Brèves, revue de presse du 13 février 2025

Que s’est-il passé avec le câble sous-marin et l’amélioration promise de l’internet à Cuba ?
L’entreprise de télécommunications cubaine (Etecsa) a fait le point sur l’état actuel de la connectivité dans le pays le vendredi 17 janvier, avec une mise à jour sur le lancement du câble sous-marin Arimao.
Tania Velázquez, présidente exécutive d’Etecsa, a souligné que l’infrastructure Arimao a permis d’atteindre une capacité de connexion globale de 380 gigas, soit le triple de celle enregistrée en 2021.
Selon la fonctionnaire, ce projet réduit également la dépendance de Cuba à l’égard du câble Alba 1, seul lien avec le monde extérieur jusqu’à l’arrivée d’Arimao.
Cependant, le trafic internet a augmenté de manière significative, en particulier via les appareils mobiles, ce qui pose des problèmes compte tenu de l’infrastructure existante.
Bien que 95 % des 8 millions de lignes mobiles actives dans le pays permettent l’accès à l’internet, des problèmes de qualité de service persistent, en partie liés aux contraintes énergétiques et au manque d’investissement dans les stations de base et les plates-formes.
https://www.directoriocubano.info/panorama/que-paso-con-el-cable-submarino-y-la-prometida-mejoria-del-internet-en-cuba-etecsa-responde/
Vu de Cuba
Plantes médicinales contre l’arthrose
Cuba à la pointe de la santé ? On le savait déjà. Si le blocus imposé par l’infernal voisin du nord a considérablement accru les difficultés de la recherche médicale, Cuba s’est aussi tournée vers la phytothérapie avec de nombreux succès. L’idée qui est sous-tendue est que la santé de la population n’est pas un marché, contrairement à ce qui est développé à marche forcée dans nos « grandes démocraties ».
L’article référencé ci-dessous en est un brillant exemple à suivre.
https://www.5septiembre.cu/plantas-medicinales-contra-artrosis/
Plus de 79 % de la population cubaine est approvisionnée en eau courante
À Cuba, 79,6 % de la population est alimentée en eau potable par les réseaux gérés par les sociétés d’aqueducs et d’égouts.
Selon l’Institut national des ressources hydrauliques (INRH), cette situation (NdT : Ecart entre ce chiffre et les 100% souhaités) est due au manque d’infrastructures et à la fourniture du service par des tiers, situation qu’il est prévu de résoudre dans le cadre du Programme Intégral de Développement Hydraulique.
En accord avec ce qui précède, l’agence a indiqué qu’en 2024, plus de 600 000 habitants de Cuba recevraient un service d’eau par canalisation, un chiffre qui a diminué à la fin du mois d’octobre, étant donné l’impact des actions d’investissement ou de maintenance, selon l’ACN.
Lors de la récente session du Parlement cubain, à l’occasion de la présentation du rapport de l’audit supérieur de l’INRH, on a appris que, pour résoudre cette situation, dans le cadre du programme d’approvisionnement en eau, 629,7 km de réseaux et de canalisations ont été construits, ainsi que 89 863 nouveaux raccordements aux systèmes d’aqueducs, et plus de 65 000 compteurs d’eau ont été installés (Source : Granma).
https://www.radiohc.cu/noticias/nacionales/374909-mas-del-79-de-la-poblacion-cubana-recibe-el-agua-por-redes
Dépôts d’ordures et autres maux : l’épidémie silencieuse d’une ville
Nous avons déjà abordé cette question des ordures non collectées à travers les villes par faute de moyens.
Cet article en montre un autre regard (photo-reportage).
Matanzas, symbole de culture et de beauté, est aujourd’hui prisonnière d’une mer d’ordures. Ce n’est pas seulement une question d’esthétique, c’est une épidémie silencieuse et fétide qui met "l’Athènes de Cuba" en état d’alerte.
Ce scénario n’est pas accidentel. Au-delà des limitations de ressources, ce mal est aussi le résultat de l’inconscience populaire et de l’organisation inefficace des facteurs responsables, ce qui a permis la perpétuation d’une situation qui affecte à la fois la population et l’environnement.
