Changement climatique et développement durable à Cuba

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Chères Amies, Chers Amis,

Le changement climatique, sa corrélation avec l’utilisation massive des ressources de notre terre et les rejets de l’activité humaine sont aujourd’hui des questions en débat dans quasiment tous les pays du monde.

A Cuba ce sujet est pris très au sérieux depuis plusieurs années, car la situation de l’île en région subtropicale, soumise à des cyclones potentiellement plus ravageurs, à des périodes de sécheresse, est aggravée par le réchauffement climatique et ces conséquences : élévation du niveau de la mer mettant en péril les zones côtières, sécheresse diminuant les ressources hydrauliques.

Cette situation est très préjudiciable pour la population.

Alors que va se dérouler la prochaines COP26, du 31 octobre au 12 novembre, à Glasgow au Royaume-Uni, ce lundi s’est tenue à Cuba une réunion du Système des Nations Unies (UNS), avec des représentants de l’organisation, des experts cubains et plusieurs invités sur les défis du changement climatique.

Eduardo Planos, président du programme national pour l’innovation scientifique et technologique, et pour l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques, a souligné qu’à Cuba le changement climatique et ses impacts sont étudiés depuis plus de 25 ans.

La première étude d’impact, avec les premiers scénarios proposés par le GIEC, a été réalisée au début des années 1990, en se concentrant sur des secteurs tels que l’agriculture, le tourisme et les ressources en eau.

La collaboration avec les différentes agences de l’UNS a permis de mettre en œuvre des projets tels que Basal (visant à la durabilité alimentaire locale) et Manglar Vivo (dédié aux écosystèmes des mangroves côtières).

Trois projets sont coordonnés sous la direction du PNUD (Programme de Nations Unies pour le Développement).

A la Havane il s’agit d’élaborer un plan d’adaptation au changement climatique dans la zone côtière de la capitale, et de se concentrer sur les solutions d’ingénierie à mettre en œuvre pour la protection de la promenade de La Havane. Le troisième est un projet de surveillance maritime pour renforcer le système météorologique marin cubain.

Un représentant de l’ONU résidant à Cuba a rappelé que l’intervention des différentes organisations de l’UNS permettent plus de ressources financières et plus de capacité à soutenir le pays et il a ajouté « aujourd’hui nous sommes rejoints par des ONG, des partenaires de coopération, des universités et une jeunesse volontaire, active et responsable dans la lutte contre le changement climatique. Nous nous engageons à laisser à ces jeunes une planète plus inclusive et plus verte ».

Quelques jours avant s’était tenue une réunion du Conseil National de l’innovation en présence du Président de la république, Miguel Diaz-Canel, avec pour thème la transition énergétique vers des sources d’énergie renouvelable.

95% de l’électricité produite aujourd’hui à Cuba l’est à partir de combustibles fossiles.

Pourtant le fait que Cuba puisse produire toute l’électricité dont elle a besoin avec des énergies renouvelables ne fait pas de doute.

Le rayonnement solaire abonde pour alimenter des panneaux photovoltaïques, le vent est propice en de nombreux endroits pour les éoliennes, la biomasse est abondante pour alimenter des centrales bioélectriques.

Le programme de passage vers les énergies renouvelables a pris du retard, à cause d’un manque de financement et surtout à cause du blocus des Etats-Unis.

Dans ce domaine aussi, Cuba a besoin de notre soutien et de la coopération pour relever ce défit d’atteindre l’objectif d’une production d’énergie 100% verte et renouvelable.

Comme chaque semaine je vous laisse découvrir les nombreux articles de notre site qui relatent la réalité cubaine et je vous en souhaite une bonne lecture.