du mouvement de jeunesse du Parti populaire (PP) espagnol, au pouvoir à Madrid.

Les deux hommes, que les autorités cubaines accusent d’être entrés à Cuba avec des visas de tourisme afin d’y mener des "activités illégales", se trouvaient toujours retenus lundi à La Havane dans l’attente de la conclusion de l’enquête et d’une décision de justice.

Les autorités cubaines ont présenté vendredi un rapport détaillé sur l’accident qui a coûté la vie le 22 juillet à Oswaldo Paya, 60 ans, et à un autre opposant cubain, Harold Cepero Escalante, 31 ans, attribuant l’accident à un excès de vitesse dans une zone en travaux suivi d’un mauvais freinage, sans faire état d’un autre véhicule impliqué.

Le rapport des autorités cubaines a été rejeté samedi par la veuve de l’opposant, Ofelia Acevedo. "Je rejette ce rapport parce qu’il vient du gouvernement de Cuba et que je n’ai eu accès à aucune des informations qu’ils disent avoir", a assuré la veuve du prix Sakharov 2002 du Parlement européen.

"En plus, je n’ai pas pu rencontrer les deux témoins survivants de l’accident", a souligné Ofelia Acevedo en ajoutant : "Ce sont les derniers à avoir vu mon mari vivant et ils doivent en savoir beaucoup plus que moi".

Interrogé par les journalistes, Jens Aron Modig a indiqué que c’était son second voyage à Cuba, après un premier en décembre 2009 au cours duquel il avait rencontré "des journalistes qui ne travaillent pas pour le gouvernement" et leur avait remis "des équipements et de l’argent", sans autre précision.

Pour ce second voyage, a-t-il expliqué, il avait trois objectifs : "Rencontrer M. Paya et lui remettre de l’argent, rencontrer des jeunes du mouvement de M. Paya pour échanger leurs expériences et accompagner et aider M. Paya s’il désirait se rendre quelque part".

"Je comprends aujourd’hui que ces activités sont illégales et je veux présenter mes excuses pour les avoir menées", a ajouté le Suédois en précisant qu’il avait remis "4.000 euros" à Oswaldo Paya.

"Mes excuses sont honnêtes, tous les Cubains que j’ai rencontrés ont été très aimables et m’ont bien traité", a répondu Jens Aron Modig interrogé sur la possibilité qu’il change son témoignage après son retour dans son pays.

Les deux Européens "ont tenté, entre autres objectifs, de contacter des groupuscules de la contre-révolution interne dans la province de Santiago de Cuba (sud-est de l’île) pour leur remettre un financement", a affirmé au début de la conférence de presse le directeur du Centre de presse international (CPI), dépendant du ministère cubain des Affaires étrangères.

Par AFP