Cuba : l’extension des domaines agricoles en soutien à l’économie

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A Cuba, les fermiers privés vont être autorisés à obtenir des exploitations plus grandes. De nouvelles règles qui viennent de prendre effet.

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Fernando Fornaris fait partie de la nouvelle génération de fermiers cubains qui ont su profiter de l’offre gouvernementale permettant de louer les terres non exploitées, appartenant à l’Etat. Il y a 2 ans, il est devenu propriétaire de 40 hectares de terre, et a su les transformer avec brio, une exploitation agricole de fruits et légumes. Il va pouvoir maintenant louer 27 hectares supplémentaires et construire une maison sur cette terre. A l’heure actuelle, il habite un abri en bois qu’il a construit de ses mains, alors que sa famille fait le chemin depuis la ville voisine.

Fernando Fornaris

Fermier privé

"Je pense que c’est une superbe idée. Il existe encore de nombreuses terres non exploitées dans ce pays. Ils nous offrent cette opportunité. S’ils accroissent la communauté agricole, nous augmenterons la production."

Cette exploitation est une coopérative agricole privée dont les 40 membres ont acheté, ensemble, un tracteur et des moyens de transport. Ils peuvent vendre les surplus directement aux particuliers, mais la large part de leur production est réservée au monopole alimentaire d’Etat.

Il travaille la terre avec son père et ses frères, mais peut aussi recruter des employés agricoles.

Dans la plus grande île des Caraïbes, les sols cubains sont fertiles mais depuis des années, l’île doit importer plus de la moitié de sa consommation alimentaire. Et c’est ce qui a poussé le président Raul Castro à placer l’agriculture au centre de ses réformes économiques.

Jusqu’à maintenant, l’Etat a mis en location environ 1 million et demi d’hectares de ses terres non exploitées auprès de quelque 150 mille fermiers. L’an passé, la production alimentaire a grimpé de presque 9% mais ce pays à court d’argent dépense encore, chaque année, environ 1 milliard et demi de dollars pour ses importations.