Brèves de la semaine 48

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Feuilleton Cuba et les Médias  : Voici des mois que Cuba a pris la décision de vacciner les enfants, même petits. Depuis quelques semaines nos médias français ont mis cette question à l’ordre du jour. De quoi parlent-ils ? De la décision des USA , depuis quelques semaines, de vacciner ses propres enfants. Sommes-nous tellement accros à ce qui se passe aux USA pour ne se poser des questions que lorsque ce pays se les posent. Aucun media français, depuis que la vaccination des enfants est à l’ordre du jour, n’a informé, enquêté, sur la décision cubaine et sa stratégie anti Covid 19. Une exception, c’est le docteur Marina Carrère d’Encausse qui en a parlé lors du JT de FR3 National lundi dernier. Faut-il envoyer à chaque journaliste français une mappe monde avec une flèche sur Cuba ? … ou plus simplement leur demander d’enlever les masques qu’ils mettent sur les yeux ; les boules Quies dans leurs oreilles ….
Cuba, le pays qui n,’existe pas quand il s’agit de parler de ses actions positives .. ! PHM

Vu de Cuba

Plan d’économie 2022 : Le défi de la reprise des niveaux d’activité
Après deux années de contraction de l’économie cubaine, à partir du deuxième semestre 2021, le pays a entamé un processus progressif de reprise des niveaux d’activité, qui devrait se maintenir tout au long de 2022, a déclaré le vice-premier ministre et chef de l’économie et de la planification, Alejandro Gil Fernández, en commentant les principaux aspects qui distinguent le plan proposé conçu pour l’année prochaine.
Comme il l’a commenté, l’objectif pour 2022 est d’aller vers un processus de stabilisation macroéconomique et de récupération du rôle du peso cubain en tant que centre du système financier afin d’arrêter le processus inflationniste ; stabiliser le système national d’énergie électrique, un aspect vital non seulement pour la croissance économique, mais aussi pour servir la population ; donner la priorité aux personnes, ménages et communautés en situation de vulnérabilité ; transformer le système d’entreprise d’État, sujet principal du modèle économique cubain, qui exige un saut du point de vue de sa participation et de son efficacité ; ainsi que la décentralisation des pouvoirs basée sur une plus grande autonomie des communes pour favoriser le développement territorial.

L’investissement étranger en débat
Le ministre Rodrigo Malmierca Díaz a présenté une proposition visant à mettre à jour la politique sur les investissements étrangers dans le pays, qui, depuis son approbation à la fin de l’année 2013, ont fait l’objet d’aménagements, tant au niveau de leurs principes généraux que sectoriels. Malgré les modifications apportées, a-t-il estimé, les résultats des investissements étrangers sont bien en deçà des besoins du pays.

Parmi les propositions d’ajustements, Malmierca Díaz a signalé la modification du principe faisant référence au lien du capital étranger avec des formes de gestion non étatiques, afin que les investissements étrangers puissent également être orientés vers le développement de formes de propriété non étatique qui sont personnes morales.
Il a également expliqué que les principes approuvés pour la participation des coopératives agricoles aux associations économiques internationales sont ajustés, en correspondance avec les mesures approuvées en 2021 pour améliorer la production alimentaire. Jusqu’à présent, a-t-il expliqué, il était obligatoire pour une entité étatique de participer à ce type d’entreprise.

Mariel est le projet stratégique ayant le plus grand impact sur le développement de l’économie
Avec des projets d’investissements pour un montant de plus de 3 milliards de dollars, la Zone spéciale de développement de Mariel (ZSDM) se confirme en 2021 comme le projet stratégique ayant le plus grand impact sur le développement de l’économie cubaine.
Ana Teresa Igarza, directrice générale de la ZSDM, a déclaré lors du 2e Forum des entreprises : « Avec des résultats renforcés dans la gestion de 61 entreprises agréées, dont 31 à capital totalement étranger, tandis que les sociétés à capital mixte et à investissement 100% national se consolident, nous avons atteint notre huitième anniversaire en tant que plate-forme industrielle, logistique et de services, dans laquelle sont engagés des capitaux de 21 pays. »

La Carte des Exportations : un outil numérique pour mieux positionner nos produits sur le marché international
Placer sur la scène internationale des produits et services attractifs et compétitifs, qui contribuent à la consolidation de ce qui est fabriqué à Cuba et à l’attraction d’autres marchés potentiels, est une prémisse pour l’économie, afin d’augmenter et de diversifier les exportations, qui constituent l’une des principales sources de revenus du pays. À cet égard, la Carte des exportations - une plateforme lancée par le ministère du Commerce extérieur et des Investissements étrangers (Mincex) avec la collaboration d’universités et d’autres entités – est axée sur la promotion intégrale des produits exportables du pays.

