Agriculture, l’autre Révolution à entreprendre

L’Assemblée nationale est saisie de cette question primordiale

Date de l'événement :
Vendredi 1 av. J.C. - 00h00
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Les difficultés alimentaires à Cuba sont connues. Mais sait-on que cette question primordiale fait l’objet de mesures de transformations depuis plusieurs années ? Le développement d’une agriculture familiale et citadine, la gestion des entreprises agricoles, l’amélioration des circuits de distribution, etc… sont déjà inscrits dans le quotidien des cubains.
Mais la pression inadmissible du blocus limite tellement ces efforts que les cubains doivent sans cesse se renouveler, redoubler d’efforts pour que, entre autres, les questions d’une production alimentaire suffisante, diversifiée et de qualité puisse bénéficier à l’ensemble de la population.

GD

Esteban Lazo : « Il faut une révolution dans l’agriculture »

Par Jenifer Rodriguez
Publié par ACN le 18 juillet 2023

« Il faut une révolution de la production agricole, de tout le peuple, c’est de la souveraineté », a déclaré aujourd’hui Esteban Lazo, Président de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (Parlement), lors d’une réunion conjointe des commissions de l’agroalimentaire, des services et des organes locaux du pouvoir populaire.

Photo :Omara García Mederos

Lors d’une séance de travail au cours de laquelle ont été analysés les résultats de la vérification de l’application de la loi 148/2022 (loi sur la souveraineté alimentaire et la sécurité nutritionnelle), M. Lazo a insisté sur la nécessité d’augmenter la production nationale d’aliments et de réduire les importations, par exemple, des produits du panier familial réglementé.

Il a fait remarquer qu’il n’est pas impossible d’y parvenir, puisque des indicateurs positifs ont été obtenus il y a plusieurs années dans des domaines tels que le riz, les haricots et la viande de porc et qu’ils doivent être à nouveau atteints et même dépassés.

« Les programmes, les plans et les diagnostics ne suffisent pas, il faut passer à la solution des problèmes, que cela se traduise par des résultats qui nous permettent de trouver la cause des difficultés », a-t-il déclaré lors de la réunion de travail, au Palais des Congrès de La Havane, avant la période ordinaire des sessions du Parlement, dans sa 10e législature, qui se déroulera du 20 au 22 juillet.

En réponse à une question des députés sur la situation de la récolte de mangues à La Havane qui a été affectée par des facteurs tels que le manque de préparation, la pénurie de carburant, de conservateurs et d’emballages, le Président du Parlement a déclaré qu’il y avait un manque d’organisation, de prévoyance, d’exigence et d’efficacité et pas seulement dans ce domaine.

« Ce qui se passe avec la mangue pourrait être ce qui se passe avec d’autres denrées alimentaires comme le riz ou l’avocat », a-t-il dit, « il faut plus d’idées, une attitude plus proactive, nous devons sortir de la lamentation pour chercher des solutions ».

« Il y a des endroits où l’on obtient des résultats et où l’on ne reçoit pas d’engrais, où l’on n’importe pas, mais cela n’est pas reproduit, même au sein d’une même municipalité », a-t-il dit.

« Oui, c’est possible ! » n’est pas une phrase, c’est une façon d’affronter les problèmes », a déclaré le député, qui a ajouté que la seule façon de sortir de la situation actuelle est de produire davantage.

Félix Duarte Ortega, membre du Secrétariat du Comité central du Parti communiste de Cuba et responsable du Département agroalimentaire, a évoqué, entre autres, le manque d’intégration avec la base et l’importance de trouver des solutions à l’un des principaux problèmes de la population cubaine, à savoir l’alimentation.

Ramón Aguilar Betancourt, Président de la Commission agroalimentaire, a expliqué qu’au cours des mois de mai et juin, les députés ont évalué les programmes municipaux de souveraineté et de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Parmi les déficiences détectées, on note des problèmes, dans un pourcentage élevé de municipalités, pour déterminer les besoins nutritionnels du territoire.
En outre, il y a des retards dans les procédures agraires, l’octroi de terres inutilisées et sous-utilisées en usufruit, entre autres difficultés.