Brèves de la semaine du 21 avril 2022

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Cuba élue aux quatre organes du Conseil économique et social de l’ONU
Le Conseil économique et social (Ecosoc) des Nations Unies a élu Cuba membre de quatre de ses organes, parmi lesquels le Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et les commissions pour la condition juridique et sociale de la femme et la science et la technologie pour le développement.
La décision, qui a été annoncée par le siège de l’ONU à New York, permet à Cuba de faire légalement partie du Comité des organisations non gouvernementales.
C’est pourquoi l’ECOSOC a précisé que Cuba sera membre de la commission pour le statut de la femme de 2023 à 2027, du comité des organisations non-gouvernementales (O.N.G.) de 2023 à 2026, de la commission des sciences et de la technologie pour le développement pour la période de 2023 à 2026 et de l’assemblée exécutive du fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) pour la période de 2023 à 2025.

Parallèlement, la présidence cubaine a souligné que la désignation de Cuba par acclamation, comme membre de ces 4 organes de l’ONU met en avant son travail en défense de la protection et du respect des droits de l’homme.
« Cette décision fait de Cuba une référence mondiale, son prestige paraît au grand jour malgré la cruelle campagne médiatique qui s’exerce contre elle, Cuba croît, allons ! » a affirmé la présidence cubaine.
Il faut souligner que l’ECOSOC est l’organe de l’ONU chargé de coordonner le travail économique et social de l’organisme multilatéral et qu’il est composé de 54 membres dont les fonctions durent trois ans.

Vu de Cuba

Le site Nation et émigration reste actif pour permettre aux Cubains vivants à l’étranger d’envoyer des avis sur le Code de la famille
Avec la participation de 26 740 électeurs, la consultation du projet législatif du Code de la famille entre le personnel des ambassadeurs et les Cubains des autres missions auprès des étrangers a été menée à bien, par la commission électorale spéciale créée au sein du Ministère des relations extérieures de Cuba.

Il y aura des rappels de vaccins pour les adolescents et les jeunes entre 12 et 18 ans
Les dirigeants du pays et les autorités sanitaires ont convenu de l’opportunité d’appliquer la première dose de rappel avec les vaccins cubains anti-COVID-19, aux adolescents et aux jeunes âgés de 12 à 18 ans qui ont terminé six mois du schéma complet de la primo vaccination.
La campagne couvrira environ 848 000 personnes de ces âges. Jusqu’à présent, la dose de rappel était applicable aux personnes de 19 ans et plus.

Les responsables des chaînes de magasins et d’autres entités seront habilités à approuver les prix de détail en pesos cubains
Cuba établit la décentralisation d’un groupe de prix de détail en pesos cubains (CUP) pour les produits commercialisés par les chaînes de magasins et les entités liées, a rapporté mardi le Ministère des Finances et des Prix (MFP).
Selon la résolution 81 de 2022, publiée par cet organe au Journal officiel de la République de Cuba n° 38 (ordinaire), les responsables des chaînes de magasins et autres entités de commercialisation ont le pouvoir d’approuver ces prix.

Cependant, plusieurs produits essentiels à fort impact sur la population restent centralisés, comme les huiles alimentaires, le poulet (cuisse et haut de cuisse), la volaille hachée, le bœuf et les rhums Havana Club.
Sont également exemptés de la nouvelle mesure les articles d’hygiène et de nettoyage de production nationale de ligne économique, tels que les savons de toilette et de bain, les détergents, le dentifrice et le gel dentaire, les déodorants et les tapis de sol.
La disposition légale donne une continuité au processus progressif de décentralisation des pouvoirs au système commercial pour fixer les prix de détail en pesos cubains, a publié le MFP sur ses réseaux sociaux.

Pop cubaine à l’atelier graphique expérimental de La Havane
Montrer la marque indélébile laissée par le pop art sur les artistes cubains est l’un des objectifs fondamentaux de l’exposition qui sera inaugurée à l’Atelier graphique expérimental de La Havane, dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire de l’emblématique institution.
Vingt-cinq créateurs, parmi les maîtres reconnus du graphisme national et membres actifs du TEGH, participent à ce projet, dans lequel, même lorsque d’autres techniques sont présentes, la sérigraphie prédomine, car c’est celle qui a standardisé ledit mouvement artistique, qui a émergé en Royaume-Uni et États-Unis au milieu du XXe siècle.

Sous le titre de Pop cubaine, l’exposition rassemble des pièces réalisées par les fondateurs de l’Atelier graphique expérimental de La Havane, dont Jorge Martell, National Design Award 1999 ; Rafael Zarza, Prix National des Arts Plastiques 2020, et Umberto Peña ; avec d’autres membres actifs tels que Diana Balboa, Guillermo Ramírez Malberti et Reynerio Tamayo ; ainsi que par les étudiants en art Ariel Michel Suárez, Anabel Valdés et Marysol de Armas.

