Arme secrète contre le MARABOU !

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Le marabou a été installé à Cuba avec l’intention de l’utiliser pour la démarcation de propriété. À l’heure actuelle, c’est pour la terre le pire fléau affectant les cultures, et cela dans tout le pays.

Un article de GRANMA DIARIO traduit par Mireille TIXE COBIAN

ARME SECRETE CONTRE LE MARABOU

Ni les deux bulldozers attachés avec une corde à son extrémité ni la tondeuse conçue dans une coopérative agricole n’auront été en mesure d’éliminer le marabou.

Récemment, une nouvelle recette efficace pour en finir avec cette espèce invasive a surgi/ l’agriculture suburbaine qui remporte des succès et semble être l’antidote capable d’éviter l’installation de la plante.

Ariel Gonzales et son propre défit : "Sur les terrains libérés du MARABU j’espère obtenir plus de 103 tonnes de "frutabomba" par hectares

Alfredo Rodriguez Nodals, chef du Groupe national urbain et suburbain, lors de sa plus récente tournée a fait l’éloge du travail réalisé à Cienfuegos et la rigueur avec laquelle on affronte l’invasion de cette plante.

Bien que les travaux couvrent toute la province, ils sont plus intenses dans les municipalités de Moron et Ciego de Avila, celle-ci étant parmi les dix meilleures des 158 du pays recensées au terme de la tournée du GNAUS.

Le défi requiert un acharnement constant et c’est le cas dans cette municipalité qui ne s’est pas laissé envahir par le marabou. Plus de 300 hectares avec différents niveaux d’invasion sont recensés aujourd’hui dans le sud de la ville, fait remarquer le directeur de l’Institut de recherches fondamentales en agriculture tropicale (I NIFAT).

Le mouvement de l’agriculture suburbaine, selon de nombreux propriétaires est devenu « l’Arme secrète qui était à la vue de tous et dont nous ne rendions pas compte » dans la lutte contre le marabou.

Prospéro Diaz Portela , lui qui ,selon le Décret 259, a pris un terrain infecté par cette espèce épineuse et après beaucoup de travail a transformé sa ferme El rosario en un polygone diversifié : dans 3 hectares il cultive des tomates, des pommes de terre, des bananes, laitues ,haricots verts, concombres, épinards ,radis et courges.

L’agriculture suburbaine a été la formule pour transformer ces terres et produire la nourriture du village avec un minimum de combustible pour le transport, affirme José de la Cruz Matos, propriétaire de la ferme Mariana Grajales, de la coopérative du Crédit et des Services Raoul Martinez.

L’effort porte sur le sud de la ville et quelques kilomètres au nord de la capitale provinciale, dans la ferme La provechosa ; Ariel Gonzalez Moleiro a délivré de cet arbuste environ 4 hectares et maintenant annonce le projet le plus difficile et ambitieux de tous ceux qu’il a eus : « Je veux me préparer pour améliorer mon propre record de rendement de papaye rouge qui est de 203 tonnes par hectare. Je l’ai atteint dans ces terres rouges et maintenant je pense l’améliorer dans une aire libérée du marabou. »

Avec l’opiniâtreté caractéristique de ceux qui ont des noms que l’on peut prononcer en deux syllabes, Luis Chang Wu, à la tête de la ferme Amitié Cuba Chine, affirme que dans son terrain, la légumineuse a peu d’espace pour survivre : « Au début, nous avons été obligés d’utiliser des scies électriques, des haches, des machettes, à la fin, nous en avons fait du bois. »

Aujourd’hui ,les lieux de séchage où l’on dépose les matières premières pour les cultures à venir sont réalisée avec des poteaux de marabou, à portée de main puisqu’on le trouve n’importe où, commente Nelson Cervantes Alvarez qui est l’un des administrateurs qui jamais ne cessent de chercher des alternatives et depuis plusieurs mois avec ses ouvriers , a élaboré le curcumarocou très prisé par la population de Avila et que l’on expérimente pour une généralisation à l’ensemble du pays.

Les transformations du scénario productif de la province vont de pair avec une série d’efforts destinés à développer une agriculture durable et efficace. Et dans cette entreprise, on ne renonce pas à lutter contre le marabou et bien qu’il y ait encore beaucoup d’arbres à couper, dans les zones agricoles, le hommes ont déjà libéré plus de 3800 hectares, ce qui prouve que « l’arme secrète » est à la portée de ceux qui veulent faire produire la terre.