Santé : apport positif et économie de moyens ...

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Inauguration du Centre d’ingénierie cellulaire et de greffes d’organes et de tissus

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LE Centre d’ingénierie cellulaire et de greffes d’organes et de tissus (CICEL), appelé à améliorer la qualité du programme national des transplantations d’organes à l’échelle nationale, a été inauguré le 15 janvier à La Havane, dans le cadre de la Journée de la science cubaine.

Le Dr Alexander Marmol, responsable du Département des transplantations du ministère de la Santé publique (MINSAP), a annoncé que cette unité placée sous la juridiction de l’Institut d’hématologie et d’immunologie (IHH), mènera des études d’histocompatibilité pour tout genre de greffes sur les humains, notamment pour la transplantation rénale et la greffe de moelle osseuse.

Doté d’un équipement de dernière génération et d’un personnel hautement qualifié, ce centre a commencé les recherches en s’appuyant sur l’utilisation d’outils et de techniques de biologie moléculaire, qui permettent de s’assurer de la compatibilité des tissus du donneur et du receveur avant de procédér aux interventions.

Ses laboratoires permettent de réaliser de 40 à 60 tests hebdomadaires. « Les tests génétiques permettront de diminuer le nombre de rejets des organes transplantés et les infections, et d’améliorer le taux de survie des patients et leur qualité de vie », a précisé le Dr Marmol.

Pour sa part, le Dr ès sciences José M. Ballester, directeur de l’IHH, a expliqué que les laboratoires du nouveau centre procèdent à des études de gènes à des fins de classification des hémopathies malignes telles que les lymphomes et les leucémies, ainsi que des tests d’immunodéficience primaires pour déterminer le diagnostic et le traitement.

« En plus de constituer un apport positif du point de vue médical, ce centre permettra une économie de moyens, car les recherches seront effectuées sur place », a signalé le Dr Ballester.

Le Dr Alexander Marmol, qui est également coordinateur du Programme national des transplantations rénales du MINSAP, a expliqué que les premiers tests ont été réalisés sur des patients dialysés en attente d’une greffe de rein.

L’Institut de néphrologie est chargé de l’approvisionnement en sang. Les premiers tests ont commencé à La Havane et seront étendus au reste du pays, afin d’obtenir une classification de tous les patients cubains en attente d’une greffe de ce type.

« Il y a actuellement à Cuba 2 845 patients dyalisés, dont environ 1 200 candidats à une greffe et auxquels nous réaliserons des tests d’hystocompatibilité », a signalé le Dr Marmol.

Une hémodialyse coûte bien plus cher qu’une greffe. Il ressort d’une étude réalisée à Cuba qu’elle est évaluée à environ 20 000 dollars par patient et par an.

« Ce qui explique que nous plaidions en faveur de la greffe, qui en outre facilite un rétablissement plus rapide du patient, qui n’a plus à suivre un traitement à l’aide d’une machine », a souligné le Dr Marmol.

Selon les spécialistes, la dialyse coûterait, au bas mot, quatre fois plus cher que la greffe.