Le rétablissement de la propreté dans la ville nécessite à la fois de la volonté et un engagement social. Dans un contexte où des maladies telles que la dengue, l’hépatite, la leptospirose et d’autres maladies transmissibles sont encore présentes, les ordures accumulées deviennent un terrain propice aux vecteurs tels que les moustiques et les rongeurs.
https://giron.cu/2025/01/19/basura-epidemia-silenciosa-de-matanzas/
Les Maîtres du Cocktail : 2ème édition
En alliance stratégique avec l’Asociación de Cantineros de Cuba, Havana Club International prépare la version nationale du concours pour stimuler l’auto-préparation, la créativité et l’excellence des barmen de tout le pays. On s’en délecte d’avance, avec raison, prudence et modération bien sûr ! Mais que serait Cuba sans ses cocktails ?
https://www.radiohc.cu/especiales/exclusivas/375045-havana-club-en-nueva-edicion-de-concurso-internacional-audio
Nouveau tremblement de terre à Santiago
La terre a de nouveau tremblé dans la région côtière de Santiago avec une magnitude de 3,4 ce 25 janvier 2025. On ne déplore heureusement aucune victime. L’épicentre était situé en mer à 31 kilomètres des côtes au sud-ouest de la ville et à une profondeur d’environ 4100 mètres. Décidément, Cuba continue de souffrir de ces phénomènes naturels qui s’enchaînent. Une raison de plus, s’il en était besoin, de leur exprimer notre solidarité.
https://www.granma.cu/cuba/2025-01-24/temblo-en-santiago-de-cuba-24-01-2025-10-01-57
La vie à San Roque
Un exemple de développement et de vie dans une communauté agricole qui affronte les aléas climatiques et économiques avec dignité. À San Roque, personne n’est pauvre, selon ses habitants. Si vous leur posez la question, ils pourraient même être offensés. Bien sûr, ils veulent vivre mieux, ils aspirent à ce que leur vie soit différente ; mais pauvres, non, ils ne le sont pas. Même si leur maison est mouillée quand il pleut ; même si en dormant ils voient les étoiles à travers les fissures du toit, et le jour le ciel bleu et les nuages ; même si les enfants jouent pieds nus pour entretenir la seule paire de chaussures qu’ils ont pour aller à l’école, les adultes lavant leurs vêtements de travail en fin d’après-midi pour qu’ils soient prêts le lendemain ; parce qu’ils n’en ont plus, ou qu’ils travaillent pieds nus, parce que l’achat d’une paire de bottes devient une entreprise difficile quand il faut choisir entre manger et porter des chaussures.
https://oncubanews.com/cuba/sociedad-cuba/la-vida-en-san-roque/
Vu de France et du monde
Au Mexique, des médecins cubains préviennent la cécité et rétablissent la vue à des patients
Des spécialistes cubains en ophtalmologie contribuent aujourd’hui dans l’État mexicain de Basse Californie Sud à la formation du personnel de santé et à la récupération de la vue chez les patients à faible revenu.
Etonnant, non ?
https://www.granma.cu/cuba/2025-02-04/medicos-de-cuba-previenen-ceguera-y-devuelven-la-vision-en-mexico-04-02-2025-10-02-52
États-Unis : L’utilisation de l’USAID pour déstabiliser des gouvernements
Sous couvert d’aide au développement, les États-Unis par l’intermédiaire de cet organisme ont financé l’instabilité à travers le monde. On se souvient de la grève des camionneurs en 1973 au Chili, l’installation de dictatures comme en Bolivie ou plus récemment en Colombie et au Vénézuela ou au Moyen-Orient (liste non exhaustive !).
Cet article de Bolivar Infos nous montre son action principalement en Europe de l’Est.
Aujourd’hui, parmi ses premières décisions, le Président Trump a « dissous » cet organisme et récupère ainsi 25 milliards de dollars par an. Faut-il pour autant s’en réjouir ? L’avenir nous le dira.
https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/02/etats-unis-l-utilisation-de-l-usaid-pour-destabiliser-des-gouvernements.html
La collaboration étrangère aide à la production alimentaire à Matanzas
Afin de stimuler la production alimentaire, plus de 150 propriétaires terriens de plusieurs municipalités de la province occidentale de Matanzas ont bénéficié en 2024 de six projets de financement et de collaboration avec l’étranger.
Le renforcement des chaînes de valeur de l’ananas et de l’avocat au niveau local, connu sous le nom de CubaFruta, est l’un des projets soutenus, dans le but d’accroître la capacité des coopératives à produire, transformer et commercialiser des fruits frais et transformés sur une base durable, tout en promouvant l’égalité des sexes et la participation des jeunes.
L’année dernière, des progrès ont également été réalisés dans l’introduction de nouvelles méthodes agricoles pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, y compris les ressources génétiques végétales et animales, dans des paysages productifs tels que la Cienaga de Zapata.
D’autres aides soutiennent l’amélioration du système de vulgarisation agricole pour la production de céréales de base, la collaboration Vietnam-Cuba pour la culture du riz dans le pays et la réduction des processus de dégradation dans les zones du bassin hydrographique du Rio San Juan.
https://www.trabajadores.cu/20250121/colaboracion-extranjera-favorece-produccion-de-alimentos-en-matanzas/
Les États-Unis et leurs tentatives infructueuses contre la révolution cubaine
L’ancien analyste principal de la CIA, Fulton Armstrong, a commenté en détail le rôle que l’ingérence américaine a joué et joue encore à Cuba.