À propos de cette exposition, sa commissaire et directrice du TEGH, Yamilys Brito Jorge, a déclaré au Journal Cubarte :« Pop a la Cubana veut démontrer comment les codes indigènes des artistes cubains, en l’occurrence les graveurs, ont une place dans l’art international, et dans quelle mesure la qualité atteinte par les œuvres ―de l’utilisation de techniques basées sur le message qu’ils veulent transmettre ― leur donne une validité et une force qui les rendent dignes d’être exposés dans n’importe quelle galerie ou musée du monde ».
Inaugurée dans le cadre de la 14e Biennale de La Havane, l’exposition peut être visitée jusqu’au 20 mai.

L’exposition pour enfants et l’héritage d’Eusebio Leal
Composée de dessins de 29 élèves de la deuxième à la sixième année de l’école élémentaire Ormani Arenado, sur la Plaza de la Revolución, l’exposition montrera l’appréciation particulière et imaginaire que chacun d’eux a de Leal et de son œuvre.Yasminna Guerra Prado, professeure dans cet établissement d’enseignement qui dirige le projet Primeros Trazos, a regroupé les œuvres d’enfants dont l’âge varie entre huit et 12 ans.
Guerra Prado, qui est artiste plasticien, a expliqué que les élèves rejoignent ces ateliers pour recevoir une formation artistique similaire à celle des écoles spécialisées, pour laquelle ils maîtrisent la couleur et la composition.
« Nous les invitons à voyager dans le temps et à imaginer qu’ils marchaient main dans la main avec Eusebio recevant des informations sur la ville et que c’est de là que viennent leurs dessins ».
De cette manière, les enfants ont décrit Leal parmi les parcs, les places et les sites emblématiques tels que le Capitole national et ont exalté les valeurs patriotiques qu’ils ont découvertes dans le travail de l’historien.

C’est une exposition qui tentera de célébrer la vie d’Eusebio, qui a besoin de continuité non seulement par ceux d’entre nous qui étaient proches de lui, mais aussi par les nouvelles générations qui, à l’avenir, seront celles qui poursuivront les projets de l’Office de l’Historien, a déclaré Ariel Gil Gómez, directeur de la Casa Eusebio Leal Spengler.
Il s’intitule A Look at Fines car il s’agit d’une allégorie du livre Fines, où Leal Spengler racontait ses anecdotes d’enfance, a-t-il expliqué.

Gil Gómez a souligné que l’image principale de l’exposition est une affiche réalisée par l’artiste Stephanie Rivero Toledo, où un cœur et des mains se distinguent comme symboles de l’héritage de création infinie que Leal a laissé aux Havanais et à Cuba, et comme référence au proverbe qui l’a toujours accompagné et qui prie : les mains exécutent ce que le cœur commande.
Eusebio Leal : A Fine Look a eu sa présentation officielle dans la maison qui porte le nom de l’éternel historien, située au 65 rue Amargura dans la Vieille Havane.

Le secteur privé cubain avec plus de 10 000 contrats d’importation et d’exportation
Le secteur privé cubain a signé plus de 10 000 contrats d’importation et d’exportation par l’intermédiaire d’entreprises publiques, depuis que les autorités de l’île ont donné leur feu vert à cette possibilité en août 2020.
Au total, il y a 10 493 contrats signés, la plupart pour des importations (10 295), alors que seulement 198 visent l’exportation de produits et services, selon les données publiées par le journal Granma.

Vivian Herrera Cid, directrice générale du Ministère du Commerce extérieur et des Investissements étrangers (Mincex), a expliqué aux médias que 109 de ces accords concernent des ventes en ligne, et « bien qu’ils ne constituent pas des exportations car les marchandises ne traversent pas les frontières, ce sont des contrats passés par des entreprises exportatrices avec des magasins ou des entreprises étrangères.
Selon la responsable, "le plus grand nombre de contrats signés pour cette procédure concerne la consignation et les dépôts en douane", tandis que seuls "quelques autres" sont des importations courantes.

En plus des accords déjà signés, 29 102 autres formes de gestion non étatique "ont approché" les entreprises autorisées à le faire pour les conseiller sur ces procédures, tandis que 8 930 "ont exprimé la ferme intention de conclure des contrats", a déclaré Herrera.
Jusqu’à présent, il existe plus de 50 entreprises publiques spécialisées qui fournissent ces services au secteur privé de l’île. Parmi elles, le conseil d’administration du Mincex a souligné parmi les plus "remarquables" Alcona, Artex, Citmatel, Cubaexport, Cubaimport, Desoft, Solintel, ITH, le Fonds cubain des biens culturels et des fruits sélectionnés.

