Une rencontre européenne de coopération avec Cuba s’est déroulée à Tolède les 25 et 26 mars 2023.

Il s’agissait de mieux connaître les mécanismes de travail de chaque association avec Cuba grâce à l’échange d’expériences, le partage des connaissances des mécanismes de financement des projets, le renforcement des liens entre les organisations et le soutien à la création d’un réseau à l’échelle européenne, visant à améliorer le volume, la portée et les impacts des programmes et projets de coopération.

Une importante délégation cubaine était présente avec une représentante du Ministère du Commerce Extérieur, des représentants des groupes de développement locaux de Pinar del Rio et de Moa, la Vice- présidente de l’ACTAF (Association Cubaine des Techniciens Agricoles et Forestiers) ainsi que l’ambassadeur de Cuba en Espagne qui était présent pendant les deux jours de la rencontre.
On peut estimer que cette rencontre était, avec la pétition européenne, le prolongement logique de l’évènement qu’avait constitué notre forum, tenu pendant la Fête de l’Humanité en septembre dernier.

Les associations espagnoles représentaient le gros des troupes. Il existe de nombreuses associations de solidarité ou de coopération avec Cuba en Espagne regroupant peu de membres chacune. Elles fonctionnent en coordination, avec toutes les lourdeurs que cela entraîne.
Les Italiens étaient représentés par l’Agence pour l’Échange Culturel et Économique avec Cuba qui s’est spécialisée dans la vente de produits cubains en Italie et en Espagne et par l’Association d’Amitié Italie-Cuba.
Je représentais Cuba Coopération France et j’ai disposé de peu de temps pour présenter notre association.

Si les interventions de la délégation cubaine étaient très concrètes et documentées, il n’en a pas été de même pour plusieurs autres interventions et nous sommes restés assez éloignés des objectifs de départ.
Même si nous avons pu récupérer quelques éléments concrets qui nous aideront dans nos actions futures, le renforcement des liens entre organisations tient plus des relations personnelles que d’une structure organisationnelle, la question de la création d’un réseau à l’échelle européenne n’ayant pas été abordée.

Si l’on voit le verre à moitié vide, on repart de là un peu déçu. Si l’on voit le verre à moitié plein, on se dit qu’il s’agissait d’une étape et qu’il reste encore beaucoup à faire pour élargir cette alliance en gestation à d’autres pays (Belgique et Allemagne, par exemple) et pour apprendre à travailler concrètement ensemble sur des projets communs.

La route sera peut-être plus longue que prévue. Nous nous sommes mis en marche en septembre dernier et cette rencontre peut être considérée comme la première borne sur le chemin.

De notre côté, tout en travaillant à la constitution d’une alliance européenne, nous poursuivrons nos efforts pour accroître la coopération avec Cuba, en utilisant les idées que nous avons pu glaner lors de cette rencontre.