Sandy, il y a des morts qui ne font pas recette

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L’hypermédiatisation de Sandy à New York était prévisible et inévitable. Mais « Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limite » (Pierre Dac) et inversement.

« Des tas de sites d’internautes, de type « Père Duchesne » ou « l’Ami du peuple », s’indignent naturellement une fois encore, une fois de plus, du « deux poids deux mesures » médiatique (…) Ils crient : Et pourquoi on montre si peu d’images de Sandy en Haïti ? Et pourquoi on montre si peu d’images de Sandy à Cuba ? » La réponse est simple, camara­des : ni Haïti ni Cuba ne font rêver personne. Là-bas, Sandy est un désastre, et autrement grave qu’en Amérique. Mais ce n’est pas une surprise. L’ouragan, s’il veut qu’on en parle, doit avoir tou­tes les qualités du destin.

« Quoi de plus inté­ressant qu’un ouragan tombant sur la ville où les hommes continuent d’aller pour vivre ? Tempête sur l’Olympe ? Manhattan sans eau ni électricité ? Wall Street allant à pince, comme un pouilleux des rues de La Havane ? Ce n’est pas tous les jours qu’on peut filmer un caprice du destin ». (Philippe Lançon)

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