Bien cultiver et bien se nourrir

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A Cuba, deux sujets sont importants dans le fonctionnement de la société : bien se nourrir, avec une production locale, en développant la souveraineté alimentaire, et bien éduquer la population, dès le plus jeune âge, pour consommer une alimentation saine et équilibrée.

Traduit de Granma du 17 mai 2022, auteur : Yena Silva Correa

Le secteur de l’Éducation dispose actuellement de plus de 6 000 hectares de terres, où les enfants, les adolescents et les jeunes sont associés à différentes activités productives, en exploitant les sols selon le principe de la permaculture.

Pour le pays, la promotion de programmes liés à la réalisation de la souveraineté alimentaire est décisive. Photo : José LLamos Camejo

En avril dernier, Cuba a participé au 9e Forum Régional sur l’Alimentation Scolaire pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, qui s’est tenu en Colombie.

L’événement a réuni des ministres de l’Éducation, des vice-ministres et des directeurs nationaux en charge de l’Éducation Alimentaire et Nutritionnelle.

Dans le cadre de cet événement, les Grandes Antilles ont été invitées à rejoindre la Coalition Mondiale pour l’Alimentation Scolaire, une invitation qui intervient alors que l’Île consolide sa stratégie de souveraineté alimentaire et d’éducation nutritionnelle.

Yanira Gómez Delgado, participante pour Cuba à la réunion régionale et Directrice des activités éducatives spécialisées du Ministère de l’Éducation, en conversation avec Granma, a commenté que le Ministère de l’Éducation est responsable, du point de vue des programmes, du renforcement des actions éducatives pour l’éducation alimentaire et nutritionnelle, avec une approche agro-écologique.

Bien que le pays dispose d’un Plan de Souveraineté Alimentaire et d’Éducation Nutritionnelle depuis 2020, approuvé par le Conseil des Ministres, et qu’un an plus tard le Ministère de l’Éducation ait publié un règlement qui couvre le Plan Alimentaire Scolaire, rien ou presque ne peut être fait en termes d’éducation sans le soutien de la famille.

’Les familles préparent les aliments et -selon leurs traditions culturelles- transmettent les goûts et les préférences à l’enfant ; elles éduquent dans ce sens, elles ne peuvent donc pas être séparées de l’action que nous menons à l’école pour renforcer la consommation de légumes, pour une alimentation variée et sûre et pour la préservation des traditions culturelles. En ce sens, ce sont des actions éducatives que nous menons avec la famille pour renforcer l’action que nous demande le Plan de Souveraineté Alimentaire’.

Sur le principe de l’alternance, le secteur éducatif dispose actuellement de plus de 6 000 hectares de terrain où les enfants, les adolescents et les jeunes participent à différentes activités productives et exploitent la permaculture.

’C’est une façon de vivre en respectant l’environnement et de rechercher les meilleures alternatives pour la production d’aliments à cycle court, afin que l’enfant apprenne le cycle selon lequel les aliments se reproduisent.

En bout de course, ces récoltes ne servent pas seulement à la consommation de l’institution qui les produit, mais sont également données aux institutions voisines qui produisent des aliments, aux foyers pour enfants sans soutien familial, aux maisons des grands-parents, aux maternités, aux polycliniques...

L’éducation nutritionnelle sera-t-elle abordée dans une seule matière ?

’Il ne peut pas être le contenu d’un seul programme. Tous les programmes peuvent travailler sur les différents thèmes liés à la mobilisation de la pensée pour la transformation des habitudes alimentaires. L’objectif est de travailler sur tous les niveaux d’enseignement, de manière progressive. Nous devons continuer à renforcer les habitudes ; et les habitudes s’enseignent. Nous devons continuer à travailler pour garantir une alimentation équilibrée.