CHAVARRIA ET VICTOR HUGO
Qui n’a pas eu Les Misérables comme livre de chevet, comme un formidable souvenir de lecture ou encore comme une référence dans son éducation ?
Mais des lecteurs comme l’Uruguayen Daniel Chavarria, à l’âge de 12 ans, sont à cent coudées au dessus de (nous) tous. Il n’en existe plus comme lui. Depuis 68 ans, Jean Valjean est son mentor. Sans Valjean il ne serait pas Chavarria. Lecture de ses « Memorias ».
Le francophile Daniel Chavarria doit aux Misérables son « opposition à la société bourgeoise »
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Par Michel Porcheron
L’autobus 158, qui menait chaque jour le petit Daniel Chavarria à la Escuela Primaria Italia de Montevideo, n’est pas étranger à la francophilie, que, ipso facto, un matin d’hiver le tout jeune uruguayen contracta.
Avant de quitter la maison familiale, Daniel avait été comme choqué voyant le grand –père maternel Juan Barnèche (« mi abuelo suplente ») versant de grosses larmes sur son assiette de semoule au lait. Il avait aussi remarqué les yeux gonflés de sa mère et un inhabituel visage de tristesse.
[Ce texte est constitué d’extraits du livre de Daniel Chavarria, alors âgé de 75 ans, « Y el Mundo sigue andando. Memorias”, Ed. Letras Cubanas, 2008, 589 pages, non traduit en français. Leur traduction se veut la plus fidèle possible. « Chavarria est écrit sans l’accent espagnol sur la lettre « i ». Mais il faut lire partout Chavarría, accent tonique sur le “i”]
Sur le chemin de l’arrêt 158, à six pâtés de maison, le petit Daniel demanda à sa mère pourquoi pleurait le grand-père Barnèche. A ce moment là, elle même sécha une larme.
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