La carte, qui est disponible sur Internet depuis octobre dernier, est librement accessible via l’URL http://mapaexportaciones.mincex.gob.cu, et tout utilisateur peut visiter le site pour consulter les informations affichées sans avoir besoin d’un mot de passe ou d’un enregistrement préalable, À l’heure actuelle, 669 entités productrices liées aux exportations de biens et/ou de services sont présentes sur la Carte et, parmi elles, 23 correspondent à des formes de gestion non étatiques. La Carte est destinée à recueillir toutes les informations disponibles et utiles sur les produits exportables, telles que leur origine, les entités exportatrices, les producteurs, les projets locaux liés à l’activité, les ports de sortie du pays, les voies de transport, les entrepôts, la destination,

Après un Prologue réussi, la Biennale de La Havane ouvre ses portes
Norma Rodríguez Derivet, présidente de la 14e Biennale de La Havane, a qualifié d’excellents les résultats obtenus par Experience 1 ou la première des trois étapes dans lesquelles l’événement a été structuré, qui, inaugurée le 12 novembre, se terminera le 30 avril prochain. Lors d’une réunion avec la presse, l’également présidente du Conseil national des arts plastiques a attiré l’attention sur la portée internationale atteinte par l’événement théorique, cœur du segment susmentionné, grâce à l’utilisation de plateformes virtuelles, des scénarios qui ont pris de l’importance en raison de la situation épidémiologique à laquelle l’humanité est confrontée.

Elle a également souligné l’impact qu’a eu, au-delà de nos frontières, ses plus de 24 heures de transmissions sur Internet, qui se sont traduites par environ 31 700 reproductions par des utilisateurs de 82 pays, qui ont émis environ 5 000 réactions et un peu plus d’un millier de commentaires.

L’apothicaire français de Matanzas fête ses 140 ans
Le musée pharmaceutique de Matanzas a commémoré la Journée de la médecine latino-américaine le 3 décembre, dans le cadre du programme d’activités pour célébrer le 140e anniversaire de l’ancien apothicaire français, étroitement lié à la pharmacie française du Dr Ernesto Triolet, depuis sa fondation en 1882. En janvier 1882, il est lauréat du Prix National de la Restauration en 2018 et du Prix de la Conservation en 2020. Il protège des collections de grande valeur et dispose d’un collectif axé sur la communication du patrimoine.

Le Musée Napoléonien fête ses 60 ans à La Havane
Lors de la récente évocation du 200e anniversaire de la mort de l’empereur Napoléon 1er, survenue le 5 mai 1821, diverses pièces ont été sélectionnées, toutes d’une valeur historique inégalée appartenant à la collection permanente du musée. Elles représentent l’époque de la Révolution française, du Consulat et de l’Empire. Ce catalogue présente la dernière étape de la vie de l’Empereur et reflète l’influence de l’Empire napoléonien et de la culture française en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Installé dans l’hôtel particulier où vécut le colonel de l’Armée de libération, l’italo-cubain Oreste Ferrare, le musée abrite une importante collection d’objets personnels, d’armes et d’œuvres d’art liés à la vie de Napoléon Bonaparte. La plus grande collection d’objets napoléoniens en Amérique se trouve dans ce musée de La Havane. Unique en son genre, ce lieu unique possède une précieuse collection qui est essentiellement due à la ferveur du magnat cubain Julio Lobo. En 2005, l’institution est passée au Bureau de l’historien de la ville, qui a entrepris la restauration de sa capitale, achevée en 2011. En 2012, le Prix national de la restauration a été décerné à la Direction du patrimoine culturel du Bureau de l’historien de La Havane.

Vu de France et du Monde

Livre : « Médecins cubains Les armées de la paix » par Maïlys Khider
Mexique, Guatemala, Qatar, Afrique du Sud… Depuis soixante ans, Cuba envoie des brigades de médecins porter secours à des milliers de civils victimes de catastrophes naturelles ou en proie à des épidémies. La dernière en date : la Covid-19, qui les a menés pour la première fois en Europe, où les médecins manquent. Dans des dizaines de pays, ils apportent une expertise et des méthodes uniques au monde : prévention, médecine communautaire, culture de la santé (entièrement) gratuite, gestion de crise. Cette enquête inédite leur donne la parole. Elle a été réalisée au cœur de la petite île qui affronte tant bien que mal la pandémie et a développé cinq vaccins malgré l’embargo américain qui la prive de denrées alimentaires et de matériel médical. Ni héros ni « esclaves modernes », les médecins cubains racontent non seulement un modèle radicalement différent du nôtre, découlant d’une philosophie de l’internationalisme médical, mais aussi l’histoire de la Révolution.

