« En octobre 1962 Cuba a mis le monde au bord d’une catastrophe nucléaire »

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Un mythe entretenu !

Le journaliste cubain Raul Antonio Capote fait la démonstration, évidente, que c’est la politique agressive hostile et menaçante des Etats Unis, son intervention militaire à Playa Giron, sa décision d’écraser la révolution qui ont été la cause de cette menace pressante de guerre nucléaire.

Comme il l’indique dans sa conclusion : " Cuba a démontré qu’elle possédait d’autres missiles, les missiles moraux, beaucoup plus puissants que les nucléaires."

Traduit par nos soins. RG

Face à ce mythe : la réalité de la situation à ce moment de l’histoire ...

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Ce qui a mis le monde au bord d’une catastrophe nucléaire a été l’extrême agressivité de la politique des Etats-Unis envers le Cuba. La direction révolutionnaire a accepté l’installation de missiles nucléaires quand le gouvernement des Etats-Unis, après avoir essayé avec le débarquement des mercenaires, l’étranglement économique et d’autres mesures hostiles, avait déjà décidé d’envahir militairement à l’île.

Ça a donc été, pour le Cuba, un acte de légitime défense, sans une autre option viable, pour arrêter l’agression imminente.Cuba l’a accepté, en outre, comme « un devoir élémentaire solidarité et internationalisme » avec l’URSS, dont les frontières étaient entourées par toutes parties de missiles des Etats-Unis.

À Miami a été établie, sous la direction de Ted Shackley (« le Fantôme »), la plus grande base de la CIA dans le monde. Des milliers d’ « exilés » cubains ont été recrutés et ont été payés ($200 mensuels). Le budget de la JM WAVE (nom codifié de la base) était supérieur à 100 millions de dollars annuels. Sa mission principale était d’assassiner Fidel. Toutes les tentatives ont échoué, y compris certaines en coordination avec la maffia. La JM WAVE a effectué mille actions terroristes contre Cuba.

Après la victoire de Plage Girón, le gouvernement américain a durci sa politique contre Cuba. La fierté impériale ne lui permettait pas d’assimiler sa défaite historique. La CIA a mis en marche l’Opération Mangouste, la plus grande et la plus coûteuse que toutes celles entreprises par l’Agence. Son seul objectif : détruire la Révolution cubaine.

D’autre part, Washington s’est engagé à isoler diplomatiquement Cuba et a obtenu son expulsion de l’OEA. La quasi-totalité des gouvernements ont plié et seulement le Mexique a voté contre. Fidel a répondu avec la Seconde Déclaration de La Havane, approuvée - comme la première par plus d’un million de cubains réuni dans la Place de la Révolution.

Depuis le Sommet de Vienne, en juin 1961, - selon son fils Serguei,- Nikita Kroutchev était convaincu que Kennedy prendrait sa revanche de la défaite à Plage Girón. Les dirigeants cubains avaient la même conviction. Écartée une nouvelle invasion de mercenaires, serait cette fois une intervention militaire directe des Etats-Unis.

Au moins à deux occasions, pendant la première moitié de 1961 Cuba s’est montré disposée à améliorer les relations avec les Etats-Unis et à résoudre pacifiquement les différences économiques et politiques. Mais les Etats-Unis n’ont été ni n’ont jamais été disposés à examiner avec Cuba sur un plan d’égalité et sans condition.

Le 17 septembre 1962, dans une réunion des Comités de Relations Extérieures et des Forces Armées du Sénat des Etats-Unis, il a été décidé d’effectuer des actions contre Cuba, y compris des opérations militaires. Le 24 septembre, la Chambre de Représentants a donné un accord semblable. L’agression contre Cuba avait été décidée.

Ce qui a mis le monde au bord d’une catastrophe nucléaire, par conséquent, a été la politique agressive, hostile et menaçante des Etats-Unis contre un petit pays qui réclamait seulement le respect à sa souveraineté, l’arrogance impériale qui ne supportait pas la défaite de Plage Girón, et sa décision d’écraser à la Révolution cubaine par une intervention militaire directe dans l’île.

Pendant la Crise d’octobre, un chef révolutionnaire n’a jamais été plus à la hauteur de son peuple, et un peuple révolutionnaire n’a jamais été plus à la hauteur de son chef. Avec sa gravité et sa dignité, Cuba a démontré qu’elle possédait d’autres missiles, les missiles moraux, beaucoup plus puissants que les nucléaires.