Roberto Fonseca en France et en français

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Il n’est pas étonnant, surprenant qu’un grand musicien étranger connaisse une première consécration internationale d’abord en France, qu’il joue sur les scènes parisiennes ou sur celles de festivals estivaux un peu partout dans l’Hexagone, ou qu’il ait à son actif un bon nombre de disques remarqués.

Depuis plusieurs décennies, la liste serait longue de ceux pour qui Paris-provinces, passages obligés, ont été une de leurs rampes de lancement ;

Pour en rester aux artistes de Cuba, ce fut le cas dans les années 90 du magnifique Cubain Compay Segundo et de l’orchestre Buena Vista Social Club.

C’est aujourd’hui celui du pianiste également cubain Roberto Fonseca [dont le dernier CD « YO » (14 titres) a été enregistré au Studio de Meudon-Paris, par Julien Bassères au printemps 2011, pour le label français Jazz Village/Harmonia Mundi].

En France, mais aussi un peu partout dans le monde

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par Michel Porcheron

« En France et un peu partout dans le monde, on constate l’engouement pour le pianiste Roberto Fonseca, né à La Havane, où il continue de vivre », vient de souligner le mensuel français de référence Jazz Magazine /JazzMan.

Faut-il parler de jazz quand on écoute Fonseca ? De musique World ou Monde, de musique cubaine ?

Roberto Fonseca a la réponse : « J’ai toujours refusé l’étiquette de pianiste de jazz. Je veux qu’on me voie comme un musicien. Le but revient à retrou¬ver ce que je vis dans ce que je joue. Dans YO, la musique exprime les expériences traversées pour regarder mes racines. Forcément, à travers toutes ces idées apparaît la diversité de mon univers musical. Les styles que l’on retrouve dans ma musique correspondent aux différents passages de ma vie. Je suis en recherche de moi-même, du coup plusieurs styles fusionnent dans ma manière de jouer. Cependant, j’avoue que l’influence du jazz reste forte ».

On entend aussi des inflexions proches du blues...lui fait remarquer Bruno Pfeiffer (So Jazz, mai 2012) :

Le mariage du blues avec la musique cubaine est-il systématique ? Il faut vraiment que le lieu commun disparaisse : le pianiste cubain n’est pas une machine à rythme. Nous n’excellons pas uniquement dans un style percussif, voire agressif ! En tout cas je sais où je veux aller. Je veux racon¬ter des histoires. La mienne. Celle des autres. Émouvoir avec ces récits. Inviter le public à assister à une série de petits films. Je veux créer des espaces et défier le cliché du pianiste dédié au rythme dans mes compositions  »
.

Au seuil de l’été, Roberto Fonseca était présent dans tous les magazines de référence de jazz : son «  YO  », à la tête de sa formation, a été récompensé par un « CHOC Jazz », la plus haute notation dans le classement JazzMan, le mensuel Jazz Magazine/JazzMan (juillet) l’a soumis à « la Boîte à musiques », ex blindfold test, la revue So Jazz de mai lui consacre sa couverture et six pages d’interview (Bruno Pfeiffer) et de photos, l’hebdomadaire culturel Télérama ,dans sa rubrique « Le Rendez Vous Critique » parle de ce « touche à tout » de génie sur trois pages. Il lui donne la note « on aime passionnément »
Lire d’Anne Berthod : http://www.telerama.fr/musiques/yo,80288.php
Lire de Bruno Pfeiffer : http://jazz.blogs.liberation.fr/pfeiffer/2012/05/les-virages-a-90-de-roberto-fonseca.html. Ce même texte figure en présentation de l’entretien de Roberto Fonseca que publie le magazine So Jazz.

Tous ces magazines, ainsi que les chroniqueurs des principaux quotidiens français, n’ont bien sûr rien perdu du parcours antérieur du Cubain (né à La Havane en 1975) qui avant sa carrière comme leader, s’est fait connaitre en accompagnant des grandes figures cubaines, comme Ibrahim Ferrer ou Omara Portuondo.

« Je pleure encore Ibrahim Ferrer »
« Je ne vous cache pas que j’ai beaucoup pensé à mon maître le chanteur Ibrahim Ferrer, je l’ai accompagné jusqu’à sa mort en 2005. Comment oublier un personnage pareil. Je le pleure encore

 » (in So Jazz)

Lire la suite de cet excellent article dans le document WORD concocté pour vous par Michel Porcheron.