Vous avez votre idée sur DALLAS ...

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Cet article de Michel Porcheron fait suite et référence à celui déjà publié sur notre site : GRAND FORMAT, LE CRIME DE DALLAS http://s147752339.onlinehome.fr/cubadev/spip.php?article582 qu’il présentait ainsi : 50 ans après Dallas. En 2013, la "couverture" dans les journaux, la sortie de hors séries, de nouveaux livres, français et étrangers, de documentaires peut-être aussi, viendront s’ajouter à la colossale production dans tous les genres, vraisemblablement inégalée, qui a déferlé dès le 22/11/63. Un papier « à froid » à partir de données qui n’ont jamais été contestées, ni à Washington (hormis Jacqueline Kennedy) ni à La Havane, nous a paru être une des meilleures façons de se replonger dans cette période sur laquelle ont circulé (et circuleront) des versions par centaines, des plus plausibles, dignes de foi aux plus fantaisistes et méprisables.

Le puzzle de Dallas (22 novembre 1963) : un zoom au plus près des faits. Loin des spéculations.

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Par Michel Porcheron

Vous avez depuis belle lurette votre (petite) idée sur l’assassinat de JFK, le 22 novembre 1963, à Dallas. Comme des milliers et des milliers d’autres détectives, de « privés » amateurs. Vous n’en démordez pas.

De leur côté, depuis bientôt 50 ans, les auteurs, essayistes, journalistes, hommes politiques, toutes nationalités confondues, se comptent par centaines, chacun défendant leur thèse, avec bien sûr ce qu’il faut d’ « éléments inédits », « jamais révélés ». Sans oublier les témoins ou « les témoins » qui n’étaient pas loin, ont-ils dit, de la célèbre Lincoln qui transportait le couple présidentiel.

Vous avez soulevé les mille et une questions de cette ténébreuse affaire, exhaustives pensez-vous. Il y a dans votre « dossier » tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Dallas, tout et son contraire.

Et s’il y avait mille et deux questions ou plus ? Et si à votre puzzle il manquait une ou plusieurs pièces ? Du brut. Vous n’avez jamais osé vous le demander, car tout simplement ça ne vous a jamais traversé l’esprit. A vous de voir si elles ont désormais ne serait-ce qu’une petite place dans votre château de cartes. De cartes, pas en Espagne.

On épiloguera en effet longtemps sur Dallas. Il est vraisemblable que l’himalaya de textes, photos, films, documentaires, vidéos, etc, qui marqueront le 50 e anniversaire de l’assassinat, n’apportera rien de vraiment nouveau. Les livres attendus relèveront plus du marketing que de la recherche de quelques vérités qui viendraient confirmer telle ou telle thèse. Qui se comptent par dizaines.

La dernière en date, récente (en anglais) affirme que Fidel Castro était au courant du projet d’assassinat de JFK par Lee Harvey Oswald, et ne l’en a -volontairement- pas dissuadé. L’auteur est Brian Latell, officier de la CIA à la retraite et « spécialiste » de Cuba (« Castro’s Secrets – the CIA and Cuba ’s Intelligence Machine ».

Juxtaposer cette nouvelle spéculation qui vise une implication de Cuba nouvelle manière et la réalité des relations de Fidel Castro avec la famille Kennedy, après Dallas, eh oui, apporte un éclairage intéressant.

En janvier 1989, lors de la seconde investiture du président vénézuélien Carlos Andres, à Caracas, Fidel Castro, qui rencontrait Jimmy Carter (président des Etats Unis de 1977 à 1981) pour la première fois, eut l’occasion de s’entretenir avec la veuve de Robert Kennedy [Ethel, avec qui elle eut onze enfants]. « Parce qu’après l’assassinat de John Kennedy, sa famille a pris contact avec moi, et j’ai développé des relations et des échanges très amicaux avec la plupart des Kennedy. Autant d’éléments qui prouvent que je ne me laisse pas envahir par la haine »

(Fidel Castro, Biographie à deux voix, Conversations avec Ignacio Ramonet, Fayard/Galilée, 2006, 700 pages).

Ignacio Ramonet  : Le fils de John Kennedy est-il venu à Cuba ?

Fidel Castro : Ça même été un de ses derniers voyages ; oui, le plus petit des enfants de Kennedy.

« John-John » Kennedy, qui avait deux ou trois ans quand son père a été assassiné.

Fidel Castro : Il dirigeait la revue George Magazine. Nous avons dîné ensemble à La Havane, nous avons discuté pendant deux ou trois heures ; et peu après, en juillet 1999, il y a eu ce tragique accident avec le petit avion qu’il pilotait en pleine nuit, où lui et son épouse ont trouvé la mort... Quelle triste tragédie, vraiment. En ce qui concerne les Kennedy, ce n’est malheureusement pas la seule.

IR- Il y en a eu pas mal, en effet.

Fidel Castro : Toujours est-il qu’à cette occasion, ils s’étaient rendus au Venezuela et c’est là que j’ai rencontré aussi la sœur de Robert Kennedy,

Eunice [10 juillet 1921 - 11 août 2009], épouse de [Robert] Sargent Shriver, celui qui avait organisé les Corps de la Paix [Peace Corps] en 1961, et aussi plusieurs des fils de « Bob » Kennedy.

[Eunice, sœur de John, Robert et Edward Kennedy, fut un des neuf enfants qu’eurent Rose Elizabeth et Joseph Patrick Kennedy. Elle eut 4 sœurs et 4 frères.Ndr]

Nous n’avons pas trouvé de démentis de la famille Kennedy.

(mp)