Boxe : les Cubains combattront aussi en tant que professionnels après 60 ans cantonnés aux sports amateurs
Un premier et petit groupe de boxeurs de Cuba fera ses débuts en tant que professionnels au Mexique, à partir de mai prochain, dans un accord qui signifie la fin de l’interdiction qui limitait les boxeurs de l’île aux sports amateurs.

La mesure, annoncée hier sur l’espace télévisé officiel de Mesa Redonda, s’inscrit dans une stratégie de développement qui a pour principal objectif "de renforcer son rôle de leader dans les événements olympiques et mondiaux", ainsi que "d’ajouter une autre source de revenus" qui profite aux athlètes et aux membres des groupes techniques, à leurs familles et au développement du sport, selon les directeurs de l’Institut national des sports, de l’éducation physique et des loisirs (Inder).
En ce sens, les autorités ont informé que les revenus générés par chaque combat seront principalement destinés aux athlètes (80%), et qu’ils bénéficieront également aux entraîneurs (15%) et au personnel médical (5%).

Cuba a remporté trois médailles d’or en boxe à Munich en 1972, avec le poids coq Orlando Martínez, le poids moyen Emilio Correa et le poids lourd Teófilo Stevenson, et depuis lors, c’est la principale puissance de la boxe amateur, cependant, ses combattants ne pouvaient pas concourir en tant que professionnels, à moins qu’ils ne quittent le pays et soient embauchés seuls.
Cette mesure signifie un changement dans la politique sportive de Cuba, qui pendant des décennies a décrit la boxe professionnelle comme inhumaine et dépourvue de principes.

Vu de France et du Monde

Le coordinateur de la solidarité bolivienne fait don de seringues et d’aiguilles à Cuba
Le coordinateur bolivien de Solidarité, qui regroupe des organisations sociales, indigènes et paysannes, envoie un don de 2 286 000 seringues et aide à soutenir les services médicaux de l’hôpital pédiatrique universitaire de La Havane et d’autres établissements de santé de La Havane.
Juan Rogelio Tola Monroy, représentant du Coordonnateur, a déclaré à l’agence de presse cubaine qu’il est un témoignage de la gratitude de la Bolivie envers le peuple et le gouvernement cubain pour leur aide inconditionnelle pendant la campagne d’alphabétisation, la Mission Miracle, et pour l’envoi des brigades médicales à cette nation andine.
Le don consiste en un conteneur de seringues et d’aiguilles d’une valeur de 82011 dollars, alloué aux établissements du Système national de santé.

La société américaine Verizon inclut Cuba dans sa fonction d’appel Global Choice sans frais supplémentaires
La société américaine Verizon Communications Inc. a ajouté Cuba à sa fonctionnalité Global Choice, qui permet aux clients disposant de forfaits 5G illimités de passer des appels sans frais supplémentaires. La société est le seul opérateur qui offre un certain nombre de minutes d’appels internationaux par mois vers l’île sans appliquer de frais supplémentaires à ses utilisateurs, selon un communiqué de presse publié le 13 avril.

Depuis mercredi dernier, la société basée à New York a inclus le Honduras, le Costa Rica, l’Uruguay, le Paraguay et le Panama, en plus de Cuba, dans le plan Global Choice, il y a donc maintenant 17 pays d’Amérique latine éligibles pour ce rôle. La déclaration de Verizon indique que grâce à l’utilisation de Global Choice "les clients nouveaux et existants éligibles peuvent accéder jusqu’à cinq heures par mois pour appeler leurs amis et leurs proches" dans l’un de ces pays d’Amérique latine, "sans frais supplémentaires" et avec des tarifs réduits pour le reste des heures d’appel.

Créé le 30 juin 2000, en seulement deux décennies, Verizon Communications Inc. est devenu l’un des principaux fournisseurs mondiaux de produits et services de technologie, de communication, d’information et de divertissement. En 2021, la société a généré des revenus de 133,6 milliards de dollars, selon les données publiées par la société elle-même.

Coopération internationale dans la culture cubaine
Le II Forum de coopération culturelle 2022 organisé par le Ministère de la Culture et d’autres institutions du pays a eu lieu le mardi 13 avril dans la salle principale de l’Université des Arts ISA.
La conférence a permis de connaître le vaste programme de coopération internationale dans le domaine de la culture développé par l’Union européenne, l’UNESCO, plusieurs organisations non gouvernementales, le Fonds bilatéral Cuba-Italie, l’Agence italienne de coopération au développement (AICS), l’Aide populaire de Norvège, l’Agence de coopération coréenne KOICA, entre autres acteurs importants de la coopération internationale.
L’intention est de renforcer les capacités dans les domaines de la création artistique et littéraire, du patrimoine, du développement territorial et des industries créatives, afin de parvenir à une croissance réelle et productive dans divers secteurs de la société cubaine.