Il a souligné que, bien que la stratégie de rapprochement de Barack Obama ait permis des améliorations qui pourraient également contribuer à obtenir les « réformes » que les États-Unis exigent et entendent imposer à Cuba, le retour aux stratégies de blocus antérieures, en particulier après l’inclusion de Cuba « sans aucune justification » sur la liste des pays soutenant le terrorisme, aurait gravement nui à l’île, car il aurait empêché les secteurs industriels ou économiques d’oser commercer avec l’île par crainte des conséquences pour eux-mêmes. Dans le même ordre d’idées, il a souligné que l’inscription de Cuba sur cette liste a également affecté le tourisme. À titre d’exemple, il a mentionné l’impact sur les accords entre États, surtout européens, qui jouissent du privilège de ne pas avoir besoin de visa pour se rendre aux États-Unis, et que ces citoyens perdent cette facilité s’ils ont déjà visité Cuba.
Pour l’ancien analyste de la CIA, il existe une combinaison entre les besoins que les Cubains eux-mêmes souhaitent exiger et la manipulation directe de l’extérieur à d’autres fins.
https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/02/cuba-les-etats-unis-et-leurs-tentatives-infructueuses-contre-la-revolution-cubaine.html
Cuba et Corée du Sud : des liens d’amitié et de coopération en cours
En février 2024, les deux pays ont renoué des liens diplomatiques et cette année, les ambassades respectives ont été ouvertes. « Nous réaffirmons notre volonté commune de développer des relations d’amitié et de coopération bénéfiques pour nos deux pays », ont déclaré les diplomates qui se sont rencontrés à La Havane ce 17 janvier 2025. L’établissement de liens officiels s’est fait dans le respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies, du droit international et conformément à l’esprit et aux règles de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961.
Derrière cet aspect un peu anecdotique, il est intéressant de noter cette évolution dans le contexte géopolitique du moment.
https://www.acn.cu/cuba/cuba-y-la-republica-de-corea-por-desarrollar-lazos-amistosos
Cent heures avec Fidel d’Ignacio Ramonet
(NdR : la semaine dernière, une de nos Brèves nous donnait l’information suivante : Leonid Savin, directeur du Centre Fidel Castro de Moscou a remis la Médaille Fidel Castro à Ignacio Ramonet « en reconnaissance de son indéfectible soutien à la pensée de Fidel Castro et de la diffusion de ses idées dans son livre Cent heures avec Fidel ».
L’article ci-dessous nous rappelle l’importance de cet ouvrage écrit sans complaisance ni flagornerie, et édité dans plus de 30 langues et pays, ce qui lui donne une dimension quasi universelle. L’occasion de le lire ou le relire).
"Cien horas con Fidel" (Cent heures avec Fidel) rassemble le contenu des longues conversations tenues entre 2003 et 2005 par le commandant en chef Fidel Castro avec l’intellectuel et journaliste français d’origine espagnole Ignacio Ramonet. Il s’agit véritablement d’un livre exceptionnel.
Et il l’est tout simplement en raison de l’ampleur, de la diversité, de l’étendue, de la portée et de la signification de cet entretien.
D’abord par sa longueur. Jamais auparavant Fidel Castro n’avait consacré autant d’heures à une conversation en vue d’une publication sous forme de livre.
Ensuite, en raison de l’univers copieux des sujets abordés dans cet entretien, depuis les souvenirs et les expériences de son enfance à Biran et Santiago de Cuba, ses années d’école et d’université, son zèle politique et révolutionnaire précoce et la lutte contre la tyrannie de Batista, jusqu’aux batailles les plus récentes de la révolution cubaine : contre le blocus et la loi d’ajustement criminel, pour la libération des cinq héros, la lutte contre toutes les formes de corruption, la révolution énergétique et la grande bataille des idées que le peuple cubain mène actuellement sous sa direction avisée. À tel point qu’Ignacio Ramonet a intitulé l’édition espagnole de ce livre « Fidel Castro : biografía a dos voces » (Fidel Castro : une biographie à deux voix), car il considère que ce livre a une dimension pleinement biographique. Dans le même ordre d’idées, il est significatif que d’autres éditions étrangères aient été publiées sous le titre « Mi Vida ».
Enfin, et c’est là le plus important et ce qu’il convient de souligner, il s’agit d’un livre exceptionnel par la profondeur des analyses et des réponses de l’interviewé sur tous ces sujets et sur d’autres qui font l’objet de ces conversations, dont certains sont abordés avec une singulière nouveauté.
À lire : https://www.radiohc.cu/eo/especiales/exclusivas/370452-cent-heures-avec-fidel