Chants et rythmes des rituels afro-cubains
Théâtre du Garde-Chasse, Les Lilas, vendredi 10 déc. 20h30

Originaire de La Havane, le groupe San Cristóbal de Regla réalise au quotidien des rituels associés à la pratique des différents cultes afro-cubains. En tant qu’officiants, les musiciens exploitent les systèmes mélodiques et les motifs rythmiques associés à ces différents répertoires dans une polyrythmie remarquable qui invite à la danse ou à la transe. Un concert inédit, dans le cadre du 24e Festival de l’Imaginaire.

La bande dessinée francophone contemporaine débarque à La Havane
Avec pour objet la bande dessinée francophone contemporaine, les ambassades de France, de Belgique, de Suisse et le Bureau du Québec à La Havane (BQLH) ont conçu un événement culturel, inauguré ce 1er décembre, avec l’ouverture au public de 3 expositions intitulées "Hoy/Aujourd’hui", "Héroïnes" et "PlanA3".

La Casa Víctor Hugo, l’Alliance française et Vitrina de Wallonia, sont les espaces fondamentaux de cette rencontre artistique, qui a également préparé plusieurs ateliers et rencontres théoriques. Ses activités se dérouleront jusqu’au 15 janvier 2022.
Dans le cas de « Hoy/Aujourd’hui », il nous permet une approche de la bande dessinée québécoise contemporaine, exposant divers défis environnementaux tels que les conséquences de la pandémie, ainsi que la demande et l’importance de la littérature dans nos vies. La Casa Víctor Hugo est l’espace d’exposition de l’échantillon, situé Calle O’Reilly n° 311 entre Habana et Aguiar, la Vieille Havane et ouvert du lundi au vendredi, de 9h30 à 15h00.

Soberana Plus-Turin : un pont scientifique entre Cuba et l’Italie
Les liens entre Cuba et la région italienne du Piémont – renforcés lorsqu’une brigade de médecins cubains s’est rendue en 2020 dans cette région au pire moment de la pandémie – se consolident encore plus aujourd’hui avec l’essai clinique Soberana Plus-Turin, la première étude réalisée avec des volontaires étrangers sur l’Île avec un vaccin préventif cubain anti-covid-19, laquelle s’est concrétisée le 16 novembre avec la vaccination des sujets italiens. Cette étude a une conception prospective, en ouvert, non contrôlée, sur des groupes parallèles et multicentriques. Ainsi, le principal site clinique sera le Centre international de santé La Pradera, à Cuba, et en Italie l’hôpital Amedeo di Savoia, dans la ville de Turin.

Récemment approuvée et évaluée par le Centre de contrôle d’État des médicaments, des équipements et des dispositifs médicaux (Cecmed), l’étude est proposée comme un essai exploratoire du vaccin Soberana Plus, créé par l’Institut Finlay des vaccins (ifv), afin d’évaluer sa réactogénicité et son immunogénicité chez des adultes originaires d’Italie, qu’ils soient convalescents du covid-19, léger ou modéré, ou des sujets sans antécédents de cette maladie préalablement immunisés contre le sars-cov-2 avec des vaccins utilisés dans ce pays européen. L’essai est également dûment inscrit au Registre public cubain des essais cliniques et à la Plateforme internationale de registre des essais cliniques de l’Organisation mondiale de la santé (oms). L’essai clinique Soberana Plus-Turin fait partie d’une étude collaborative avec l’hôpital Amedeo di Savoia (dans laquelle un autre groupe de sujets sera également évalué avec cet immunogène), fruit du rapprochement entre les deux pays, promu par certains secteurs et organismes italiens tels que l’Association pour les échanges culturels et économiques avec Cuba.

Livre : Haydée Santamaria
« Laissez-moi vous rejoindre » par AMINA DAMERDJI

Collection Blanche, Gallimard Parution : 26-08-2021
« Je ne peux pas dire que nous ayons pris les armes pour ça. Bien sûr que nous voulions un changement. Mais nous n’avions qu’une silhouette vague sur la rétine. Pas cette dame en manteau rouge, pas une révolution socialiste. C’est seulement après, bien après que, pour moi en tout cas, la silhouette s’est précisée. »
Cuba, juillet 1980. En cette veille de fête nationale, Haydée Santamaría, grande figure de la Révolution, proche de Fidel Castro, plonge dans ses souvenirs. À quelques heures de son suicide, elle raconte sa jeunesse, en particulier les années 1951-1953 qui se sont conclues par l’exécution de son frère Abel, après l’échec de l’attaque de la caserne de la Moncada.
L’histoire d’Haydée nous plonge dans des événements devenus légendaires. Mais ils sont redessinés ici du point de vue d’une femme, passionnément engagée en politique, restée dans l’ombre des hommes charismatiques. Ce premier roman offre le récit intime et pudique d’une grande dame de la révolution cubaine gagnée par la lassitude et le désenchantement, au seuil de l’ultime sacrifice.