28 septembre 1960, naissance des Comités de Défense de la Révolution

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En juillet de cette année là, le gouvernement U.S. impose les premières sanctions économiques contre l’île dans le but de « semer la faim, le désespoir et obtenir la chute du gouvernement ».

Au Guatemala, au Nicaragua et en Floride, la CIA forme les mercenaires qui vont débarquer dans la Baie des Cochons dans quelques mois.
Des avions partis des côtes U.S. utilisent des bombes au phosphore contre des centrales sucrières et des zones d’habitation.

Dans certaines régions, comme l’Escambray, des groupes contre révolutionnaires, armés et financés par les USA sèment la terreur et la désolation tandis que des individus agissent clandestinement dans les villes.

C’est lors d’une grande réunion d’un million de personnes que Fidel Castro annonce, le 28 septembre 1960, la création des Comités de Défense de la Révolution. Dans chaque pâté de maisons, il y aura un comité qui va veiller à la sécurité des concitoyens et participer à l’éradication de la contre-révolution.

Aujourd’hui, les contre-révolutionnaires n’agissent plus à l’intérieur du pays avec un fusil à la main. Les armes utilisées sont plus pernicieuses mais sont toujours fournies par les agences étasuniennes. Il s’agit du mensonge et de la calomnie qui se répandent grâce aux réseaux sociaux et qui s’appuient sur les dégâts dus à un blocus qui a encore été aggravé.

Les Comités de Défense de la Révolution existent toujours. Ils participent à la structuration de la vie sociale. J’ai vu par exemple comment dans mon quartier, ce sont les membres du CDR qui vérifiaient que personne n’avait été oublié sur les listes électorales pour les élections, prenaient soin des personnes vulnérables ou faisaient le tour des maisons après un cyclone.

Le 28 septembre, jour anniversaire des CDR, est l’occasion d’une sorte de “fête des voisins”. Dès le matin, on épluche les légumes, on réunit les ingrédients de la traditionnelle “caldosa” qui va bouillir dans une grande marmite installée sur le trottoir. Les enfants répètent les chants et les scénettes qu’ils présenteront le soir et la musique, bien sûr, envahit le quartier. La fête va durer jusque tard dans la nuit.

C’est en participant à ce genre d’évènement qu’on se rapproche de l’âme cubaine, de son esprit de solidarité et de partage que les froids calculateurs de Washington n’ont pas réussi à tuer.

Je vous souhaite une bonne lecture de notre lettre.