CUBA : MALGRE LE BLOCUS ECONOMIQUE QUI SE DURCIT D’ANNEE EN ANNEE L’EDUCATION CONTINUE

Date de l'événement :
Dimanche 4 novembre 2012 - 00h00
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« Depuis le début de la Révolution, Cuba s’est heurté à l’hostilité de la politique étasunienne, qui s’est traduite par des agressions armées, des pratiques terroristes et, de manière continue, par le blocus économique, durci d’année en année et qui se fait sentir tout spécialement dans des secteurs comme la santé et l’éducation ».

lI y a le blocus….mais l’éducation continue

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« C’est John F. Kennedy qui a décrété officiellement le blocus économique, commercial et financier le 7 février 1962 mais son prédécesseur Dwight Eisenhower avait déjà commencé à prendre des mesures », a expliqué Mercy Deliz Félix, spécialiste d’éducation civique de la province de Guantanamo.

«  Comme prologue à la criminelle politique avaient eu lieu la négation de crédits pour garantir la monnaie cubaine, la légitimation de l’argent dérobé aux caisses de l’état par les acolytes de Batista, la restriction du ravitaillement de l’île en combustible, la suppression partielle de la quote-part sucrière et, depuis le 3 janvier 1961, la rupture des relations diplomatique qui se maintient jusqu’à maintenant ».

C’est de cette manière qu’a commencé ses explications Mercy Deliz Félix, pour répondre aux questions posées par le journaliste de l’AIN sur les effets du blocus sur le système d’enseignement dans tout le pays et, en particulier, dans la province la plus orientale de Cuba. Ella a alors mis l’accent sur la constance des enseignants qui, pendant des dizaines d’années, ont fait front aux obstacles pour travailler à l’élévation de la qualité de l’enseignement et de la formation culturelle de toute la société.

« Si je dois énumérer les problèmes causés ou aggravés par le blocus, je parlerai de la carence de matériel pour l’enseignement technique, celle qui coûte le plus cher : nous manquons d’outils, de tours, de scies, d’outils de menuiserie, d’électrodes, de tenailles et de matériel de soudure. Je parlerai également de matériels qui arrivent en retard ou qui coutent plus cher car ils proviennent de pays éloignés, même si leur acquisition sur le marché des États-Unis reviendrait moins cher et les envois seraient bien plus rapides. »

« Il s’agit de tout le matériel didactique employé dans les classes, les crayons de couleur, les différents papiers, les ciseaux, les peintures, les instruments musicaux…Leur présence dans nos classes démontrent la volonté politique de l’état cubain de garantir le minimum nécessaire, même si c’est à un prix plus élevé, pour garantir le travail éducatif avec les enfants ».

L’enseignement spécial est le plus touché : elle nous a expliqué que les difficultés pour obtenir ou réparer les machines à écrire en Braille pour l’apprentissage des enfants aveugles ou débiles visuels sont grandes.

Un élève aveugle de quatrième année de l’enseignement primaire nous l’explique : on manque aussi des feuilles spéciales pour les machines à écrire en Braille, de papier cellophane pour la géométrie, de documents et de règles en relief et des grilles d’écriture plane.

Les enfants ayant des difficultés auditives auraient besoin de plus de prothèses auditives, d’appareils de vidéo-voix, de micros et d’amplificateurs du son pour la rétro-alimentation de leur communication.

« Cependant, indique Mercy Deliz Félix, nous avons appris à faire face à tous les obstacles et à chercher des solutions pour garantir une bonne éducation aux élèves cubains qui, cette année, de la maternelle à l’université, sont en tout, dans notre province, cent dix mille »