Yucunet est une proposition gérée entre l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle et l’ISA avec un financement du programme Erasmus de l’Union européenne pour développer une maîtrise en art contemporain.
Les deux universités mentionnées ci-dessus sont impliquées dans la création des noyaux théoriques, ainsi que des maisons d’enseignement supérieur en Espagne, au Portugal, au Mexique, l’Université de La Havane et le Musée national des beaux-arts de Cuba.
Pour renforcer l’échange dans l’enseignement, en juin de cette année, des professeurs cubains recevront un cours au Mexique, car Yucunet représente un réseau de travail collaboratif pour l’augmentation des compétences, la création d’emplois et la promotion des industries culturelles dans les différentes expressions de l’art.

Enfin, le projet Ne baissez pas le rideau ! a un immense défi devant lui : restaurer la faculté d’arts théâtraux de l’ISA, désaffectée depuis des années. La visite de cette impressionnante œuvre architecturale lors du II Forum nous a permis de découvrir les prémices des travaux de réaménagement du site, destiné exclusivement à l’étude des arts de la scène avec des locaux adaptés à l’enseignement et à la présentation scénique.
L’ancienne Faculté des Arts du Théâtre, encore vide d’étudiants et de vie enseignante, est un espace doté d’une magie incroyable. On observe, comme dans les autres bâtiments, le travail architectural louable de Ricardo Porro Hidalgo et Vittorio Garatti, Roberto Gottardi, qui laisse d’immenses défis dans la restauration de constructions de valeur, faisant partie du patrimoine de La Havane et de ses souvenirs.

Financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), le programme contient également des résultats en littérature avec le livre Levez le rideau ! , où sont rassemblés des textes du théâtre contemporain cubain et italien. Le volume sera présenté à la prochaine Foire internationale du livre de La Havane, prévue du 20 au 30 avril.

L’Inde accorde une ligne de crédit à Cuba pour faire face à sa pénurie alimentaire
L’Inde va bientôt accorder une ligne de crédit (LOC) de 100 millions d’euros à la nation caribéenne Cuba. Confirmant cela, un officier supérieur a déclaré à Financial Express Online : « Les pourparlers sont à un stade avancé pour finaliser la ligne de crédit de 100 millions d’euros à Cuba. Il est prolongé dans le but d’aider le pays à faire face à sa pénurie de céréales alimentaires et plus encore. Ajoutant : "Le LOC devrait être remis plus tard ce mois-ci."
Une fois l’accord finalisé, les céréales alimentaires et autres produits comestibles peuvent être exportés vers ce pays. Outre le blé, le riz, les haricots, comme les pois chiches ou le mungo, et les haricots noirs ou rouges intéressent également la nation caribéenne.

L’Inde a récemment fourni à Cuba une ligne de crédit d’une valeur de 75 millions de dollars pour aider à l’installation de panneaux solaires. L’augmentation des marges de crédit n’est qu’une partie de l’amitié naissante.
L’Inde et l’ALC sont sur la voie du développement et trouvent des partenaires naturels l’un dans l’autre. Cela se voit dans la dynamique changeante de leurs relations.

Dans une déclaration exclusive avec Financial Express Online récemment, l’ambassadeur de Cuba Alejandro Simancas Marín a déclaré que plusieurs études de faisabilité ont été réalisées qui offriraient des opportunités pratiques aux entreprises indiennes d’investir à Cuba.
Selon lui, l’industrie alimentaire, le sucre, les secteurs des énergies renouvelables, l’agriculture et l’industrie légère sont des domaines où les entreprises indiennes ont des opportunités. La zone économique spéciale de Mariel à Cuba offre des facilités aux investisseurs et sert de passerelle non seulement vers l’Amérique latine mais aussi vers les Caraïbes.

Un peu d’histoire :
Au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique au début des années 1990, ce sont les céréales alimentaires et le blé indiens qui ont aidé le régime de Fidel Castro. Ce geste est devenu connu sous le nom de « pain de l’Inde » et il continue d’occuper une place particulière dans l’esprit des dirigeants et du peuple cubains.

Sources : Cubadebate, Granma, Juventud Rebelde, On Cuba, Cubarte, Prensa Latina,
AFP, Excellencias Cuba, Havana-Live